Le Président Sambi se trouve privé de sa liberté depuis plus d'un an et la délégation des Nations Unies en visite au pays dernièremen...
Le Président Sambi se trouve privé de sa liberté depuis plus d'un an et la délégation des Nations Unies en visite au pays dernièrement a été sciemment empêchée de le voir. Malgré sa popularité et la place de son parti sur l'échiquier politique national, il est comme abandonné par un peuple ébahi par le spectacle surréaliste qui se déroule devant lui.
Sambi reste seul dans ces quatre murs et au fil de tous ces longs et douloureux mois Il doit se poser trop de questions mais aussi trop s'ennuyer. Est-ce normal qu'un ancien président soit traité ainsi, torturé psychologiquement pour des raisons purement et simplement politiques?
Sambi est arrivé au pouvoir en 2006 et a apparemment constaté de nombreux crimes économiques. Il aurait pu embastiller son prédécesseur mais vu le tollé qu'une telle mesure inédite aurait provoqué et l'interprétation qui aurait été faite, il s'en est pris plutôt aux anciens ministres et aux directeurs.
Aujourd'hui, sans la moindre preuve, il est en personne arrêté et jeté en prison dans le seul but de l'humilier et de le détruire politiquement en le discréditant.
Il ne fait aucun doute que ce qui est infligé à Sambi est injuste et doit être condamné dans les termes les plus fermes puisqu'il ne s'agit que d'un banditisme institutionnalisé.
Il est inacceptable de créer un sentiment de méfiance entre les îles par une trahison comme celle à laquelle nous avons assisté. Sambi a été récompensé de la façon la plus indigne et la moins Comorienne.
Toute une île se sent humiliée, rabaissée et diminuée. Ses autorités choisies par le pouvoir central sont ridiculisées en étant obligées de faire des pompes en public. L'île est privée de tout développement. C'est comme si l'on veut la réduire à néant. C'est injuste.
Babayou Houmadi
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