Droit de réponse à l'intervention d'Abdou OUSSENI
Le président de l'AN de 00 heure a tenté une explication sur l'affaire Mgomri lors d'une cérémonie dédiée à l'ouverture de l'hôpital de Bambao Mtsanga. On ne voit pas trop le rapport si ce n'est que le mal élu Abdou Ousseni trahit encore une fois son réflexe d'auto-flagellation et son complexe vis-à-vis de Sambi. Il parle d'un vol affrété par Comore-Télécom et à cette occasion, il donne le mauvais rôle à Sambi (pour user d'un doux euphémisme) pour être égal à lui-même.
Photo d'archives |
Il doit savoir que si Sambi est apprécié, c'est que c'est un personnage affable, humain et juste. Que s'il n'est pas apprécié, ce n'est pas à cause de ses origines car même dans son village le jugement n'est guère différent raison pour laquelle il ne se risque pas aller à la partielle au risque de priver durablement Anjouan de la représentation de son canton , mais de sa personne. Un député élu grâce aux militaires, un président controversé qui fait la honte d'un pays entier.
Sous sa présidence, notre AN vit des crises permanentes, c'est constat unanime. Le travail parlementaire est quasi nul et il permet ainsi au pouvoir d'Azaly d'échapper au contrôle des députés. Sa place à l'heure actuelle n'était pas à Bambao Mtsanga, mais d'interroger le pouvoir sur les milliards engagés dans des projets dans des conditions qui violent les lois du code des marchés et de s'occuper de la loi de Finance rectificative. Car il y a en effet des problèmes. L'ancien directeur de l'AGID est viré après tant de bien dit sur son compte . On vient en effet de se rendre comme que seuls 21% des objectifs budgétaires sont atteints après 4 mois. On s'achemine donc vers un gap abyssal de 40%. Sans compter que l'on n'a pas de nouvelles de 40 milliards de recettes au titre de l'aide budgétaire programmée, et d'ores et déjà le caractère folklorique de la loi de finance 2017 saute au yeux.
C'est l'heure d'ajuster le budget au lieu des discours qui n'ont aucun fondement réel. Enfin le président majoritaire minoritaire doit savoir qu'en disant que le vol était loué, il ne contredit pas ce que Sambi a dit. L'ex-président a payé un aller-retour et au moment d'embarquer pour Anjouan, il y a eu un problème. Il n'a manqué de respect à personne comme l'a fait Mgomri. Il s'en est juste plaint à son pair sachant qu'il avait un impératif valable... S'il y a eu erreur, ce n'est pas de son côté qu'il faut chercher... Sur la reforme constitutionnelle, les intentions d'Abdou ne sont pas claires! Azaly, Abdou Ousseni, Dhoulkamal , tous ces gens-là ont été de mèche avec Bacar et ont soutenu les thèses les plus séparatistes jusqu'à une date récente.
Ils ont même soutenu la notion de non ressortissant grand-comorien comme si Ngazidja est un pays étranger pour un natif d'Anjouan. Qu'est-ce qu'ils veulent nous inventer? Empêcher Sambi d'être candidat par un code électoral? Au nom de l'émergence? Non c'est une histoire qui ne tient pas débout! Il n'y a pas d'émergence. Ce ne sont que des mots et une émergence ne signifie pas marcher sur les textes mais appelle plutôt à leur respect. Nous allons vers des temps troubles et le mot émergence disparaîtra des discours dans un avenir très proche.
AHMED Bourhane