Les habitants de Tsingoni en colère ont accepté de lever les barrages, peu après 17 heures ce lundi. Deux groupes de travail sur la sécurité...
Les habitants de Tsingoni en colère ont accepté de lever les barrages, peu après 17 heures ce lundi. Deux groupes de travail sur la sécurité sont constitués et une réunion est prévue à la préfecture.
Il était 17 heures lorsque les membres de la délégation de Tsingoni expliquent la situation sur le barrage érigé sur le rond-point, alors qu’ils sortent de la réunion communale de l’après-midi. Les 150 personnes présentes commencent alors à dégager les tronçons d’arbres et les bennes Tri-O qui fermaient la chaussée à toute circulation depuis la nuit dernière.
Ce sont des gendarmes qui vont assurer une surveillance du carrefour pour assurer la tranquillité de la nuit.
C’est l’épilogue (provisoire ?) d’une journée à rebondissements. Après le nouveau blocage de la route peu avant le lever du soleil, une série de réunions autour de l’équipe municipale s’est tenue dans la mairie annexe de Combani… Avant le grand rendez-vous de l’après-midi. Il était prévu à 14 heures à la bibliothèque de Mroalé, un terrain neutre entre les villages de Tsingoni et Combani, et il devait permettre de faire avancer les choses.
Problème : pour les Tsingoniens, ce lieu était précisément beaucoup trop neutre. Se sentant offensés par les événements du week-end, il leur semblait naturel, comme le veut la tradition, que les échanges entre les deux villages impliqués se déroulent à Tsingoni… comme un début de réparation de la part de «l’agresseur».
Il faudra donc attendre plus d’une heure et vingt minutes que le maire Mohamed Bacar arrive à Mroalé et encore 25 minutes pour que le principe d’une discussion dans les locaux de la mairie à Tsingoni soit arrêté.
L’ensemble des parties prenantes va donc prendre la voiture : Bruno André, le secrétaire général de la préfecture, les gradés de la gendarmerie, le maire, une partie de l’équipe municipale et des représentants des deux villages.
Le convoi s’élance donc en direction de Tsingoni et il va traverser le fameux barrage. La scène est très impressionnante.
La foule revendicative de près de 200 hommes, femmes et enfants se masse autour des véhicules en criant son mécontentement. A tout moment, on croit que la scène peut déraper, mais comme c’est le cas depuis le début des événements, des hommes adultes encadrent cette foule et arrivent à contenir ses éclats de colère.
Seule exception de ces trois jours, le véhicule de Mayotte 1ère caillassé peu après 16 heures ce lundi après-midi.
Le convoi suit alors la route qui permet d’accéder au centre du village, une longue allée fantôme, dont le bitume est jonché de bris de verre et encadrés de véhicules aux vitres brisés… Les restes des violences qui auraient été commises par de jeunes Combaniens samedi et qui ont déclenché la colère des habitants de Tsingoni.
Les discussions ne vont pas être longues. Une fois la presse mise à l’écart, chacun dit ce qu’il a sur le cœur. Un premier parle de Tsingoni comme d’un «village meurtri, agressé par des gens que nous connaissons, par des jeunes qui arrivent avec des chiens.»
«Ici, dans ce village, il y a des adultes qui tiennent leurs enfants !», entend-on également. Et c’est là, le cœur des revendications des Tsingoniens qui reprochent à leurs voisins Combaniens de ne pas encadrer suffisamment leurs jeunes.
A Tsingoni, les manifestants ne veulent plus qu’aucun mineur de Combani ne vienne à Tsingoni sans être accompagner d’un adulte.
Deux groupes de travail ont été organisés, un dans chaque village pour réfléchir à des propositions sur la sécurité et la tranquillité. Et les mêmes protagonistes se retrouveront demain mardi à 15 heures à la préfecture pour échanger.
«Il faut que nous arrivions à sortir quelque chose de durable», souhaite le maire. «La solution facile et de courte vue n’a jamais été une bonne solution.»
On attend de voir si cette réunion va favoriser le retour de la sérénité dans une commune où certains élus ne se parlent pas. Evidemment, ils sont originaires de Tsingoni ou de Combani.
Il était 17 heures lorsque les membres de la délégation de Tsingoni expliquent la situation sur le barrage érigé sur le rond-point, alors qu’ils sortent de la réunion communale de l’après-midi. Les 150 personnes présentes commencent alors à dégager les tronçons d’arbres et les bennes Tri-O qui fermaient la chaussée à toute circulation depuis la nuit dernière.
Ce sont des gendarmes qui vont assurer une surveillance du carrefour pour assurer la tranquillité de la nuit.
C’est l’épilogue (provisoire ?) d’une journée à rebondissements. Après le nouveau blocage de la route peu avant le lever du soleil, une série de réunions autour de l’équipe municipale s’est tenue dans la mairie annexe de Combani… Avant le grand rendez-vous de l’après-midi. Il était prévu à 14 heures à la bibliothèque de Mroalé, un terrain neutre entre les villages de Tsingoni et Combani, et il devait permettre de faire avancer les choses.
Les manifestants et les passant se massent sur le barrage pour écouter les résultats de la réunion |
Problème : pour les Tsingoniens, ce lieu était précisément beaucoup trop neutre. Se sentant offensés par les événements du week-end, il leur semblait naturel, comme le veut la tradition, que les échanges entre les deux villages impliqués se déroulent à Tsingoni… comme un début de réparation de la part de «l’agresseur».
Il faudra donc attendre plus d’une heure et vingt minutes que le maire Mohamed Bacar arrive à Mroalé et encore 25 minutes pour que le principe d’une discussion dans les locaux de la mairie à Tsingoni soit arrêté.
La traversée du barrage
L’ensemble des parties prenantes va donc prendre la voiture : Bruno André, le secrétaire général de la préfecture, les gradés de la gendarmerie, le maire, une partie de l’équipe municipale et des représentants des deux villages.
Le convoi s’élance donc en direction de Tsingoni et il va traverser le fameux barrage. La scène est très impressionnante.
La foule revendicative de près de 200 hommes, femmes et enfants se masse autour des véhicules en criant son mécontentement. A tout moment, on croit que la scène peut déraper, mais comme c’est le cas depuis le début des événements, des hommes adultes encadrent cette foule et arrivent à contenir ses éclats de colère.
Seule exception de ces trois jours, le véhicule de Mayotte 1ère caillassé peu après 16 heures ce lundi après-midi.
Le convoi suit alors la route qui permet d’accéder au centre du village, une longue allée fantôme, dont le bitume est jonché de bris de verre et encadrés de véhicules aux vitres brisés… Les restes des violences qui auraient été commises par de jeunes Combaniens samedi et qui ont déclenché la colère des habitants de Tsingoni.
Plus de mineurs Combaniens non accompagnés
Les discussions ne vont pas être longues. Une fois la presse mise à l’écart, chacun dit ce qu’il a sur le cœur. Un premier parle de Tsingoni comme d’un «village meurtri, agressé par des gens que nous connaissons, par des jeunes qui arrivent avec des chiens.»
«Ici, dans ce village, il y a des adultes qui tiennent leurs enfants !», entend-on également. Et c’est là, le cœur des revendications des Tsingoniens qui reprochent à leurs voisins Combaniens de ne pas encadrer suffisamment leurs jeunes.
A Tsingoni, les manifestants ne veulent plus qu’aucun mineur de Combani ne vienne à Tsingoni sans être accompagner d’un adulte.
Deux groupes de travail ont été organisés, un dans chaque village pour réfléchir à des propositions sur la sécurité et la tranquillité. Et les mêmes protagonistes se retrouveront demain mardi à 15 heures à la préfecture pour échanger.
«Il faut que nous arrivions à sortir quelque chose de durable», souhaite le maire. «La solution facile et de courte vue n’a jamais été une bonne solution.»
On attend de voir si cette réunion va favoriser le retour de la sérénité dans une commune où certains élus ne se parlent pas. Evidemment, ils sont originaires de Tsingoni ou de Combani.