Said Larifou : "Le temps des discours est fini...AZALI c'est fini". Le colonel Azali Assoumani se vante de mesures superficielles face aux catastrophe
ANALYSE CRITIQUE DES PROPOS MENSONGERS ET DEMAGOGIQUES DU CHEF DE L'ETAT COMORIEN, LE COLONEL AZALI ASSOUMANI
L'interview d'Azali Assoumani parue ce jour, 2 janvier 2025, dans le journal officiel du gouvernement comorien, est une suite de manipulations, de promesses vides et de tentatives désespérées de donner une image de leader soucieux du bien-être des Comoriens.
En réalité, ses déclarations ne font que masquer une gestion catastrophique du pays, marquée par l'inefficacité, la corruption, des assassinats politiques et un mépris total pour les aspirations de la population.
1. Une gestion des catastrophes déplorable
Le colonel Azali Assoumani se vante de mesures superficielles face aux catastrophes naturelles, mais ses actions sont loin de répondre aux enjeux réels. Les cyclones, exacerbés par les changements climatiques, frappent sans cesse, et le gouvernement d'Azali ne propose aucune solution durable. Le déploiement d'une mission spéciale ou la déclaration d'un deuil national sont des gestes futiles, dénués de tout impact concret.
Il affiche un mépris aux victimes de cette catastrophe au point d'ouvrir et assister à un meeting électoral le premier jour du deuil national qu'il a lui-même décrété. sont les infrastructures résilientes ? Où sont les mesures pour prévenir les destructions massives ? Azali semble se contenter de gestes symboliques pour masquer son incapacité à gérer les crises de manière sérieuse. Les comoriens notamment les victimes du cyclone Kenneth qui avait ravagé les Comores en 2019 sont encore attente de leurs indemnisations, les fonds qui leur sont alloués par des institutions et organisations internationales spécialisées ont été détournés par des personnes dont certaines sont membres de la structure mise en place pour gérer le cyclone Chido.
2. Une violence galopante ignorée
La violence, qui frappe le pays à tous les niveaux, est abordée de manière désinvolte par Azali. Son agression en septembre dernier par un militaire n'a fait que révéler l'ampleur du problème, mais au lieu de proposer des réformes concrètes dans le secteur de la sécurité, il se contente de paroles creuses.
Il évoque avec légèreté alarmante l'agression dont il est victime alors que cet acte est suivi de la torture à la Présidence de la République de l'assaillant avant son exécution alors qu'il était en détention. L'implication personnelle et directe de son fils le Commandant Loukman Azali dans cet acte engage aussi la responsabilité de son père président au même titre que le Procureur de la République et d'autres officiers de l'Armée comorienne qui ont pris à l'assassinat de Fanou .
- L'éducation civique et le retour à des "valeurs traditionnelles" sont des excuses lamentables pour masquer un échec retentissant en matière de gouvernance.
En très peu de temps, le colonel Azali Assoumani a complètement démoli les fondamentaux, les socles, les fondements de la société comorienne qui est méconnaissable. Azali Assoumani a fait perdre a notre pays son âme et à mes compatriotes leur fierté, les réduisant à des mendiants et esclaves de son fils pays.
La violence institutionnelle et la répression sont les seules réponses d'un gouvernement qui ne parvient même pas à protéger son propre président. Quant aux mesures concrètes, elles sont inexistantes.
3. La corruption, détournements des deniers publics et enrichissements illicites : des fléaux encouragés et protégé par le pouvoir
Azali ose encore parler de lutte contre la corruption, mais il s'agit là d'une farce. La création d'une section spéciale pour lutter contre la corruption, rattachée à la Cour suprême, est une pure façade pour faire croire à la communauté internationale que des mesures sont prises. En réalité, le gouvernement d'Azali est le principal acteur de la corruption, avec des détournements massifs de fonds et une gestion opaque des ressources publiques qui sont réinvesties dans des sociétés offshore et écran à Dubaï et dans d'autres pays .La promesse que "personne n'est au-dessus de la loi" tombe à plat quand on voit que ceux qui détiennent le pouvoir, y compris lui-même, échappent à toute responsabilité. Il s'est opposé a l'exécution de la décision du Conseil Constitutionnel qui avait annulé pour inconstitutionnalité son décret portant dissolution de la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption. Il s'est lui-même rebellé contre la haute juridiction comorienne pour pouvoir laisser ses enfants et ses proches s'enrichir en toute illégalité.
Les juges, les politiciens, et les membres de son propre gouvernement sont en grande partie impliqués dans des scandales de corruption, de détournements des deniers publics et d'assassinats qu'il refuse de traiter.
4. La jeunesse : une victime du système, pas une solution
Le discours d'Azali sur la jeunesse est une manipulation cynique.
Après compromis la vie et l'avenir des générations de comoriens, le Colonel Azali Assoumani prétend maintenant compter sur les quelques jeunes comoriens, rescapés de sa dictature, pour conduire le développement des Comores. Lui-même n'y crois pas, il ferait ouevre utile à la jeunesse comorienne donc aux Comores de demain, s'il arrête a les réduire a des mendiants, des subordonnés sans dignité ni fierté et esclaves de son fils. Notre jeunesse a le droit à l'assistance, l'accompagnement de l'Etat. Ils n'ont pas vocation à l'assistanat. Cette jeunesse en détresse, en difficulté est l'avenir des Comores. Au lieu de créer des opportunités réelles pour elle, le colonel Azali Assoumani l'abandonne à la précarité. Le chômage des jeunes est une réalité accablante, et au lieu d'investir massivement dans l'éducation, la formation et l'entrepreneuriat, Azali investi dans le clientélisme et la corruption de la jeunesse comorienne et préfère faire de la démagogie. Il utilise la jeunesse comme un prétexte pour maintenir son pouvoir et masquer son échec à répondre aux besoins réels du pays.
Il parle de "Plan Comores émergent", mais qu'a-t-il fait concrètement pour améliorer les conditions de vie des jeunes, pour assainir l'environnement des affaires et doter aux Comores une justice ? Rien, sinon une politique de spectacle et de faux-semblants.
L'environnement répressif, arbitraire, la corruption et l'absence de justice sont des faits avérés, encouragés et tolérés par le colonel Azali Assoumani qui en fait son mode de gouvernance politique, ils éloignent les Comores de l'émergence.
5. Les élections: un simulacre de démocratie
Les élections législatives et communales de 2025, auxquelles Azali se réfère comme un modèle de démocratie, sont déjà vouées à l'échec. L'illusion d'une élection "inclusive, libre et transparente" est risible dans un pays où le président et son entourage manipulent les institutions à leur guise. La Ceni et les autres structures électorales sont sous son contrôle, et l'intervention d'observateurs internationaux n'y changera rien. La population a déjà vu de nombreux scandales et coups d'État électoraux sous Azali, mais au lieu de proposer une réforme électorale en profondeur, il préfère se contenter de promesses creuses et de discours rassurants. Comment peut-on parler de démocratie quand l'opposition est systématiquement étouffée et que la fraude électorale est monnaie courante, un sport national?
6. Un déni de la réalité sociale
Azali se délecte dans un discours déconnecté des réalités du pays. Tandis qu'il parle d'un développement économique qui n'existe que dans ses rêves, la population continue de souffrir de la pauvreté, de l'insécurité et d'un manque flagrant de services publics. La gestion des déchets, l'environnement, l'énergie renouvelable - autant de thèmes qui servent à maquiller l'inefficacité et l'incapacité de son gouvernement à résoudre les problèmes réels du pays. Ce gouvernement est plus préoccupé par son image à l'international que par les conditions de vie déplorables de ses citoyens.
Conclusion : Azali, le maître de la manipulation
Le discours du colonel Azali Assoumani illustre une gouvernance caractérisée par l'immobilisme, le manque de vision stratégique et une incapacité à répondre aux défis cruciaux du pays. Derrière les mots, il n'y a ni plan réaliste ni une volonté réelle de transformation.
Pour que les Comores sortent de l'impasse actuelle, il est impératif et urgent de :
Repenser les priorités: Mettre en place des plans concrets, financés et réalisables pour répondre aux besoins vitaux et urgents ( catastrophes, sécurité, économie)
Renforcer les institutions : lutter contre la corruption, garantir l'indépendance judiciaire et moderniser les services publics avec la mise en place des institutions régionales et décentralisées
Inclure la population: instaurer un dialogue sincère avec la société civile et les citoyens pour co- construire les solutions.
Sans une rupture RADICALE avec cette gouvernance mafieuse inefficace, et purement événementielle et déclarative, les Comores risquent de continuer à s'enliser dans une crise multidimensionnelle. Le temps des discours est fini .
AZALI c'est fini.
Me Saïd LARIFOU, Président du RIDJA-PACTEF
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