A la conférence d’avant concert, en fin d’après-midi au foyer Jaf de Mutsamudu, l’artiste et parrain de l’évènement Maalesh a exprimé le so...
A la conférence d’avant concert, en fin d’après-midi au foyer Jaf de Mutsamudu, l’artiste et parrain de l’évènement Maalesh a exprimé le souhait d’un accompagnement des autorités dans ce combat, notamment l’interdiction d’importation massive de tronçonneuses et autres scies électriques servant aux coupes incontrôlées des bois des forêts comoriennes.
Opération de communication réussie, vendredi soir 27 octobre au gymnase de Missiri à Mutsamudu, pour Dahari, qui a tenu son pari de réaliser un album musical sur la sensibilisation des problèmes environnementaux avec toutes leurs implications sociales et économiques dans le pays. Le groupe Ouvoimoja et les célèbres artistes comoriens Nawal, Maalesh, Cheikh MC, Costyet ELiasse, mais aussi le groupe des jeunes musiciens Watoro ont bien assuré le méga-concert. Le talent musical est ainsi mis à contribution pour soutenir les actions de lutte contre la déforestation, de protection de l’écosystème et de la biodiversité terrestre et marin, et d’augmenter les revenus des paysans.
A la conférence d’avant concert, en fin d’après-midi au foyer Jaf de Mutsamudu, l’artiste et parrain de l’évènement Maalesh a exprimé le souhait d’un accompagnement des autorités dans ce combat, notamment l’interdiction d’importation massive de tronçonneuses et autres scies électriques servant aux coupes incontrôlées des bois des forêts comoriennes.Nawal, véritable ambassadrice de la musique comorienne dans le monde, se fera plus explicite en démontrant que ce ne serait, en aucun moment, un problème de couper un arbre mais il serait plus judicieux d’en planter deux autres. Une manière de maintenir un équilibre entre le couvert végétal et le besoin de bois pour ses divers usages. L’artiste qui a la cote actuellement chez les jeunes, Cheikh MC a évoqué, à cet effet, la nécessité d’une éducation de la jeunesse à la protection de l’environnement.
Le directeur exécutif de Dahari, Ibrahim Said, a soutenu que «protéger l’environnement est un combat de longue haleine», pour résumer le chemin parcouru et celui qui reste à faire pour son Ong. A une réponse de la presse, le directeur technique, Misbahou Mohamed, a expliqué que Dahari a acquis un financement et va bientôt étendre ses activités dans les autres îles de Mwali et Ngazidja et livrer ainsi son expérience accumulée à Ndzuani. Hugh Doulton, le coordinateur de Dahari, insistera sur cette expérience capitalisée en dix ans pour faire accroitre les revenus des paysans et protéger la forêt. Il a déclaré que l’objectif de l’Ong est d’attirer plus de jeunes dans le combat de «sauver la forêt et même de la recréer».
La soirée musicale a été ouverte par Ouvoimoja pour lancer officiellement l’album Sing 4 Comoros Forests ou chanter pour les forêts des Comores. Le leader du groupe, Lucky, a choisi de faire monter l’ambiance dès le début avec ses titres reggae, Lèves-toi / Bats-toi, Histoire des Comores ou Le pays en Deuil. Mais la foule se déchainera davantage dès les premières notes de Walozi, titre tant réclamé par le public. Mais dans leur ensemble, les compositions Tsitabu, Ulanga, Mwalangu,Dahari ou Rilemewa ont été vivement ovationnées par le public.
Nawal occupera la scène, ensuite, pour bercer l’assistance avec quatre morceaux dont un en capela de dahira bien réussi. Jouant alternativement de son inséparable gabussi et de la guitare acoustique qu’elle manie aisément, l’artiste a transporté le public dans le monde mystique du soufisme bien implanté aux Comores, notamment à Ndzuani. Maalesh, comme Costy, se contentera de proposer des reprises d’anciens morceaux bien connus du public pour qu’il y ait plus de communion. Ce pendant que Eliasse se fera accompagné par les musiciens du groupe Watoro, en première partie, avant de céder la place aux jeunes musiciens qui jouent les sonorités de Mtoro Chamou, le célèbre artiste de l’île comorienne de Mayotte.
Au fin fond de la nuit, le Cheikh et Mister Tchouki ont monté, à leur tour, sur scène pour dégourdir les jeunes. Cheikh MC a interprété des anciennes chansons reprises en chœur par les jeunes et a même proposé quelques titres de Upezo, son dernier album.
L’entrée a été gratuite, mais les recettes de la vente des CD de l’album et des tricots portant l’effigie de Sing 4 comoros forests, respectivement à 5.000 et 7.500 Kmf,seront reversées dans le budget de Dahari, qui signifie durable, pour assurer ses actions durables.
Mohamed Soilihi Ahmed
Depuis Mutsamudu, à Ndzuani