Le dépouillement des bulletins a commencé dimanche aux Comores après un vote dans le calme pour le premier tour de la présidentielle où s...
Le dépouillement des bulletins a commencé dimanche aux Comores après un vote dans le calme pour le premier tour de la présidentielle où s'affrontent 25 candidats sur fond de suspicions malgré un dispositif anti-fraude renforcé.
Aucun incident majeur n'avait été signalé en fin de journée.
Le dépouillement a débuté à 18 heures (15H00 GMT), à la lumière de bougies et de lampes de camping, dans les bureaux qui avaient ouvert à 07H00, a constaté un journaliste de l'AFP à Moroni. Le pays souffre de graves pénuries d'électricité qui paralysent son économie déjà aux abois.
Dans les bureaux de vote où les opérations avaient commencé avec du retard, notamment à cause de l'absence de matériel électoral, le vote se poursuivait, conformément à la loi.
Parmi les 25 candidats, une poignée d'entre eux sont susceptibles, selon les observateurs, de passer au second tour prévu le 10 avril: le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi, actuel vice-président; l'ancien chef de l'Etat Azali Assoumani (1999-2006) ainsi que Fahmi Saïd Ibrahim, candidat soutenu par l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi (2006-2011).
Deux outsiders pourraient créer la surprise en passant le premier tour: Mouigni Baraka, gouverneur de la Grande-Comore, et Bourhane Hamidou, un ancien président de l'Assemblée fédérale.
"Je vais voter Fahmi car il n'est pas corrompu", affirme Mohamed Youssouf Mmadi, importateur de bovins.
Houmadi Ahmed, fonctionnaire, votera lui Mouigni Baraka. "Il a donné des fournitures scolaires aux écoles du primaire", explique-t-il devant un bureau de vote gardé par deux membres des forces de sécurité.
Une mère de famille au chômage, Athoumani Toioussi, a choisi Azali Assoumani. "Oui, il est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat mais c'était pour sortir le pays du chaos."
La campagne électorale s'est déroulée dans le calme. Mais "on est dans un contexte où il y a beaucoup de suspicions", a estimé Nadia Tourqui, consultante à l'ONU pour l'élection.
"Avec le dépouillement et le décompte, on entre dans la période sensible", a-t-elle ajouté.
Le retard pris dans la distribution de 25.000 nouvelles cartes électorales et les tensions au sein de la Commission électorale (Céni), récemment pointée du doigt par la Cour des comptes pour des malversations supposées, suscitent des inquiétudes parmi les candidats.
Pour tenter de calmer les esprits, le ministère de l'Intérieur a interdit dimanche tout déplacement entre communes, à moins d'être muni d'un laisser-passer officiel. L'objectif est d'"éviter le double vote", selon le ministère de l'Intérieur.
A la dernière minute samedi, la Céni a décidé d'interdire, afin de "préserver la paix", les votes par procuration, source possible de fraude selon de nombreux candidats.
Les soupçons de fraudes ne reposent sur rien de tangible, affirme cependant une source diplomatique: "Il faut faire croire à la fraude pour justifier une défaite".
En plus de dizaines d'observateurs internationaux, une "plateforme de veille électorale", à l'initiative de la société civile comorienne, a déployé 425 personnes sur le terrain. Elle a constaté "une forme de campagne ou l'existence de support de propagande électorale à proximité" de 14% des bureaux.
Les programmes des 25 candidats sont quasi identiques, axés sur la gratuité des soins, l'enseignement ou encore l'amélioration d'infrastructures en ruine. Dans la capitale, femmes et enfants font la queue pour l'eau, les routes sont défoncées.
Dans le cadre de la constitution singulière de l'Union des Comores, seuls les 159.000 électeurs de la Grande-Comore étaient appelés à participer au premier tour de la présidentielle. Au second tour, l'ensemble des 301.000 électeurs de l'Union voteront.
Le premier tour de la présidentielle était couplé dimanche avec les élections des gouverneurs des trois îles, pour lesquelles l'ensemble du corps électoral était mobilisé.
Habarizacomores avec AFP
Aucun incident majeur n'avait été signalé en fin de journée.
Le dépouillement a débuté à 18 heures (15H00 GMT), à la lumière de bougies et de lampes de camping, dans les bureaux qui avaient ouvert à 07H00, a constaté un journaliste de l'AFP à Moroni. Le pays souffre de graves pénuries d'électricité qui paralysent son économie déjà aux abois.
Dans les bureaux de vote où les opérations avaient commencé avec du retard, notamment à cause de l'absence de matériel électoral, le vote se poursuivait, conformément à la loi.
Les premiers résultats sont attendus dans la soirée.
Parmi les 25 candidats, une poignée d'entre eux sont susceptibles, selon les observateurs, de passer au second tour prévu le 10 avril: le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi, actuel vice-président; l'ancien chef de l'Etat Azali Assoumani (1999-2006) ainsi que Fahmi Saïd Ibrahim, candidat soutenu par l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi (2006-2011).
Deux outsiders pourraient créer la surprise en passant le premier tour: Mouigni Baraka, gouverneur de la Grande-Comore, et Bourhane Hamidou, un ancien président de l'Assemblée fédérale.
"Je vais voter Fahmi car il n'est pas corrompu", affirme Mohamed Youssouf Mmadi, importateur de bovins.
Houmadi Ahmed, fonctionnaire, votera lui Mouigni Baraka. "Il a donné des fournitures scolaires aux écoles du primaire", explique-t-il devant un bureau de vote gardé par deux membres des forces de sécurité.
Une mère de famille au chômage, Athoumani Toioussi, a choisi Azali Assoumani. "Oui, il est arrivé au pouvoir par un coup d'Etat mais c'était pour sortir le pays du chaos."
La campagne électorale s'est déroulée dans le calme. Mais "on est dans un contexte où il y a beaucoup de suspicions", a estimé Nadia Tourqui, consultante à l'ONU pour l'élection.
"Avec le dépouillement et le décompte, on entre dans la période sensible", a-t-elle ajouté.
Le retard pris dans la distribution de 25.000 nouvelles cartes électorales et les tensions au sein de la Commission électorale (Céni), récemment pointée du doigt par la Cour des comptes pour des malversations supposées, suscitent des inquiétudes parmi les candidats.
- Pas de vote par procuration -
Pour tenter de calmer les esprits, le ministère de l'Intérieur a interdit dimanche tout déplacement entre communes, à moins d'être muni d'un laisser-passer officiel. L'objectif est d'"éviter le double vote", selon le ministère de l'Intérieur.
A la dernière minute samedi, la Céni a décidé d'interdire, afin de "préserver la paix", les votes par procuration, source possible de fraude selon de nombreux candidats.
Les soupçons de fraudes ne reposent sur rien de tangible, affirme cependant une source diplomatique: "Il faut faire croire à la fraude pour justifier une défaite".
En plus de dizaines d'observateurs internationaux, une "plateforme de veille électorale", à l'initiative de la société civile comorienne, a déployé 425 personnes sur le terrain. Elle a constaté "une forme de campagne ou l'existence de support de propagande électorale à proximité" de 14% des bureaux.
Les programmes des 25 candidats sont quasi identiques, axés sur la gratuité des soins, l'enseignement ou encore l'amélioration d'infrastructures en ruine. Dans la capitale, femmes et enfants font la queue pour l'eau, les routes sont défoncées.
Dans le cadre de la constitution singulière de l'Union des Comores, seuls les 159.000 électeurs de la Grande-Comore étaient appelés à participer au premier tour de la présidentielle. Au second tour, l'ensemble des 301.000 électeurs de l'Union voteront.
Le premier tour de la présidentielle était couplé dimanche avec les élections des gouverneurs des trois îles, pour lesquelles l'ensemble du corps électoral était mobilisé.
Habarizacomores avec AFP