Recours devant la Cour Suprême : Défense de la démocratie aux Comores, cas d’Itsahidi. Un de ces recours s’observe sur le territoire communal d’Itsahi
Recours devant la Cour Suprême : Défense de la démocratie aux Comores, cas d’Itsahidi
Dans un contexte politique sensible, l’acceptation provisoire de certains candidats suscite des inquiétudes au sein de nos collectivités. Face à cette situation préoccupante, des candidats et des citoyens ont décidés d'agir en introduisant des recours devant la section constitutionnelle et électorale de la Cour Suprême de l'Union des Comores.
Un de ces recours s’observe sur le territoire communal d’Itsahidi. Il s’agit d’un requête en opposition à l’acceptation provisoire de M. Boinaheri Ali au poste de Maire d’Itsahidi. Cette candidature soulève des questions fondamentales sur l'engagement du candidat, son imprégnation de la vie locale et sur ces droits et devoirs vis à vis de sa participation directe au développement local par le biais de l’imposition.
Tout d'abord, il est impératif de rappeler que le rôle de maire n'est pas simplement un titre honorifique. C'est une responsabilité qui implique une connaissance approfondie des enjeux locaux, une connexion avec la population et une capacité à prendre des décisions éclairées qui affectent directement la vie des citoyens. Monsieur Boinaheri Ali, bien qu'ayant respecté certaines conditions d’éligibilité, n'a pas les qualifications nécessaires pour assumer cette fonction.
Monsieur Boinaheri n'a jamais travaillé, ni n'a été assujetti à l'imposition fiscale dans notre pays. L'impôt est bien plus qu'une obligation légale ; c'est un outil de solidarité, un acte d'engagement envers sa communauté. En tant que futur maire, il est essentiel de comprendre les réalités fiscales et économiques de notre région. Or, comment peut-on prétendre représenter notre communauté sans avoir contribué à son développement par le biais de l'imposition ? Son absence d'engagement fiscal remet en question son intégration dans notre société et son attachement à notre pays.
De plus, il est important de souligner que Monsieur Boinaheri a passé la majorité de sa vie en France, plus de 30 ans de carrière de profil d’ingénieur ; loin de notre réalité comorienne. Cette trajectoire l’a éloigné des défis, des besoins et des aspirations de notre peuple. Il est difficile d'imaginer qu'une personne, qui n’a pas vécu les réalités locales et qui n'est pas familiarisée avec les enjeux quotidiens de notre région, puisse adopter des décisions éclairées et pertinentes pour l'avenir de notre communauté.
Si Monsieur Boinaheri a pu voter lors des élections précédentes et a résidé sur notre territoire pendant plus de six mois, nous devons nous rappeler que le simple fait de remplir des conditions administratives ne suffit pas à garantir la légitimité d'une candidature au poste de maire. Cela ne peut rendre compte de l'absence d'une véritable connexion avec notre peuple, de l'ignorance des défis locaux et de l'absence d'une contribution à notre société.
Nous ne nous opposons pas à la candidature de Monsieur Boinaheri par animosité, mais par souci de garantir que ceux qui aspirent à des postes de leadership dans notre pays soient véritablement ancrés dans notre réalité, engagés envers notre peuple et prêts à relever les défis qui se présentent à nous.
Juridique et communication Mmrima "
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