Marseille : Le Prix Ibrahim Ali lancé dans les écoles. « Nous sommes heureux de faire en sorte que les enfants rencontrent le plus tôt possible le mon
Le Prix Ibrahim Ali lancé dans les écoles
Le prix Ibrahim Ali,du nom de l’adolescent tué par un militant FN en 1995, a été lancépar la Ville mercredi aux archives municipales. Il s’adressera à 35 classes de primaire pour lutter contre le racisme.
C’était il y a 30 ans et pourtant dès que j’en parle j’ai l’impression que c’est arrivé hier », s’émouvait mercredi la cousine d’Ibrahim Ali, devant les 35 enseignants venus assister au lancement du prix du même nom. Tué à 17 ans d’une balle dans le dos par un militant du Front national, le Marseillais d’origine comorienne est aujourd’hui un symbole de la lutte antiraciste. C’est dans ce cadre qu’il donne son nom - après l’avoir légué à l’avenue des Aygalades - à un nouveau parcours éducatif à destination des classes élémentaires et maternelles : le prix Ibrahim Ali.
Présenté mercredi dans les locaux des Archives municipales aux enseignants volontaires, il propose aux élèves et à leurs professeurs une offre d’activités pour travailler autour des discriminations raciales. Il inclut l’accès à certains équipements municipaux - tels que les Archives municipales, le Mémorial des Déportations ou le Musée d’art contemporain - et l’élaboration d’une production en collaboration avec une association spécialisée.
« Nous sommes heureux de faire en sorte que les enfants rencontrent le plus tôt possible le monde de la culture et de l’art, d’autant plus lorsqu’ils travaillent sur un thème aussi fondamental que le racisme », s’est félicité Jean-Marc Coppola, adjoint (PCF) au maire délégué à la culture. Mise en scène théâtralisée, œuvre musicale, création d’un jeu de société ou réalisation écrite, la production pourra prendre plusieurs formes mais devra, dans tous les cas, dénoncer des mécaniques de ségrégation. Si toutes les classes recevront un prix, cinq d’entre elles seulement jouiront de la mention « coup de cœur », attribuée par un jury composé de plusieurs membres de la municipalité.
« C’est un grand pas dans la lutte contre le racisme et les discriminations. Nous sommes heureux qu’enfin la municipalité agisse pour l’éducation de nos enfants au vivre ensemble ! », s’enthousiasmait lors de la présentation du prix Mbaé Mohamed, dit Soly, président du Collectif Ibrahim Ali.
« En 2023, les crimes et les délits à caractère racistes, xénophobes et antireligieux ont bondi de 23%. Contre ces discriminations, qui sont aussi présentes que systémiques, nous devons être en alerte et en action. Les nouvelles sont négatives mais nous sommes en...Lire la suite de cet article sur lamarseillaise.fr
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