Ils n'ont pas compris, alors qu'ils doivent comprendre et il faut qu'ils comprennent que: Nous sommes pour le changement et l...
Ils n'ont pas compris, alors qu'ils doivent comprendre et il faut qu'ils comprennent que:
Nous sommes pour le changement et le respect de la volonté du peuple, mais nous nous opposons farouchement contre la démagogie et la manipulation.
Ceux qui sont au pouvoir nous méprisent mais ceux qui les combattent aujourd'hui nous ont méprisé jadis. Et c'est justement leur ambition dans ce qu'ils appellent sournoisement lutte pour le respect de la volonté du peuple; c'est de revenir aux affaires pour achever leur œuvre.
Il ne s'agit pas de renier une cause juste et noble, il est tout simplement question pour nous bas peuple de ne pas prendre partie entre nos anciens, nos présents et nos futures geôliers. Qu'ils continuent à pester comme ils le font mais qu'ils nous épargnent de tout trouble qui pourrait découler à une guerre civile.
Peuple comorien, je vous ai dit et répété que cette lutte n'est pas la nôtre, c'est la leur. Si ceux qui se sentent léser aujourd'hui étaient au pouvoir en pareille circonstance, ce qui changerait ce sont juste les signatures et les signataires. Ne soyons pas naïfs. Preuve de leur malhonnêteté et mauvaise foi, ils avancent que les résultats proclamés par les organes habilitées sont contradictoires pendant que les leurs s'opposent les uns contre les autres.
Le plus important n'est pas de faire la guerre et de la gagner mais plutôt de tirer profit de la victoire. Êtes vous prêts à sacrifier vos vies, celles de vos familles pour cette bataille qui ne vise qu'à remplacer nos gourous par d'autres. Jetez un œil sur ce qui se passe aujourd'hui dans le monde et revenez l'esprit serein pour qu'on en parle sérieusement.
Ce pays a longtemps souffert que certains n'ont pas hésité à l’ériger au rang de champion du monde des coups d'Etat et des crises institutionnelles. La nouvelle ensemble comorienne malgré ses défauts nous a permis d'avoir un semblant de stabilité institutionnelle et d'une alternance démocratique. A défaut de les fortifier, préservons les. Une énième crise sera synonyme de suicide car nous allons crucifier une bonne fois pour toute la réputation de ce pays déjà mise à mal, au moment où plus que jamais nous avons besoin des autres pour bâtir notre nation.
Chers amis, ne voyez pas mon cri d'alarme comme celui d'un fanatique qui se cache derrière une masque de neutralité pour étouffer une revendication légitime, mais plutôt comme le désespoir d'un citoyen lambda qui refuse de voir son peuple instrumentalisé pour assouvir les fantasmes de ses roitelets.
RAKIB MATOIR