Le Tchadien Moussa Faki Mahamat, élu à la présidence de la Commission de l’Union africaine
Il succédera à la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Le candidat soutenu par l’Algérie l’a emporté face à la Kényane Amina Mohamed.
Ministre des affaires étrangères du Tchad depuis 2008, Moussa Faki Mahamat, 56 ans, a été élu à la présidence de la Commission de l’Union africaine (UA), le lundi 30 janvier, à Addis-Abeba, en Ethiopie, lors du 28e sommet de l’organisation panafricaine. Il succédera à la Sud-Africaine Dlamini-Zuma, en poste depuis 2012.
M. Faki Mahamat est un fidèle parmi les fidèles du président tchadien Idriss Déby Itno, l’ancien président de l’UA, qui vient d’être remplacé par le Guinéen Alpha Condé ce matin. Outre sa connaissance des grands dossiers internationaux, le chef de la diplomatie tchadienne entend faire de l’engagement de son pays dans la lutte contre le terrorisme une priorité.
Sa candidature était cependant affaiblie par l’absence de consensus sur une candidature unique en Afrique centrale, sous-région dont il est originaire. De plus, une partie de la société civile tchadienne a milité contre sa candidature en mettant en avant l’absence de démocratie et le non-respect des droits humains dans son pays. Pour ne rien arranger s’ajoutait à son profil l’étiquette de candidat de l’Algérie. Moussa Fakhi Mahamat a pourtant été élu avec 39 suffrages sur 54 face à la Kényane Amina Mohamed - ministre des affaires étrangères et autre grande favorite du scrutin. Selon un communiqué de la présidence kényane, il aura fallu 7 tours de scrutin pour départager les cinq candidats en lice.
Ce n’est pas que la présidence de la Commission qui devait être renouvelée : doivent également être élus le vice-président de la Commission, succédant au Kényan Erastus Mwencha, ainsi que huit commissaires. Les règles sont simples : chaque région a droit à deux commissaires ; au moins l’un des deux doit être une femme ; et chaque commissaire doit être élu avec deux tiers des suffrages exprimés.
En plus de l’élection de la Commission, les 54 Etats membres de l’UA doivent aussi se prononcer sur la réintégration du Maroc, qui a quitté en 1984 l’Organisation de l’unité africaine, ancêtre de l’UA, en raison du contentieux sur le Sahara occidental (RASD). Par Le Monde Afrique
En plus de l’élection de la Commission, les 54 Etats membres de l’UA doivent aussi se prononcer sur la réintégration du Maroc, qui a quitté en 1984 l’Organisation de l’unité africaine, ancêtre de l’UA, en raison du contentieux sur le Sahara occidental (RASD). Par Le Monde Afrique