Dans un contexte politique houleux de contestation des résultats du 2ème tour des Présidentielles, la société civile, en faveur du respect...
Dans un contexte politique houleux de contestation des résultats du 2ème tour des Présidentielles, la société civile, en faveur du respect de la démocratie et du droit de vote, fait front désormais au coup d’Etat institutionnel en cours.
11.000 électeurs pris en otage
Le 10 avril 2016 s'est déroulé le 2ème tour de la Présidentielle de l'Union des Comores (Grande Comore, Anjouan, Mohéli).
Des saccages de bureaux de vote ont eu lieu sur les îles d’Anjouan et de Mohéli.
Anjouan, île la plus peuplée après la Grande Comore a été la cible d'exactions perpétrées par le camp du colonel Azali Assoumani, allié à l’ex Président Ahmed Abdallah Sambi.
Ce vandalisme organisé a lourdement compromis le vote dans 23 bureaux à Anjouan totalisant 11 250 électeurs, soit 10% des électeurs de l’île.
L'examen des résultats incomplets actuels (708 bureaux sur un total de 723), laisse apparaître un décalage flagrant entre le nombre des votants, 204 113, et les suffrages exprimés plus les nuls, 205 410 (193 830 + 11 580), soit une différence de 1293 voix "fantômes".
En amont de l’annonce des résultats et en raison de cette atteinte à la liberté du vote à Anjouan, le 14 avril, le Président de la Cour Constitutionnelle des Comores a saisi de deux lettres la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour demander communication des pièces sur la totalité des résultats électoraux d’Anjouan, conformément à la règle, ainsi qu’un sursis à la publication des résultats provisoires. La CENI n'a pas estimé nécessaire d'y donner suite.
Le Ministre de l’Intérieur a également alerté la même CENI. Il rappelle à cette Commission que les résultats manquants compromettent les résultats de vote à Anjouan. Il demande de sursoir à la publication des résultats, pour y organiser un vote partiel portant sur les 23 bureaux qui n’ont pu voter afin de garantir la validité du scrutin, l’équité et l’ordre.
Azali et Sambi bafouent la démocratie
En effet, sous la pression du camp d’Azali et de Sambi, conjuguée à celle du Colonel Youssouf Idjihadi, Chef d’Etat-Major de l’Armée comorienne, la CENI a proclamé les résultats provisoires du vote, des résultats reposant sur un décompte incomplet….
Ce coup d’Etat institutionnel, ayant pour finalité un hold-up électoral, a donné Azali vainqueur de la présidentielle avec une avance de 2000 voix.
Il s’était d’ailleurs auto-proclamé vainqueur le soir même des élections, dès 20h, alors que les opérations de dépouillement des bulletins de vote venaient à peine de débuter.
Et ce, avant même d’avoir orchestré la compromission de la CENI ….
Par ailleurs, afin de semer le trouble et réduire à néant l'assise de la jeune démocratie comorienne, une campagne d'intimidation et de désinformation relayée par certains médias nationaux et étrangers acquis à sa cause est menée avec acharnement.
L’objectif est d'installer un climat de tension, de peur et de haine afin de déstabiliser le pays et monter les Comoriens, les uns contre les autres, pour profiter du chaos.
Rappelons que le Colonel Azali a usurpé pour la 1ére fois le pouvoir le 29 avril 1999, à l’issue d’un putsch qui avait ajouté une crise institutionnelle à la crise séparatiste que traversait le pays depuis 1997.
Une démarche légale et citoyenne au secours de la démocratie
Néanmoins, ce nouveau coup de force d’Azali n’est pas irréversible,
Face à ce déni de démocratie, privant plus de 11.000 électeurs de leur droit constitutionnel de vote, la résistance s’organise pour demander à la Cour Constitutionnelle d’examiner favorablement le recours contentieux sur lequel il lui a été demandé de statuer dans les meilleurs délais.
En effet, la Cour Constitutionnelle des Comores reste souveraine et juge en dernier ressort.
Son verdict a toutes les chances d’être conforme à la loi et, par conséquent, contraire aux desseins d’Azali.
Pour faire valoir leurs droits imprescriptibles, la grande majorité des comoriens se regroupent autour de l’actuel Vice-Président, Mohamed Ali Soilihi dit « Mamadou » qui représente aujourd’hui le seul rempart à un chaos voulu et sciemment organisé.
Au tout premier chef, la souveraineté des Comores et la démocratie sont remises en cause, bien évidemment.
Mais au-delà, ce putsch institutionnel constitue une porte ouverte à de nombreuses dérives qui ont eu cours par le passé, telle la vente de passeports comoriens à des activistes ayant trempé dans des attentats tristement célèbres comme l’attaque de l ‘Ambassade américaine à Mombasa ; ou encore l’introduction du ferment de la discorde religieuse avec la promotion du chiisme prôné avec une ferveur suspecte par Sambi.
Le consensus de la classe politique et de la société civile autour de Mamadou pour la défense des valeurs démocratiques
Conscients de ces multiples dangers et à l’écoute des attentes de leurs compatriotes, de nombreux candidats, plébiscités sur leurs terres électorales au 1er tour, ont choisi, au 2ème tour, d’apporter leur soutien à Mohamed Ali Soihili.
Rappelons qu’à 65 ans, Mohamed ALI SOILIHI peut se prévaloir d’une longue carrière au service de l’Etat comorien et de ses institutions, en ayant occupé de hautes responsabilités à de nombreux ministères régaliens, notamment aux Finances, à l’Economie, à l’Agriculture, dans des gouvernements successifs, de 1991 à ce jour.
Depuis juin 2011, il est Vice-Président en charge du Ministère des Finances, de l’Économie, du Budget, de l’Investissement, du Commerce Extérieur et des Privatisations.
À ce titre, il est le représentant des Comores auprès des institutions financières internationales (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Banque Islamique de Développement, Fonds International de Développement Agricole, Fonds Monétaire Arabe).
Une alliance politique s’est donc construite autour de lui pour le 2ème tour.
Elle rassemble des hommes dont le poids électoral a été démontré pendant les primaires et des chefs de partis qui jouissent d’une notoriété sur le terrain et d’une aura incontestable auprès du peuple comorien, parce que réputés pour leur sens de l’intérêt général.
Mohamed Ali Soilihi a également rallié à lui d’autres personnalités politiques et civiles.
Galvanisés par ces ralliements et confiants dans l’avenir de la démocratie dans leur pays, les comoriens descendent pacifiquement dans la rue en participant à des sittings de protestations réunissant une foule nombreuse. La société civile pourrait avoir enfin fait le choix de la légalité après une longue et tumultueuse histoire…
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11.000 électeurs pris en otage
Le 10 avril 2016 s'est déroulé le 2ème tour de la Présidentielle de l'Union des Comores (Grande Comore, Anjouan, Mohéli).
Des saccages de bureaux de vote ont eu lieu sur les îles d’Anjouan et de Mohéli.
Anjouan, île la plus peuplée après la Grande Comore a été la cible d'exactions perpétrées par le camp du colonel Azali Assoumani, allié à l’ex Président Ahmed Abdallah Sambi.
Ce vandalisme organisé a lourdement compromis le vote dans 23 bureaux à Anjouan totalisant 11 250 électeurs, soit 10% des électeurs de l’île.
L'examen des résultats incomplets actuels (708 bureaux sur un total de 723), laisse apparaître un décalage flagrant entre le nombre des votants, 204 113, et les suffrages exprimés plus les nuls, 205 410 (193 830 + 11 580), soit une différence de 1293 voix "fantômes".
En amont de l’annonce des résultats et en raison de cette atteinte à la liberté du vote à Anjouan, le 14 avril, le Président de la Cour Constitutionnelle des Comores a saisi de deux lettres la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour demander communication des pièces sur la totalité des résultats électoraux d’Anjouan, conformément à la règle, ainsi qu’un sursis à la publication des résultats provisoires. La CENI n'a pas estimé nécessaire d'y donner suite.
Le Ministre de l’Intérieur a également alerté la même CENI. Il rappelle à cette Commission que les résultats manquants compromettent les résultats de vote à Anjouan. Il demande de sursoir à la publication des résultats, pour y organiser un vote partiel portant sur les 23 bureaux qui n’ont pu voter afin de garantir la validité du scrutin, l’équité et l’ordre.
Azali et Sambi bafouent la démocratie
En effet, sous la pression du camp d’Azali et de Sambi, conjuguée à celle du Colonel Youssouf Idjihadi, Chef d’Etat-Major de l’Armée comorienne, la CENI a proclamé les résultats provisoires du vote, des résultats reposant sur un décompte incomplet….
Ce coup d’Etat institutionnel, ayant pour finalité un hold-up électoral, a donné Azali vainqueur de la présidentielle avec une avance de 2000 voix.
Il s’était d’ailleurs auto-proclamé vainqueur le soir même des élections, dès 20h, alors que les opérations de dépouillement des bulletins de vote venaient à peine de débuter.
Et ce, avant même d’avoir orchestré la compromission de la CENI ….
Par ailleurs, afin de semer le trouble et réduire à néant l'assise de la jeune démocratie comorienne, une campagne d'intimidation et de désinformation relayée par certains médias nationaux et étrangers acquis à sa cause est menée avec acharnement.
L’objectif est d'installer un climat de tension, de peur et de haine afin de déstabiliser le pays et monter les Comoriens, les uns contre les autres, pour profiter du chaos.
Rappelons que le Colonel Azali a usurpé pour la 1ére fois le pouvoir le 29 avril 1999, à l’issue d’un putsch qui avait ajouté une crise institutionnelle à la crise séparatiste que traversait le pays depuis 1997.
Une démarche légale et citoyenne au secours de la démocratie
Néanmoins, ce nouveau coup de force d’Azali n’est pas irréversible,
Face à ce déni de démocratie, privant plus de 11.000 électeurs de leur droit constitutionnel de vote, la résistance s’organise pour demander à la Cour Constitutionnelle d’examiner favorablement le recours contentieux sur lequel il lui a été demandé de statuer dans les meilleurs délais.
En effet, la Cour Constitutionnelle des Comores reste souveraine et juge en dernier ressort.
Son verdict a toutes les chances d’être conforme à la loi et, par conséquent, contraire aux desseins d’Azali.
Pour faire valoir leurs droits imprescriptibles, la grande majorité des comoriens se regroupent autour de l’actuel Vice-Président, Mohamed Ali Soilihi dit « Mamadou » qui représente aujourd’hui le seul rempart à un chaos voulu et sciemment organisé.
Au tout premier chef, la souveraineté des Comores et la démocratie sont remises en cause, bien évidemment.
Mais au-delà, ce putsch institutionnel constitue une porte ouverte à de nombreuses dérives qui ont eu cours par le passé, telle la vente de passeports comoriens à des activistes ayant trempé dans des attentats tristement célèbres comme l’attaque de l ‘Ambassade américaine à Mombasa ; ou encore l’introduction du ferment de la discorde religieuse avec la promotion du chiisme prôné avec une ferveur suspecte par Sambi.
Le consensus de la classe politique et de la société civile autour de Mamadou pour la défense des valeurs démocratiques
Conscients de ces multiples dangers et à l’écoute des attentes de leurs compatriotes, de nombreux candidats, plébiscités sur leurs terres électorales au 1er tour, ont choisi, au 2ème tour, d’apporter leur soutien à Mohamed Ali Soihili.
Rappelons qu’à 65 ans, Mohamed ALI SOILIHI peut se prévaloir d’une longue carrière au service de l’Etat comorien et de ses institutions, en ayant occupé de hautes responsabilités à de nombreux ministères régaliens, notamment aux Finances, à l’Economie, à l’Agriculture, dans des gouvernements successifs, de 1991 à ce jour.
Depuis juin 2011, il est Vice-Président en charge du Ministère des Finances, de l’Économie, du Budget, de l’Investissement, du Commerce Extérieur et des Privatisations.
À ce titre, il est le représentant des Comores auprès des institutions financières internationales (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Banque Africaine de Développement, Banque Islamique de Développement, Fonds International de Développement Agricole, Fonds Monétaire Arabe).
Une alliance politique s’est donc construite autour de lui pour le 2ème tour.
Elle rassemble des hommes dont le poids électoral a été démontré pendant les primaires et des chefs de partis qui jouissent d’une notoriété sur le terrain et d’une aura incontestable auprès du peuple comorien, parce que réputés pour leur sens de l’intérêt général.
- Me Saïd Larifou, opposant historique et inlassable combattant pour l’Etat de droit aux Comores, Président du Ridja, arrivé premier dans le Badjini-Ouest.
- Hamidou Bourhane, Ancien Président de l’Assemblée de l’Union, arrivé premier dans le Hambou.
- Achirafi Saïd Hachim, Ancien Ministre de l’Intérieur du Président Mohamed Taki Abdoulkarim, Président du Cadim, arrivé premier dans le Washili-Dimani.
- Salim Mohamed Amir, un valeureux général républicain.
- Mohamed Ali Dia, Ancien Ambassadeur des Comores en Egypte, Président du mouvement Komor ya lewo na Meso.
- Mohamed Abdouloihabi, Ancien Gouverneur de la Grande Comore.
Mohamed Ali Soilihi a également rallié à lui d’autres personnalités politiques et civiles.
- Ahamada Moussa – Abi, Candidat qui était en course pour le 2e tour de l’élection du gouverneur de la Grande Comore.
- Anissi Chamsidine, gouverneur sortant et réélu à Anjouan.
- Hadidja Aboubacar, Première Dame des Comores, Candidate qui était en course pour le 2e tour de l’élection du gouverneur de Mohéli
- Ahamada Abdallah, Ancien Ministre de l’Intérieur du Président Ikililou, il a pris part au 1er tour de l’élection du gouverneur de la Grande Comore.
Galvanisés par ces ralliements et confiants dans l’avenir de la démocratie dans leur pays, les comoriens descendent pacifiquement dans la rue en participant à des sittings de protestations réunissant une foule nombreuse. La société civile pourrait avoir enfin fait le choix de la légalité après une longue et tumultueuse histoire…
Communication et Relations Presse en France :
Agence IZCALLI / Béatrice Polychronis
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