ABDOUL-OIHAB Ibrahim
Tout développement traverse un rêve et il peut devenir réel. Vous n’êtes pas tort d’en songer plus que d’habitudes. Votre mission débute par là et la réussite est en marche.
Être un pays émergent est l’objectif principal de presque tous les « pays en développement ». La réussite économique et de développement du Brésil, de la Russie, de la Chine, de l’Inde, de l’Afrique du Sud et beaucoup d’autres très récents comme la Burundi, suscitent d’ambitions. Les fortes croissances économiques de certains pays africains favorisent cette volonté politique qui n’est pas toujours bien expliquée à la population. Pour que le peuple comprenne la notion d’émergence, l’État doive systématiquement montrer ses positions en fonction de ses propres réalités politiques, économiques, sociales, culturelles et environnementales.
Pour les économistes, est considéré comme « pays émergent », celui dont le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés, mais qui connait une croissance économique rapide, et dont le niveau de vie ainsi que les structures économiques convergent vers ceux des pays développés.
Être un pays émergent, c’est aussi peut-être tenir compte de son environnement social et culturel. On ne peut pas être émergent dans six années en continuant à ne pas avoir une politique ambitieuse sur la préservation de notre environnement naturel.
En déception d’organisation de toutes institutions publiques que ne répondent pas aux exigences des normes internationales, si nous continuons toujours à nous haïr, à tuer nos propres frères et sœurs à l’hôpital par des erreurs de diagnostic, à ne pas lutter contre la corruption dans toutes les institutions publiques et privées, de ne pas instaurer une vraie responsabilité et de confiance au niveau des administrations judiciaire et islamique, de ne pas cesser les grèves dans les écoles publiques, de pas vendre les résultats d’examens nationaux dans les marchés, de ne pas lutter contre l’exploitation des jeunes filles par leurs précepteurs à l’université nationale des Comores, de ne pas laisser le Moufti purifier le pays, de ne pas diminuer l’importation des boissons alcooliques et la libre circulation des haschichs dans tout le territoire, de ne pas autoriser la forces de l’ordre et nos agents administratifs de continuer à racketter la population au lieu de la protéger, de ne pas limiter le licenciement des jeunes, de ne pas faciliter l’accès de nouveaux promoteurs. Mon Dieu! Quels désordres!
Le défit semble difficile à relever dans le quinquennat putschiste.
La question maintenant nous reste à être rassuré pour deux concepts majeurs. D’une part, quelles sont les mesures à prendre par le gouvernement pour éradiquer les mauvais fonctionnements institutionnels et maintenir la décision du Président le fait que les Comores soient un pays émergent ? D’autres part, comment le peuple devrait accompagner parallèlement la décision présidentielle pour faire émerger les Comores d’ici 2030?
Tout développement traverse un rêve et il peut devenir réel. Vous n’êtes pas tort d’en songer plus que d’habitudes. Votre mission débute par là et la réussite est en marche.
ABDOUL-OIHAB Ibrahim, étudiant comorien de Madagascar
5è année en économie