Il devient de plus en plus patent que les « Assises nationales » sont devenues un piège pour le président Azali qui ne sait plus comment se...
Il devient de plus en plus patent que les « Assises nationales » sont devenues un piège pour le président Azali qui ne sait plus comment se débarrasser de cette patate chaude, au point qu'il en devient malade, irritable et stressé jusqu'à en devenir complètement incompréhensible aux antennes de TV5.
Comme il a fait le plein à Ngazidja de tout ce qui est opportuniste rampant, il ne lui reste plus qu'à se rabattre sur Anjouan, pour essayer de se dépêtrer de ce traquenard.
Dès lors, Azali n'a jamais été aussi présent à Anjouan : le moindre pet « souzi » qui retentit à Anjouan et voilà Azali et sa cour qui rappliquent pour manifester « l'amour démesuré qu'il a toujours ressenti pour Anjouan et les Anjouanais ».
Le voilà donc qui va déterrer tous les rats qui sont prêts à entonner le chant des Assises, moyennant les promesses les plus fallacieuses ou monnaie sonnante et trébuchante.
Bien sûr le vivier existe, tous ceux qui ont goûté à l'argent facile du pouvoir et qui n'avaient plus odeur de sainteté, tous ceux qui sont habités par les rancœurs, les déceptions et les frustrations. Viennent en premier, des anciens fervents de la Cause Anjouanaise, qui ont même eu un rôle éminent et parfois désastreux dans la période de la révolution anjouanaise et qui sans la moindre autocritique ou bilan de leurs actions, se détournent des intérêts d'Anjouan.
On le voit sur les posts et les positions soutenues sur les réseaux sociaux, dans les accueils, et réunions organisés par le pouvoir d'Azali à Anjouan. Et on le voit par les positions adoptées par les uns et les autres concernant les Assises et la question de la tournante.
Car pour tout le monde, il ne fait aucun doute que l'objet des Assises est de supprimer la Tournante pour introniser Azali à jamais ou jusqu'au prochain coup d'État qui ne manquerait pas de le détrôner.
La Tournante présidentielle est donc devenue le point de clivage fondamental entre ceux qui soutiennent encore les intérêts d'Anjouan et ceux qui les sacrifient à l'autel du ventre et de l'intérêt particulier.
Certes, parmi les défenseurs de la Tournante aujourd'hui, il y a ceux qui comme l'ex président, Sambi, le premier à trahir Anjouan avec son débarquement criminel du 25 mars 2008, le font par opportunisme politique après avoir tenté vainement d'en supprimer le principe comme toutes les prérogatives des entités autonomes, mais ce principe constitue le seul acquis qui reste pour les intérêts d'Anjouan.
La fin de la tournante signifie l'accaparement du pouvoir par Azali pour très longtemps, l'aggravation de la position hégémonique sur le plan économique, politique et social de Ngazidja et de Moroni sur Anjouan et Mohéli et bien sûr la détérioration continue des conditions de vie dans ces îles. Et bien sûr, l'exil forcé vers Mayotte avec ses drames humains, en particulier, ne cessera de s'aggraver, n'en déplaisent aux nouveaux thuriféraires anjouanais des Assises.
S'il y a une dure leçon politique à retenir pour ne pas tout perdre jusqu'à son âme, après avoir perdu vêtements et vertus, c'est la prostitution politique : quand on se prostitue, en abandonnant toute forme de dignité, il faut s'attendre après avoir subi les pires humiliations à être irrémédiablement rejeté dehors sans le moindre ménagement.
Et ce jour-là ne saurait tarder. Suivez notre regard...
Vive l’Union des États des Comores et la souveraineté reconnue à chaque île !
La voix des Anjouanais en colère,
Anli Yachourtu JAFFAR
