« J’ai décidé d’engager un dialogue politique national qui, je l’espère, contribuera à rassembler davantage les Comoriens ». J’adresse enfin, au nom
«J’ai décidé d’engager un dialogue national...»
𝗔𝗟𝗟𝗢𝗖𝗨𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘 𝗦𝗢𝗡 𝗘𝗫𝗖𝗘𝗟𝗟𝗘𝗡𝗖𝗘 𝗠𝗢𝗡𝗦𝗜𝗘𝗨𝗥 𝗔𝗭𝗔𝗟𝗜 𝗔𝗦𝗦𝗢𝗨𝗠𝗔𝗡𝗜
𝗣𝗥𝗘𝗦𝗜𝗗𝗘𝗡𝗧 𝗗𝗘 𝗟’𝗨𝗡𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘𝗦 𝗖𝗢𝗠𝗢𝗥𝗘𝗦 𝗔 𝗟𝗔 𝟳𝟲𝗲́𝗺𝗲 𝗦𝗘𝗦𝗦𝗜𝗢𝗡 𝗢𝗥𝗗𝗜𝗡𝗔𝗜𝗥𝗘 𝗗𝗘 𝗟’𝗔𝗦𝗦𝗘𝗠𝗕𝗟𝗘𝗘 𝗚𝗘𝗡𝗘𝗥𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗘𝗦 𝗡𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗨𝗡𝗜𝗘𝗦
𝟮𝟯 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟭
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- Excellence Monsieur le Président de l’Assemblée Générale,
- Excellence Monsieur le Secrétaire Général,
- Majestés, Altesses, Excellences,
- Distingués Représentants des Pays et des Institutions, en vos rangs et qualités,
𝗔𝘀𝘀𝗮𝗹𝗮𝗺 𝗔𝗻𝗹𝗮𝘆𝗸𝘂𝗺 !
Je voudrais tout d’abord exprimer aux autorités américaines nos vifs et sincères remerciements, pour l’accueil chaleureux qu’elles nous réservent, chaque fois que nous arrivons dans cette belle ville de New-York, pour prendre part à ce grand rendez-vous annuel.
J’exprime notre sincère sympathie au peuple américain qui commémore, en ce mois de septembre 2021, le 20ème anniversaire des attentats lâches de septembre 2001 et m’associer à l’hommage rendu aux victimes de cette barbarie.
Je voudrais ensuite joindre ma voix à celles des éminentes personnalités qui m’ont précédé à cette tribune, afin d’adresser, mes chaleureuses félicitations à Votre Excellence, Monsieur Abdullah Shahid, pour votre brillante élection, à la présidence de cette 76ème session ordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Ma délégation est convaincue que vos qualités humaines et professionnelles pourront, dans le cadre de la présente session, être mise à profit pour le succès de nos travaux.
Permettez-moi également, de saisir cette heureuse occasion, pour rendre un hommage mérité, à votre prédécesseur, Son Excellence Monsieur Volkan Bozkir, pour l’efficacité avec laquelle il a dirigé les travaux de la 75ème session et s’est acquitté de sa noble charge.
J’adresse enfin, au nom de mon pays, nos très sincères félicitations à 𝗦𝗼𝗻 𝗘𝘅𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗠. 𝗔𝗻𝘁𝗼𝗻𝗶𝗼 𝗚𝘂𝘁𝗲𝗿𝗿𝗲𝘀, 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗚𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹 𝗱𝗲 𝗹’𝗢𝗡𝗨, pour sa brillante réélection pour un nouveau mandat de cinq ans. Je voudrais lui dire également, toute notre appréciation et notre reconnaissance, pour son investissement soutenu ainsi que celui de l’ensemble de ses équipes, en vue de servir l’ONU, une organisation confrontée à des défis qui rendent son action de plus en plus ardue mais toujours indispensable.
𝗠𝗮𝗷𝗲𝘀𝘁𝗲́𝘀, 𝗔𝗹𝘁𝗲𝘀𝘀𝗲𝘀, 𝗘𝘅𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀,
Cette 76ème session de l’Assemblée Générale de l’ONU, se tient à un moment particulièrement crucial de l’histoire en marche du monde et de notre Organisation.
Elle se tient alors que l’ensemble des nations, déploient leurs meilleurs efforts, pour maitriser et vaincre le Covid-19 et ses variantes qui, depuis bientôt deux années, ont mis à genoux tous les peuples du monde.
Je salue, au nom de ma délégation, les élans de solidarité salutaires qui ont permis d’éviter le pire.
En effet, après le choc des premiers jours et semaines, la solidarité humaine a établi et posé les bases d’une lutte qui, peu à peu, nous a aidé à reprendre graduellement le contrôle des évènements.
A cet égard, l’Union des Comores salue le travail efficace des femmes et hommes, savants, chercheurs et experts, et aux laboratoires pour leur investissement dans la recherche et la production de vaccins contre le virus et qui, finalement, ont réussi à redonner espoir au monde.
Bien sûr, nous ne saurions oublier les sacrifices consentis, par ces milliers de femmes et d’hommes, de personnels de soins toutes catégories confondues qui, en première ligne de la bataille et au péril de leur vie, ont su trouver, dans chacun de nos pays, le courage et la force de braver la tempête de cet ennemi mortel.
A toutes et à tous, et à chacun d’eux, un grand bravo, et infiniment merci.
𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁,
La pandémie du Covid-19 a dévasté les économies du monde et renversé les équilibres posés depuis des siècles, par les Etats, les Nations et les Peuples. Elle nous a forcés et nous a appris à vivre autrement, différemment. Nous vivons, depuis Novembre 2019, date de son apparition dans le monde, une crise sans précédent, une véritable guerre mondiale.
La pandémie a ralenti le cours de la vie, creusé davantage le fossé entre riches et pauvres, accéléré les inégalités, perturbé les équilibres de nos économies nationales. Aucune nation n’a été épargnée !
La pandémie a également révélé l’ampleur de l’écart technologique entre les pays, et nous a montré l’importance des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et la nécessité d’agir en urgence, pour réduire ce fossé.
De même, les inégalités observées dans l’accès au vaccin, soulignent la nécessité d’agir pour ancrer cet esprit de solidarité, et rappellent le rôle primordial du multilatéralisme.
Voilà pourquoi, c’est tous ensemble, dans une solidarité plus forte, et qui accorde toute sa place au vrai sens du multilatéralisme, que nous devons agir, pour reconstruire le Monde et sauver les Nations et les Peuples !
C’est en intégrant la dimension de cette réalité, que nous réussirons les travaux de cette 76ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies et ceux des autres grandes rencontres internationales, notamment le prochain Sommet Alimentaire Mondial, la COP26 et la 5èmeConférence des Nations Unies sur les Pays les Moins Avancés.
𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲,
Le thème de notre session touche à la réforme de notre Organisation qui représente ce que nous avons tous de mieux à offrir au monde, dans notre quête permanente pour une paix et une sécurité durable.
Cette session nous offre ainsi une opportunité pour une évaluation des performances de notre organisation, en vue de garantir une meilleure représentation des pays en développement et notamment ceux du continent africain qui, rappelons-le, renferment à la fois des zones de croissance économique dynamiques, mais aussi des conflits, parfois sanglants, qui retardent le développement et le bien-être de leurs peuples.
La Communauté des Nations que nous sommes, a le devoir de se préoccuper des problèmes qui, si elles ne sont pas résolues, feront perdre à notre Organisation sa crédibilité, notamment ceux liés à la souveraineté et à l’intégrité territoriale des Etats.
Je réitère ainsi, au nom de ma Délégation, la nécessité impérieuse d’une solution rapide, juste et équitable à la question de la Palestine, une solution que consacre le droit du peuple palestinien, à disposer d’un Etat souverain, avec Jérusalem Est comme capitale, vivant en harmonie et en parfaite sécurité avec l’Etat d’Israël.
Je comprends la position de certains pays frères du monde arabe, qui ont renoué des relations avec l’Etat d’Israël. Il lui appartient, de prendre la mesure de ces initiatives audacieuse et d’en tenir compte, dans l’intérêt de tous.
Le différend territorial franco comorien relatif à la question de l’ile comorienne de Mayotte, a été marqué ces dernières années, marqué par une volonté des deux parties, les Comores et la France, de capitaliser les acquis de notre passé commun, tout en maintenant un dialogue franc et constructif, en vue d’aboutir, sur la base d’un esprit apaisé, à une solution définitive et respectueuse du droit international et des intérêts des uns des autres
Les foyers de tension, qui mettent à mal la paix dans diverses régions du monde, devenues des terreaux du terrorisme comme au Sahel et, plus récemment en Afrique Australe et dans la zone de l’Océan Indien ne doivent pas nous laisser indifférents.
La situation en Afghanistan nous interpelle également. Je tiens à renouveler le soutien de mon pays, au peuple afghan dans cette phase cruciale de sa destinée.
Les récents changements inconstitutionnels, intervenus dans de nombreux pays, en Afrique et dans le monde, nous rappellent l’impérieuse nécessité, de réfléchir à des solutions innovantes et pérennes qui s’affranchissent des enjeux géopolitiques inscrits dans le court-terme.
Pour consolider la paix, la sécurité et la stabilité dans le monde, il nous faut ainsi un consensus fort et l’accent doit être mis, sans cesse, sur la prévention des conflits, tout en soutenant inlassablement les efforts de résolution des crises qui surgissent.
𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲,
Les principes et les valeurs de l’ONU sont aujourd’hui rassemblés autour des Objectifs de Développement Durable dont chaque pays a fait sa priorité. Ils constituent une plateforme idéale consacrant notre engagement collectif et sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour réaliser nos actions en faveur du développement.
Dans cette démarche, et comme l’a montré le rapport de l’évaluation nationale volontaire de mon pays, présenté en 2020 au Forum Politique de Haut Niveau, l’Union des Comores s’est engagée sur la voie permettant d’atteindre les Objectifs du Développement Durable dans tous leurs aspects.
Le Plan Comores Emergentes 2030, en est le cadre de référence national.
Par ailleurs, il convient de rappeler, au moment où nous abordons les travaux de cette session, que selon les études et recherches en cours, des régions entières sont appelées tout simplement à disparaitre, alors que d’autres seront soumis à l’intensification des phénomènes climatiques, comme les inondations, les sécheresses intenses, les incendies, l’érosion du littoral ou l’acidification des océans, conséquences des effets néfastes de la dégradation de notre environnement.
Si ces phénomènes n’épargnent aucun pays, ni aucune région, il convient de souligner que le cas des Petits Etats Insulaires en Développement est encore plus préoccupant, et mérite une plus grande attention de la part des dirigeants que nous sommes.
En effet, ces Etats, au même titre que tant d’autres, sont également confrontés à d’autres phénomènes dangereux, comme la piraterie maritime, le trafic humain en mer, le trafic de drogue, la pêche illicite et le pillage des ressources en mer.
Mon Gouvernement s’associe à toutes les initiatives nationales et mondiales, pour mener un combat sans merci contre ces actes barbares qui sont une menace majeure pour la sécurité de nos populations respectives.
C’est pour cette raison que j’entends réorienter les axes stratégiques de notre diplomatie, afin d’intégrer la dimension de la sécurité dans notre action géostratégique, notamment dans la zone du Canal du Mozambique et de la région du Sud-Ouest de l’océan Indien.
Cette nouvelle vision qui nécessite l’apport des pays environnants et de nos partenaires au développement, est devenue le socle de toute projection d’avenir dans cette partie du monde, pour qui le développement d’une économie bleue durable et maîtrisée, constitue un potentiel immense et vital.
«J’ai décidé d’engager un dialogue politique national qui, je l’espère, contribuera à rassembler davantage les Comoriens»
Au niveau national, je suis conscient de la nécessité d’une stabilité politique, comme gage d’un développement socio-économique pour lequel œuvre sans relâche mon gouvernement. La stabilité politique, la cohésion nationale sont chères à nos pays. Notre salut réside en une société apaisée, soudée et de plus en plus inclusive de toutes les couches qui la composent.
Les fausses informations véhiculées çà et là, par les réseaux sociaux et à travers des canaux peu fiables et non officiels, n’ont d’autre objectif que de nuire à un climat serein au sein de nos iles et saper les efforts engagés pour l’émergence de l’Union des Comores.
Ainsi, dans la perspective d’une meilleure cohésion nationale et à mi- mandat, j’ai décidé d’engager un dialogue politique national qui, je l’espère, contribuera à rassembler davantage les Comoriennes et les comoriens, autour d’objectifs essentiels, à savoir la paix, la sécurité et l’unité nationale, qui permettront de capitaliser nos efforts en vue du développement socioéconomique de l’Union des Comores.
Je tiens ici, à remercier la mission de l’Union Africaine, conduite par le Commissaire Paix et Sécurité qui vient d’achever son séjour en Union des Comores et qui, durant une semaine, a pu rencontrer toutes les parties prenantes à ce dialogue, écouter tout le monde, apprécier les positions des uns et des autres et émettre ses recommandations. Il appartient maintenant à tous les interlocuteurs de ce dialogue d’aller de l’avant.
J’ai effectivement conscience que notre pays a besoin de toutes les forces vives nationales, pour consolider les acquis de ces 20 dernières années, en matière de droits humains et d’alternance démocratique et ainsi, avancer dans son développement.
D’autre part, le comorien doit pouvoir faire confiance en la justice, comme garant du respect de ses droits et de sa protection.
L’appareil judiciaire comorien doit demeurer la perche que tend l’Etat aux plus faibles pour les défendre des plus forts, aux plus démunis pour les protéger dans leurs droits, face à une recrudescence et à une montée de la violence, notamment à l’endroit des femmes, des enfants et de toutes les couches vulnérables. De tels actes doivent être réprimés sévèrement.
C’est pourquoi mon Gouvernement a mis en place le Conseil Supérieur de la Magistrature, composé d’éminents magistrats de longue expérience dans leur domaine et fait adopter la révision du code pénal et du code de procédure pénale, pour intégrer des dispositions visant à améliorer et doter le pays d’un cadre politico juridique adéquat.
𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲,
Sur le plan social, comme partout ailleurs, le Covid-19 a occupé les esprits et obligé les pays à accorder la priorité à sa gestion.
L’Union des Comores en a connu deux vagues, dont la seconde s’est montrée plus virulente, avec un nombre plus important de décès.
Néanmoins, la situation a été maitrisée dans le pays, grâce aux mesures et aux dispositions prises par les autorités dans ce sens, soutenues en cela par tous nos partenaires bi et multilatéraux, les communautés et la société civile que nous tenons ici à remercier.
Il faut dire que même si l’Union des Comores, Dieu merci, est aujourd’hui classée dans la catégorie « vert », la vigilance est à observer, surtout étant un pays insulaire, afin d’éviter une nouvelle propagation de la maladie.
A ce jour, la seconde étape de vaccination est terminée. La troisième cohorte de la vaccination qui commence bientôt, nous permettra d’atteindre l’objectif des 80% de la population cible, que nous nous sommes fixés.
D’autre part, les efforts considérables sont déployés par mon Gouvernement pour accompagner la population, dans la vie au quotidien, surtout pour être à l’abri de la crise alimentaire mondiale qui se profile, comme l’une des conséquences de la conjoncture sanitaire générée par le Covid-19.
𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁,
L’action de tous les partenaires au Développement des Comores, est à saluer.
Avec le Système des Nations Unies, le nouveau plan cadre pour le développement durable qui vient d’être signé, pour les cinq ans à venir, intègre parfaitement les priorités retenues par le Plan Comores Emergentes.
Tous ces efforts conjugués du Gouvernement et des partenaires bi et multilatéraux des Comores, doivent converger vers un objectif majeur, celui de l’émergence du pays d’ici à 2030.
A ce titre, permettez-moi de rappeler ici l’organisation de la Conférence des Partenaires au développement des Comores en décembre 2019, qui a vu la participation de centaines des partenaires bi et multilatéraux.
A l’issue de la conférence que la France a eu l’amabilité d’abriter, nous avons réussi à mobiliser des partenaires qui ont manifesté leurs intérêts à accompagner la réalisation du Plan Comores Emergentes, qui demeure aujourd’hui le cadre de référence par excellence du développement de notre pays.
La forte présence des partenaires des Comores ainsi que l’importance des annonces faites attestent du succès de cette rencontre historique.
J’ai également à cœur, la coopération de proximité avec les pays avec lesquels, nous partageons un destin commun, dans le sud-ouest de l’océan Indien. Avec eux, nous entendons mettre en œuvre des actions communes, pour renforcer, de manière significative nos liens de bon voisinage et de coopération pour le bien-être de nos peuples respectifs.
Toutefois, tout cet élan est malheureusement émoussé par la grave crise sanitaire mondiale du covid-19 qui a pris de court tous les pays et, pour les Comores, fragilisé le suivi des engagements de la conférence de Paris.
Aujourd’hui, la réalité est que nous devons nous rendre à l’évidence et que nous n’avons d’autre choix que d’apprendre à vivre avec ce virus.
Il nous faut en conséquence, trouver des moyens d’avancer dans nos projets retenus avant. Aussi, du haut de cette tribune, voudrais-je lancer un appel amical et fraternel à tous nos partenaires, pour que nous trouvions ensemble les voies et moyens d’évoluer dans la concrétisation de nos engagements pris à Paris, visant à financer les divers projets retenus dans le Plan Comores Emergentes.
Ainsi, l’Union des Comores a mis en place, le Secrétariat Exécutif du Haut Comité chargé du suivi de la Conférence des Partenaires au Développement qui travaillera en étroite collaboration, avec les instances nationales concernés, mais également avec nos partenaires.
Permettez-moi de remercier par avance tous nos partenaires, pour la bienveillance avec laquelle ils répondront à cet appel, en vue de la mobilisation des ressources annoncées à Paris.
𝗠𝗼𝗻𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁, 𝗛𝗼𝗻𝗼𝗿𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗮𝘀𝘀𝗶𝘀𝘁𝗮𝗻𝗰𝗲,
Au niveau régional, l’Union des Comores a, au mois de mai dernier, passé le flambeau de la présidence de la Commission de l’Océan Indien, à la France/Réunion à laquelle elle souhaite pleins succès dans le triomphe des idéaux et des valeurs chères aux peuples de l’Océan Indien.
Quant à la présidence comorienne de la COI, elle a été un succès et a eu le mérite de faire avancer l’Organisation sous régionale, dans la démarche d’une réforme qui visait à rendre la COI plus performante, plus moderne et plus apte à répondre aux attentes des populations respectives, à l’issue d’une retraite ministérielle que mon gouvernement avait pris l’initiative d’organiser à Moroni.
La présidence comorienne de cette organisation régionale, porte également la marque de la gestion réussie de la pandémie de Covid-19 dans les pays membres et de la mise en place d’un Plan régional sur l’économie bleue et d’une stratégie pour la relance des économies régionales.
L’Union des Comores, participe, d’autre part, aux efforts régionaux visant à assurer la sécurité dans la zone Est africaine. Un soutien sans faille est ainsi apporté à la République sœur du Mozambique, dans la lutte contre le terrorisme, un fléau qui, malheureusement, n’épargne aucun pays.
La solidarité régionale et internationale doit ainsi prévaloir, pour mener un combat sans merci contre ce fléau et assurer notre sécurité régionale.
D’autre part, l’Union des Comores est très honorée d’assurer la Vice-Présidence de l’Union Africaine. Elle s’est engagée, de ce fait, à jouer un rôle effectif, dans le sens d’aider à la promotion des valeurs nobles défendues par l’Organisation Continentale, liées à la paix, à la stabilité, au respect des droits humains et à la réalisation de l’agenda 2063 dans tous ses aspects.
La Vice-Présidence comorienne de l’Union Africaine travaille étroitement avec le Bureau de l’Organisation, notamment dans la recherche d’une solution apaisée au différend opposant les frères que sont la République d’Arabe d’Egypte, la République du Soudan et la République d’Ethiopie.
𝗘𝘅𝗰𝗲𝗹𝗹𝗲𝗻𝗰𝗲𝘀, 𝗠𝗲𝘀 𝗱𝗮𝗺𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗠𝗲𝘀𝘀𝗶𝗲𝘂𝗿𝘀,
Notre présence chaque année ici, aux Nations Unies est la preuve irréfutable, de l’intérêt que nous accordons au multilatéralisme et de notre conviction sur le rôle majeur de cette organisation, pour davantage humaniser le monde.
A cet égard, je tiens à saluer le discours de Son Excellence Joe BIDEN, Président des Etats Unis d’Amérique, pour son engagement en faveur du multilatéralisme.
Notre présence à tous, cette année, à cette Assemblée Générale de l’ONU, traduit en outre, une détermination commune, encore plus forte et inébranlable, à agir pour le bien de nos peuples respectifs.
Nous sommes là pour dire oui à tout ce qui contribuera à un meilleur équilibre du monde, et dire non à ce qui serait contraire à cela, et surtout non au Covid19.
𝗝𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲.
Beit-salam
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