La Vendômoise Zaharouna Haoudadji, en route vers un tournoi international de football La jeune footballeuse vendômoise Zaharouna Haoudadji d...
La jeune footballeuse vendômoise Zaharouna Haoudadji disputera en novembre un tournoi international de football féminin, pour les Comores.
C’est une belle aventure que s’apprête à vivre Zaharouna Haoudadji, 20 ans. Née à Mayotte mais arrivée à Vendôme à l’âge d’un an, elle s’apprête à participer à une compétition internationale de football féminin, pour l’équipe des Comores . « Le sélectionneur a entendu parler de moi. Il m’a appelé, m’a posé des questions sur mon parcours, et a regardé des vidéos de mes performances. Puis il m’a confirmé qu’il me sélectionnait. »
« J’espère me faire repérer »
C’est précisément à un tournoi international rassemblant des pays d’Afrique australe que la jeune fille va participer. On l’appelle le championnat féminin Cosafa (2). Il aura lieu en Afrique du Sud dans la baie Nelson Mandela, du 3 au 14 novembre prochain.
Prise en charge par la sélection, Zaharouna s’envolera vers l’Afrique du sud le 24 octobre, avec notamment la Blésoise Anissa Maoulida – sœur de la footballeuse professionnelle Assimina – et d’autres coéquipières de la sélection comorienne, qui vivent et jouent en France.
Pour Zaharouna, membre d’une fratrie d’un frère et quatre sœurs qui a commencé le football à l’âge de dix ans à Vendôme, c’est un peu un rêve qui se réalise. Mais ce n’est surtout que le début. D’abord repérée par ses camarades en cours de récréation, elle a joué à Vendôme jusqu’en U15 avec les garçons. « J’ai joué ensuite pour les U19 du FC Metz, puis au RC Saint-Denis en division 2 féminine [l’équivalent de la ligue 2 masculine] ».
Victime d’une luxation de la rotule avec lésion des ligaments externe, elle est venue se relancer à Vendôme l’an passé, au sein de l’équipe R1 féminine. Elle y joue cette saison également et devrait même officier bientôt au sein du club en tant que service civique, avec un travail d’éducatrice auprès des jeunes. « C’est très bien pour nous et pour elle. Elle a une bonne approche avec les jeunes du quartier des Rottes notamment, souligne Chopard, entraîneur de l’équipe féminine senior de l’USV. Et cela lui apportera beaucoup de passer de l’autre côté de la barrière, de voir les choses en tant qu’éducatrice. »
Ainsi engagée au sein de son club de cœur, elle ne cache pas pour autant ses ambitions sportives pour la suite. « J’ai déjà quelques pistes. Mais j’espère me faire repérer lors du tournoi en Afrique, pourquoi pas par un grand club. »
Elle occupe sur le terrain le poste de milieu offensive et mise beaucoup sur sa technique. « Même s’il faut qu’elle fasse attention à ne pas trop en faire parfois, Zaharouna peut faire la différence à elle toute seule sur un terrain, expose son entraîneur vendômois. On voit qu’elle a joué au niveau au dessus. C’est une meneuse. Mais il faut aussi qu’elle apprenne à être patiente. »
Zaharouna, par ailleurs passionnée de break-dance qui étudie par correspondance la gestion et la comptabilité, ne voit l’avenir qu’avec des crampons au pied. « Je m’inspire beaucoup du défenseur espagnol Sergio Ramos, pour sa détermination », confie-t-elle. Déterminée et patiente, elle sait l’être. Les animateurs du centre culturel des Rottes, peuvent le confirmer. Dès ses six ans, elle était déjà souvent devant la salle de quartier des 9 - 13 ans. Et elle disait : « J’attends mes neuf ans pour y entrer ! »
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