Le Président Azali Assoumani devient le Garant de la Cohésion Collective
S'il est généralement admis que l'amélioration des conditions de vie se fait de génération en génération, les Comores doit aussi intégrer cette notion. C'est aussi le rêve que chaque parent fait pour sa progéniture et la société doit veiller à ce que la promesse soit tenue.
Le Père de l'Istiklal tunisien, le Président Habib Bourguiba (1903-2000) avait eu des paroles oh! Combien prémonitoires mais certainement réalistes: "J'ai fondé un État, libre, indépendant et souverain. J'ai construit des relations diplomatiques solides et respectueuses de ce pays, des Amériques à la Chine.
S'il survenait un jour malheur à la Tunisie, il ne viendrait que de ses propres enfants, mais jamais de l'étranger. "
Je me permets à mon tour d'inviter le Président AZALI à s'y pencher et à s'en inspirer pour que jamais, aucun fils des Comores ne puisse faire le malheur de la nation.
En Août 1998, un citoyen comorien, un éminent membre de l'organisation terroriste Al Qaïda, le nommé Fazul Abdallah ( né au Comores en 1972 et mort en Somalie en 2011), il avait participé aux attentats contre l'Ambassade américaine de Nairobi et qui avait causé 224 victimes. Selon le rapport du Comité du Conseil de Sécurité des Nations Unies, il aurait été exfiltré quelques jours après les attaques de Nairobi pour MORONI par l'organisation saoudienne de charité AL HARAMAIAN. La même organisation était officiellement établie aux Comores, durant la Présidence de Mohamed TAKI et avait procédé à nouveau à l'exfiltration de Fazul via Dubaï pour Karachi, une semaine avant l'arrivée d'une mission d'investigation du FBI à MORONI.
AL HARAMAIAN était solidement installée à Ngazidja et offrait ses services aux "pauvres " comoriens et aux jeunes talibes tandis que ses membres infiltraient la communauté religieuse et commerçante sans vergogne.
En 2004, le Président AZALI Assoumani faisait face à une situation sans précédant, le gouvernement américain avec le soutien de l'ONU lui présentait alors, preuves à l'appui, le rôle nuisible tenu par Al HARAMAIAN et de son affiliation à Al Qaida. Le Président AZALI avait alors agit en conséquence et avait renvoyé l'organisation du territoire nationale, il avait ainsi sauvé les Comores des sanctions internationales, de l'isolement et des sérieux atteintes aux relations diplomatiques avec les voisins immédiats à savoir le Kenya et la Tanzanie.
Comme à l'accoutumée, certaines personnes peu regardant, mal informés et influençables ont accusé le gouvernement d'avoir pris une décision téméraire, ils basaient uniquement leurs arguments sur le fait que AL HARAMAIAN distribuait des subventions aux personnes démunies. Ce qui était appelé des services humanitaires étaient en réalité une simple couverture pour des activités d'une extrême dangerosité voire terroristes pour les Comores, l'Ocean Indien et l'Afrique de l'Est.
Il est certain que notre naïveté mais parfois l'avidité de certains sont un grand handicap pour la protection des intérêts nationaux et pour la nation face à des structures étrangères peu fiables.
Après l'élection à la Présidence de l'Union de Abdallah Sambi en 2006, avec le soutien ENGAGÉ de l'Iran, il établissait des relations diplomatiques soutenues avec l'Etat théocratique de l'Iran. Il autorisa l'établissement officielle aux Comores de la Fondation de l'Imam Khomeini, une organisation gouvernementale de charité créée en 1979 pour venir en aide aux plus démunis et aux martyres de guerre. La Fondation Khomeini opère principalement auprès de la communauté chiite et n'est présente en Afrique que dans deux pays à savoir la Somalie et les Comores. Ses activités aux Comores suivent le même schéma que celui de AL HARAMAIAN, en procurant de l'aide aux plus démunis, en séduisant les plus intéressés et en tentant les plus avides. Cette organisation est une arme des services secrets iraniens et aux Comores, elle sert au prosélytisme du chiisme et de la politique acceptée et menée par Ahmad Abdallah Sambi auprès d'une communauté sunnite dont la précarité fragilise. Ce qui est perçu par la communauté habitée par le syndrome de la naïveté comme une organisation charitable n'est en réalité qu'un cheval de Troie au service de qui vous savez.
Il ne s'agit pas d'une ruse mais plutôt d'un crime.
Dès le mois d'Août 2006, une importante délégation ministérielle iranienne s'est rendue aux Comores avec la ferme intention de faire bouger les lignes de notre Constitution, à savoir la levée de l'article 13 qui limite le mandat de la Présidence tournante et pour cela, sans même respecter la règle protocolaire, elle s'est invitée à la Cour Constitutionnelle pour proposer à son Président Ahmed Abdallah Sourette de procéder à la révision de cet article en question afin de pérenniser le mandat en cours. Mais devant son refus, la réponse ne s'est pas fait attendre et Sambi le démettait de ses fonctions. Et le 22 mars 2007, il nomma l'homme d'Etat Mouzaoir Abdallah, Président de la cour Constitutionnelle, qui a son tour eut la même visite avec les mêmes injonctions. Il leur expliqua à son tour l'impossibilité de réviser la Constitution de la sorte et le reste nous le connaissons
Il est toutefois inadmissible que des organisations de charité s'autorisent et s'impliquent dans les affaires internes et de souveraineté du pays. Le monde musulman sunnite condamne sans réserve et avec fermeté le prosélytisme religieux, s'appuyant sur l'achat de conscience, par la corruption et par la duperie. L'exploitation de notre pauvreté et la tyrannie de notre ignorance par des agents iraniens ne peut que conduire le pays vers un conflit religieux. Les Comores a hérité de problèmes post indépendance majeurs et nous n'avons pas besoin d'en ajouter la Fitna dans notre société. Pour la première fois, des fraîchement convertis aux chiisme radical profèrent ouvertement des menaces par l'usage du langage de l'intolérance, de la peur et de la terreur. Quelle malheur !
Certains ont déjà bénéficié d'un entraînement militaire en Iran et qui pourrait les conduire au déclenchement de cette confrontation religieuse et sectaire entre chiites et sunnites. Ce serait le comble pour un peuple paisible, sunnite et d'obédience chafiite. Les Comores n'avait jamais connu un tel phénomène aussi sournois même pris dans le tourbillon des convoitises féroces, le peuple comorien mais aussi ses alliés traditionnels n'autoriseront jamais l'utilisation de ce territoire comme théâtre de guerre fratricide comme au Liban ou en Syrie, pour des raisons hautement stratégiques de la sous région.
Le Président AZALI Assoumani et son gouvernement ont dès lors pris une sage décision en mettant un terme à la collaboration aventureuse avec cette Fondation.
Et c'est pour cela que le peuple doit soutenir sans équivoque Son Président !
Il est toutefois du devoir de l'Etat de répondre aux exigences fondamentales et primaires de santé publique et d'éducation nationale du peuple souverain comme celui des réformes de l'Etat et de la relance économique.
Nous devons enfin prendre conscience que la convoitise de notre archipel est grandissante et que sa propension est encore plus importante et peut être dangereuse dès lors que son exploitation est à des fins déstabilisatrices
Nous devons rejeter la culture du sacrifice de notre souveraineté en contre partie de facilités et d'assistanat étranger afin de panser la faiblesse de nos institutions républicaines.
Préserver la cohésion, la sécurité nationale et notre démocratie naissante est aussi le devoir de chacun de nous
Par Thoueybat S O-HILALI
Le17/08/2016