Mayotte : Naufrage d'un kwassa en provenance de Madagascar...3 morts, 16 survivants dont des Français. Que se passe-t-il ? La réponse attend que
La tragédie a été dévoilée en ce début du mois de novembre, mais le drame débute fin octobre. Vers la mi-octobre, une petite embarcation quitte, de nuit, la côte Nord-Ouest de la Grande île. À son bord, se sont entassés le pilote et ses 19 passagers. Ils doivent rejoindre Mayotte clandestinement. Notons la présence surprenante dans cette barque d'un couple de Français et de leur enfant.
Que se passe-t-il ? La réponse attend que les 16 survivants soient en mesure d'être entendus par les forces de l'ordre. Pour l'instant, ils sont hospitalisés dans un état grave. Selon les premières bribes d'explications recueillies, le moteur est tombé en panne. Ils se sont mis à dériver sans eau et sans nourriture. Le calvaire a duré onze jours. Un garçonnet et une fillette sont morts. Les parents, un couple de Malgache et le couple de Français voulaient conserver les corps de leurs enfants, mais ils ont dû se résoudre à les jeter dans l'océan, écrit Midi-Madagascar (article ci-dessous).
Immigration clandestine vers Mayotte : Quatre morts dans une embarcation au large de Nosy Iranja
La douane et la marine nationale sauvent 16 personnes
Sans l’intervention de la douane et de la marine nationale, le bilan aurait été plus lourd dans cette immigration clandestine, une de plus, vers Mayotte.
Ils étaient une vingtaine à avoir tenté le déplacement vers ce qu’ils ont peut être considéré comme une nouvelle vie, ailleurs. Ils n’y seront jamais arrivés. Malheureusement, certains d’entre eux ont péri en mer.
Drame
Finalement la tentative des 20 migrants clandestins, en partance vers Mayotte, a tourné au drame. La petite embarcation que ces vingt individus utilisaient a connu une panne de moteur. D’après nos informations, l’embarcation a dérivé et erré au large de Nosy Iranja, durant 11 jours, sans nourriture et sans eau à bord. Le drame a été découvert le matin du 1er octobre dernier quand le navire MSC Tiana en provenance de Mahajanga et à destination de l’île Maurice a lancé une alerte après avoir aperçu l’embarcation en panne de moteur et en dérive, avec 16 personnes encore vivantes à bord.
Le directeur régional de l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale (APMF) de Nosy-Be a immédiatement réagi en sollicitant notamment la Direction générale des Douanes pour un appui opérationnel de la vedette de surveillance Tsirika appartenant à la douane, conjointement avec une autre vedette de surveillance Ankio de la marine nationale. Les opérations de sauvetage diligentées par le Comité de Surveillance Maritime et Côtière (CSMC) composé des éléments de la douane, de la police des frontières, de la gendarmerie, de la santé, de l’APMF et de la Marine Nationale, ont été lancées. L’embarcation en détresse a été arraisonnée dès le soir du 1er octobre pour être ramenée vers Nosy-Be.
16 survivants
Un triste constat puisque que sur les 20 passagers clandestins, l’on a dénombré 4 disparitions. D’après le témoignage des survivants, deux enfants, une fillette et un garçon de bas âge sont morts de faim et de soif. Ils ont voulu garder les cadavres, mais finalement ils étaient obligés de les jeter en mer, en raison de l’odeur des corps en décomposition. Le cadavre d’une femme adulte a été également retrouvé à bord. Quant au skipper, il aurait tenté de nager en utilisant deux jerricans vides, pour ramener de l’eau et de la nourriture aux passagers. Pour le moment, il est porté disparu. En tout 16 survivants dont 13 adultes et 3 enfants ont été sauvés.
Bref, sans cette intervention de la douane et de la Marine nationale, le bilan aurait été pire. Ces deux entités ont en effet utilisé leurs vedettes de surveillance pour récupérer et ramener les survivants vers Nosy-Be pour les soigner, mais aussi procéder aux formalités d’usage. Même si elle est triste, cette histoire démontre en tout cas les efforts menés par les autorités aux frontières pour lutter contre toutes formes de trafic, mais aussi pour mettre fin à ce genre d’immigration clandestine qui tourne parfois au drame. Et ce, malgré le peu de moyens dont elles disposent. Ces autorités méritent plus d’être dotées des moyens nécessaires afin qu’elles puissent faire leur travail, notamment sur les milliers de kilomètres de côte dont dispose la Grande île.
Redaction Midi Madagasikara avec Mayotte 1ère
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