Le ralliement du vice-président Djaffar Ahmed Said à l'opposition n'est pas une nouveauté sur le jeu politique bien que malheureu...
Le ralliement du vice-président Djaffar Ahmed Said à l'opposition n'est pas une nouveauté sur le jeu politique bien que malheureux. Son désaccord avec le gouvernement est une expérience vécue dans des nombreux pays.
Le hic, tous ceux qui se désolidarisent avec le gouvernement ont claqué la porte pour retrouver leur liberté de parole. Car "un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l'ouvrir, ça démissionne" théorise Jean-Pierre Chevènement.
Le hic, tous ceux qui se désolidarisent avec le gouvernement ont claqué la porte pour retrouver leur liberté de parole. Car "un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l'ouvrir, ça démissionne" théorise Jean-Pierre Chevènement.
Aux Comores, Saïd Ali Kemal incarne bien la figure des ministres à ne pas "fermer sa gueule". Nommé Ministre des Finances et de l’Économie, sur un fond de désaccord avec le projet constitutionnel sur le bipartisme, il quitte le gouvernement de Mohamed Taki.
On peut trouver d'autres exemples ailleurs des ministres qui se désolidarisent du gouvernement.
Récemment, au Maroc, le ministre des Affaires générales, Lahcen Daoudi, a présenté sa démission au Roi du Maroc, pour protester contre la vie chère.
En France, en février 1983, Jean Pierre Chevènement est le théoricien de "la discipline gouvernementale" . Pendant la présidence de François Mitterrand, Chevènement dénonce la « parenthèse libérale » du gouvernement Mauroy, et décide de renoncer à son poste de ministre de la Recherche et de l’Industrie pour retrouver sa liberté de ton.
Contre l'engagement de la France dans la guerre en Irak, il démissionnera de son poste de ministre de défense le 29 janvier 1991.
En 2000, il quitte le Ministère de l'intérieur, contre le laxisme du gouvernement Jospin à propos de la « guerre » en Corse et de la violence des nationalistes.
On aura beaucoup parlé de Mme Taubira, ancien garde des Sceaux , de Cécile Dufflot qui avait claqué la porte du gouvernement de Manuel Valls.
En somme, si l'on peut regretter l'entrée du vice-président dans l'opposition, on doit quand même préciser qu'il s'agit bien du jeu démocratique. Mais je me demande comment peut on collaborer dans un gouvernement avec lequel on est désaccord ?
Il est donc nécessaire de se ressaisir, et respecter la discipline gouvernementale ou prendre sa responsabilité pour demeurer cohérent. Au quel cas, il s'agira d'une décision malheureuse.
Par Msa Ali Djamal
Par Msa Ali Djamal