COMMUNIQUE DU BUREAU EXECUTIF DE L’UPDC ------------------ Le Bureau exécutif de l’UPDC s’est réuni le lundi 2 novembre 2020 et, après exame...
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Le Bureau exécutif de l’UPDC s’est réuni le lundi 2 novembre 2020 et, après examen de la situation créée par l’interdiction par le pouvoir de la rencontre de sa section locale de Hamahamet, souhaite communiquer ce qui suit :
Dimanche dernier, 1er novembre, une réunion locale du parti UPDC a été interdite, à Mbéni, par le pouvoir dictatorial. La réunion, entrant dans le cadre du fonctionnement normal et régulier du parti était destinée à élire démocratiquement le secrétaire local de la région de Hamahamet avant une suite de rencontres similaires dans les autres régions du pays.
Le pouvoir a estimé que la rencontre devait faire l’objet d’une demande d’autorisation auprès de la préfecture ou se tenir dans un lieu privé. Les dirigeants locaux du parti ont rejeté ces exigences inacceptables parce qu’illégales du pouvoir et ont préféré reporter la tenue de la réunion à une date ultérieure.
La direction nationale de l’UPDC a approuvé cette juste décision de la direction locale de Hamahamet.
L’UPDC, l’un des grands partis de ce pays, ne peut accepter d’être traitée comme une organisation hors-la-loi. Elle fait observer ce qui suit :
Pendant un bon mois, entre août et septembre, la CRC, parti au pouvoir, a sillonné de nombreuses villes et villages de la Grande Comores, tenant des rassemblements sur des places publiques, à l’occasion desquelles elle a brassé des masses d’air pour annoncer le grand mensonge historique de création de près de 100000 emplois d’ici à 2024. C’était son droit le plus élémentaire que personne ne lui conteste.
Le même jour, dimanche 1er novembre, où l’UPDC se voyait interdite de réunion, le parti satellite de la CRC, le groupe RADHI de M. Houmed Msaidié, tenait une réunion à Bangoi Kouni. Et c’était son droit le plus élémentaire que personne ne lui conteste.
Toutes les constitutions adoptées dans ce pays depuis 1990, ont toutes disposé que « les partis politiques se créent et exercent li-bre-ment. » leurs activités (le soulignement est de nous)
Aucune disposition législative dans ce pays depuis 1990 n’a jamais disposé que les activités statutaires et régulières relatives au fonctionnement normal des partis (congrès, assemblées générales, réunions d’instances) devaient être soumises à autorisation de qui que ce soit.
La vie politique dans ce pays, les activités des partis politiques dans notre pays comme dans tous les pays du monde, ne sont pas une affaire privée. C’est la chose la plus publique qui soit. C’est une stupide aberration que de chercher à reléguer les activités des partis politiques dans des enceintes privées.
La démocratie veut, exige, commande que la vie des partis politiques se déroulent au grand jour, dans la transparence et soient soumises au contrôle et à l’examen permanents des citoyens, de l’opinion publique. Si les dictateurs ne comprennent pas cela, c’est précisément parce qu’ils sont dictateurs.
La direction nationale de l’UPDC salue donc l’esprit et l’attitude de fermeté de la direction locale de Hamahamet, en rejetant les prétentions du pouvoir dictatorial à limiter et contrôler les activités des partis politiques.
L’interdiction de la réunion de l’UPDC a soulevé d’indignation tous les amis de la démocratie et tous ceux qui sont attachés au droit et à la liberté.
Dans les jours qui viennent, l’UPDC fera connaître la suite qu’elle entend donner à cette interdiction scandaleuse.
Le bureau exécutif de l’UPDC
Fait à Moroni, le 3 novembre 2020
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