Où sont donc les journalistes comoriens ? Ils attendent quoi, une autorisation d’Azali ? Continuez d’attendre, vous finirez par attendre toute votre v
Où sont donc les journalistes comoriens ?
Pas un seul à Mayotte, sauf erreur de ma part. Mais pourquoi s’étonner ? Abdillah Saandi Kemba préfère perdre son temps à couvrir l’ouverture ridicule du QG du fils d’Azali. Hablani Assoumani de l’ORTC, même médiocrité : aucune ambition, aucune initiative. Trop lâches pour envoyer des envoyés spéciaux à Mayotte et rapporter la réalité d’une situation tragique après le passage du cyclone Chido. C’est lamentable, indigne de prétendus médias publics.
Quant au gouvernement, il est à son image : inhumain, désintéressé. Des Comoriens sont morts, des familles brisées, des corps risquent de ne jamais recevoir une sépulture digne, et que fait Azali ? Rien. Pas un mot, pas un déplacement. Même chose pour son ministre de l’Intérieur. Honteux.
Et les hommes politiques de tous bords, parlons-en. Un silence assourdissant. Pas un mot, pas une action. L’opposition, incapable de saisir cette tragédie pour rassembler les Comoriens autour de la question mahoraise, reste figée dans son inefficacité. Pas une seule manifestation de soutien aux Mahorais, rien. Ils attendent quoi, une autorisation d’Azali ? Continuez d’attendre, vous finirez par attendre toute votre vie.
Et pourtant, quelle occasion manquée ! Un gouvernement patriote, un minimum courageux, aurait saisi cette tragédie pour relancer le différend franco-comorien sur Mayotte à l’échelle internationale. Mais non, trop occupé à soigner les intérêts personnels et à se soumettre servilement.
Un mot pour remercier l’Algérie, qui, elle, a eu la décence d’envoyer ses condoléances au peuple comorien. Le Maroc, quant à lui, ignore royalement les Comores. Sa “compassion” est réservée à la France. Et pendant ce temps, Azali et sa clique d’intellectuels serviles continuent à crier leur soutien à la souveraineté marocaine sur le Sahara. Pathétique.
Mahafidh Eddine
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