Installée à Shanghai depuis 5 ans, Anziza Youssouf est une comorienne chef de projet dans une entreprise chinoise. Après avoir fait ses étu...
Installée à Shanghai depuis 5 ans, Anziza Youssouf est une comorienne chef de projet dans une entreprise chinoise. Après avoir fait ses études dans ce vaste pays, elle s'est faite une place dans l'industrie du téléphone, non sans difficultés. Après avoir surmonté plusieurs obstacles, c'est une jeune femme fière d'elle et d'être en Chine que Salwa Mag vous présente.
"Au début, c’était très difficile vu que je ne connaissais pas la langue. Il a fallu travailler 10 fois plus que les autres pour pouvoir apprendre la langue chinoise pendant la première année", nous explique Anziza Youssouf, cette jeune comorienne chef de projet dans une entreprise chinoise de téléphonie. Et cette jeune femme qui a mis ses pieds en Chine pour la première fois en 2003 ajoute que " il fallait faire des efforts en anglais puisque les manuels (d'étude) étaient en chinois et en anglais". Maintenant, toutes ces difficultés sont derrière elle surtout après avoir décroché sa Maîtrise d'Ingénierie en Biotechnologie, en 2008.
Après son diplôme, Anziza a passé deux années aux Comores pour se ressourcer et rebondir à nouveau. C'est en 2010 que Anziza retourne en Chine. Cette fois, c'est pour travailler. "Je suis revenue à Shanghai en 2010 pour travailler à l’expo universelle et des portes se sont ouvertes", indique cette jeune originaire de Moroni. Depuis, elle a intégré une société de fabrication de téléphone portable. Anziza est "projet manager" pour le groupe TRANSSION qui fait les portables TECNO INFINIX ITEL vendus en Afrique, en France, à Dubaï et dans certains pays asiatiques. "Je m’occupe particulièrement des procédures de la traduction des langues, de la vérification d’édition en français surtout, en anglais et parfois même en chinois", assure-t-elle.
Anziza est donc une exception. Elle est parmi les rares comoriens qui travaillent en Chine de surcroît dans de grandes sociétés. C'est d'ailleurs ce qui fait sa fierté. "Etre dans ce pays aussi vaste avec une culture diversifiée et dont l'économie ne cesse de croître ces dernières années, je ne peux que me sentir chanceuse", se gratifie-t-elle en reconnaissant qu'elle a eu "des amis et des professeurs compréhensifs qui l’ont précieusement aidés". Et elle se permet d'inviter les autres comoriens à tenter l'immigration vers la Chine pour y travailler. "Les comoriens ne sont pas obligés d’aller vivre en France ou dans les autres pays de l'Europe. La Chine est devenue un pays qui attire pas mal de gens et de firmes internationales qui viennent s'implanter ici", conclut celle qui parlent avec aisance le chinois, l'Anglais et bien sur le français.
Sania Hamada Mlimi, Salwa Mag