La campagne électorale de l’élection présidentielle et des élections des gouverneurs bat son plein. Un constat s’impose, comme dans le p...
La campagne électorale de l’élection présidentielle et des élections des gouverneurs bat son plein. Un constat s’impose, comme dans le passé, seuls les candidats de la mouvance présidentielle disposent des moyens colossaux pour faire une campagne digne se ce nom dans le pays.
Des meetings monstres financés à coup de millions sont organisées dans les différentes préfectures du pays et des affiches géantes, qui violent les dimensions prévues dans le code électoral, envahissent les différents coins du pays. Les autres candidats rament pour organiser les meetings et imprimer leurs affiches. Dans un pays qui ne dispose pas d’une loi finançant les partis politiques, d’où viennent ces fonds qui financent les candidats ? C’est la question qui fâche nos leaders politiques. Les partis politiques refusent de communiquer leur source de financement alors qu’aux Comores, il n’existe aucun mécanisme de financement des partis politiques.
Seule l’ANC ( Alliance Nationale pour les Comores) de Mahamoud Ali Mohamed, avait publié ses comptes de campagne à l’issue des élections législatives et des conseillers des iles de 2009. En effet, l’ANC avait rendu public dans le journal la Gazette des Comores du jeudi 7 janvier 2010, les comptes de sa campagne des élections législatives du 6 et 20 décembre 2009. Selon les chiffres publiés, le financement total de la campagne de l’ANC s’élevait á 104 584 450 Fc.
Cette somme provenait des contributions mécènes mauriciennes à hauteur de 40 000 000 Fc, des contributions propres du Président de l’ANC d’un montant de 59 134 450 Fc. Les membres et les partisans de l’ANC avaient contribué à hauteur de 3 250 000 Fc. La précampagne et les formalités de dépôt de candidature avaient couté respectivement 16 300 000 Fc et 17 650 000 Fc. La campagne électorale avait coûté à elle seule 70 634 450 Fc.
Cette somme provenait des contributions mécènes mauriciennes à hauteur de 40 000 000 Fc, des contributions propres du Président de l’ANC d’un montant de 59 134 450 Fc. Les membres et les partisans de l’ANC avaient contribué à hauteur de 3 250 000 Fc. La précampagne et les formalités de dépôt de candidature avaient couté respectivement 16 300 000 Fc et 17 650 000 Fc. La campagne électorale avait coûté à elle seule 70 634 450 Fc.
Dans les pays où le financement public des partis politiques n'existe pas, les partis sont censés ne vivre que des seules contributions de leurs militants. Aux Comores, ce sont surtout les fonds publics qui financent les partis de la majorité présidentielle et les fonds privés pour les partis politiques de l’opposition. Des mécanismes de financement occultes et frauduleux sont mis en place dans les entreprises publiques, l’administration pour financer les partis politiques. D’où l’intérêt de légiférer le financement des partis politiques afin d’assurer des ressources financières nécessaire à l’activité politique du pays et moraliser la vie publique du pays.
Les différents scrutins organisés ces dernières années ont démontré encore une fois, la nécessité de disposer des fonds importants pour pouvoir mener une campagne électorale normale et gagner les élections. Les candidats indépendants enregistrés aux différents scrutins sont laminés. D’où l’importance pour l’état de financer les partis politiques et d’élaborer une loi relative á la transparence financière de la vie politique et au financement politique. ©ComoresDroit
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