Née en juillet 1978 à Khartoum, Nima Elbagir est une journaliste soudanaise et correspondante internationale de la télévision américaine C...
Née en juillet 1978 à Khartoum, Nima Elbagir est une journaliste soudanaise et correspondante internationale de la télévision américaine CNN. C’est elle qui a apporté la preuve irréfutable de l’esclavage et la vente aux enchères de migrants en Libye qui. Une révélation qui continue de susciter des vagues d’indignation et de dénonciation à travers le monde, en particulier en Afrique et dans la diaspora noire.
Nima Elbagir a rejoint CNN en tant que correspondante internationale basée à Londres. En 2008, elle a remporté deux Prix de l’Association de la presse étrangère – L’histoire de l’actualité télévisée de l’année et Le journaliste de l’année de l’émission (lauréate des lauréats).
Professionnelle dans l’âme, elle avait été nominée pour d’autres Prix, notamment le Prix Amnesty pour le journalisme sur les droits de l’homme et les One World Broadcast Awards. En 2008, Nima Elbagir a été présélectionnée pour le Prix du Jeune journaliste de l’année à la Royal Television Society Awards et en 2016, la société l’a nommée Journaliste spécialisée de l’année.
Son travail l’a amenée «dans certains des endroits les plus sombres et les plus difficiles à dénoncer au cours des 12 derniers mois». Elbagir avait «fait preuve d’une grande détermination et d’une profonde humanité. Elle a souligné le sort des jeunes qui se déplacent entre les continents et a eu les compétences linguistiques pour suivre leur voyage d’une manière que personne d’autre ne pourrait atteindre». «Ses reportages intrépides en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient » signifiaient qu’elles « était comparée à Christiane Amanpour», a écrit la commentatrice des médias Maggie Brown dans The Observer du 27 février 2016.
Elbagir a commencé sa carrière journalistique avec Reuters en décembre 2002, en reportant pour eux du Soudan, couvrant le conflit qui couvait dans la région du Darfour. En 2005, elle a rejoint le lancement de More4 News où ses exclusivités incluaient des allégations de viol contre l’Union Africaine au Darfour, la première entrevue avec le lanceur d’alerte d’Aegis sur les vidéos du trophée irakien. Elle a a interviewé Jacob Zuma dans la préparation de son procès de viol de 2006 et a coordonné depuis Mogadiscio l’attentat américain en Somalie en janvier 2007.
Dans son premier documentaire avec Unreported World, « Meet the Janjaweed », elle a obtenu un accès sans précédent à Mohammed Hamdan Dogolo, alias « Hemeti », l’un des principaux commandants arabes Janjaweed au cœur des combats au Darfour. Elbagir et son directeur Andrew Carter a filmé les cartes d’identité de l’armée soudanaise et les armes fabriquées en Chine – diffusant la première preuve documentaire * de la participation directe du gouvernement soudanais aux Janjaouid et du rôle joué par les ventes d’armes au Darfour dans le conflit.
Cette brave femme donc a pris de hauts risques pour mettre à nu des vérités, s’est déguisée en folle et est rentrée dans le monde des fous pour découvrir et faire connaître. Elle a réussi à soulever la vérité sur le trafic des migrants en Libye, un bon travail qui fait réagir le monde. Un monde qui va peut-être mettre fin à l’enfer vécu pendant des mois et des années durant par nos frères Noirs dans cette Libye post-Kadhafi. Source: senenews.com