Élections législatives de 2025 aux Comores : entre tension politique et crainte d'un scrutin verrouillé. Selon plusieurs observateurs, le gouvernement
Élections législatives de 2025 aux Comores : entre tension politique et crainte d'un scrutin verrouillé
Les élections législatives prévues en 2025 aux Comores s'annoncent sous haute tension. Le climat politique actuel est marqué par une montée des oppositions et une méfiance croissante à l'égard du gouvernement en place. Ces élections, censées être un moment clé de la démocratie, sont entourées de controverses qui mettent en lumière des pratiques contestées et un mécontentement populaire grandissant.
Lors des scrutins passés, de nombreux candidats de l’opposition ont dénoncé un processus biaisé où leur participation semblait n’être qu’un simulacre de démocratie. Ils savaient, avant même le dépouillement des votes, que leurs chances étaient inexistantes face à un système verrouillé. Même avec des réformes récentes sur le processus électoral, ces doutes persistent.
Selon plusieurs observateurs, le gouvernement semble avoir déjà orchestré la victoire de ses candidats. Cette stratégie s'inscrit dans une continuité où les résultats électoraux sont largement favorables aux autorités en place, au mépris des règles démocratiques. Les critiques accusent le régime de "planifier" des victoires prévisibles, privant ainsi le peuple de la possibilité d’un véritable choix.
Pour renforcer leur position, les autorités s’appuient souvent sur des organisations internationales et des observateurs électoraux invités à superviser le scrutin. Bien que leur rôle soit crucial pour garantir la transparence, ces missions se concluent généralement par des rapports affirmant que "tout s'est bien passé", malgré les préoccupations locales. Cette situation ne fait qu’alimenter le scepticisme parmi les citoyens, qui perçoivent ces interventions comme une caution offerte au régime en place.
Alors que la date des élections approche, le climat politique ne cesse de se détériorer. Les tensions entre le régime actuel et l'opposition risquent de dégénérer, alimentées par le sentiment d’injustice et d’iniquité. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’avenir du pays et à la stabilité politique.
Dans un tel contexte, ces élections législatives pourraient marquer un tournant. Si l’opposition parvient à mobiliser suffisamment de soutiens malgré les obstacles, elle pourrait défier l’ordre établi. En revanche, si le processus électoral reste sous contrôle strict du gouvernement, les frustrations risquent de s’amplifier, avec des conséquences potentiellement graves pour l’unité nationale.
Les Comores se trouvent à un carrefour. Ces élections de 2025 pourraient être une opportunité de réformer les institutions et de renforcer la démocratie. Cependant, sans un changement dans les pratiques et une ouverture à un processus électoral transparent, le pays pourrait s’enfoncer davantage dans la crise politique et sociale.
Face à ces défis, le rôle de la communauté internationale et des acteurs régionaux sera crucial pour encourager un processus électoral crédible et soutenir les aspirations du peuple comorien à un avenir meilleur. Toutefois, pour que cela soit possible, il est impératif que les observateurs internationaux s’assurent d’un contrôle strict et impartial, au-delà des simples déclarations de "bonne tenue" des scrutins. Le peuple comorien aspire à une véritable justice électorale, et non à un simulacre légitimé par des rapports de circonstance.
Cheikh Ahamada
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