Invitation d’Azali aux JO de Paris : Lettre ouverte aux autorités françaises. Je voudrais parler de l'invitation du dictateur sanglant AZALI en France
LETTRE OUVERTE AUX AUTORITÉS FRANÇAISES
Paris, le 27 juillet 2024.
Mesdames/Messieurs,
La France, votre pays vit une situation politique inédite de son histoire et nous prions tous pour une issue digne à cette crise qui pourrait avoir des impacts internationaux conséquents.
À cette situation délicate s'ajoute la gestion d'un événement international riche suscitant un climat électrique car la sécurité doit être garantie à n'importe quel prix.
Il est donc nécessaire de veiller à ce que des événements fâcheux et evitables s'ajoutent à une situation déjà tendue.
Je voudrais parler de l'invitation du dictateur sanglant AZALI en France et dont vous n'êtes pas sans savoir la colère du peuple comorien contre ce tyran.
Au vue du poids de la diaspora comorienne en France, vous êtes convaincus que la sécurité de cet infréquentable putschiste est précaire et si risquée.
AZALI est invité ou s'invite dans la perspective de voir l'arrestation des activistes comoriens prétextant des mesures préventives de sécurité en France. Dans sa petite tête, AZALI croit machiavéliquement réussir à affirmer qu'en France comme aux Comores, il est un Chef d'Etat libre et respecté.
Je tiens donc à faire savoir aux autorités françaises les réelles motivations du dictateur comorien qui, au moment où l'on écrit ces lignes une citoyenne Franco comorienne passe sa 96eme heure en prison pour avoir choisi de dénoncer la dictature. La confiscation des passeport des binationaux est devenue une banalité dans l'aéroport international comorien. C'est ainsi l'expression de la dictature pour forcer le silence des opposants.
Vivante à la Réunion et responsable d'une organisation humanitaire pour les enfants en Evasan, Mme Fatima Mze SAID est arrêtée au Comores où elle rendait visite à sa mère malade.
Ce que je sais, Mesdames et Messieurs les autorités françaises, les Comoriens ne vont pas lâcher ce dictateur et ses complices qui ont de 2018 à ce jour plus de 35 personnes assassinés, une centaine de prisonniers politiques dont un ancien Président et un Gouverneur en exercice et qui a condamné en exil des milliers de comoriens dont des morts en mer méditerranéenne et dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte, le plus grand cimetière marin de l'océan Indien.
Les Comoriens que nous sommes vont défendre leur pays, la démocratie, leurs morts et prisonniers à n'importe quel prix.
Nous avons appris de ce qu'a pu être capable la France en 1789 et les résultats dont sont fiers les français aujourd'hui.
Nous vous prions d'acter nos sincères déterminations et de notre profonds respect.
KOMBO BEN ALI,
Premier Ministre du Gouvernement de Libération en exil.
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