Tous les signaux indiquent sans ambages que Sambi se prépare activement à briguer un mandat présidentiel aux prochaines élections. Qu...
Tous les signaux indiquent sans ambages que Sambi se prépare activement à briguer un
mandat présidentiel aux prochaines élections.
Qu’est-ce qui fait donc courir ainsi Sambi ?
Et quelles sont les conséquences de cette ambition ?
Est-ce qu’il en a d’abord le droit ?
Est-ce que Sambi a le droit de se présenter au tour qui était réservé à Mayotte et qui échoit par
défaut à Ngazidja ?
Les juristes Sambistes interprètent la constitution qui stipule dans son article 13:
« La Présidence est tournante entre les îles. Le Président et les Vice – présidents sont élus ensemble au suffrage universel direct majoritaire à un tour pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable dans le respect de la tournante. Une élection primaire est organisée dans cette île et seuls les trois candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrage exprimés peuvent se présenter à l’élection présidentielle. Dans tous les cas la primaire ne peut s’organiser deux fois successives dans la même île.
Avant d’entrer en fonction le Président de l’Union et les Vice-présidents prêtent serment devant la Cour constitutionnelle selon la formule suivante et en comorien: « Je jure devant Allah, le Clément et le très Miséricordieux de fidèlement et honnêtement remplir les devoirs de ma charge, de n’agir que dans l’intérêt général et dans le respect de la Constitution ». Les conditions d’éligibilité et les modalités d’application du présent article sont fixées par une loi organique. ……… »
Il est vrai que dans cet article, il n’est pas fait mention de l’origine du candidat. Si on se base
exclusivement sur la lettre de la loi, alors on se base seulement sur la forme des choses, et on
ignore sciemment l’esprit de la loi. Et si on ignore l’esprit, alors on fait fi de l’histoire, on fait
fi du sang versé, on fait fi des sacrifices qui ont abouti à cette loi, une loi qui établit la
tournante entre les îles, pour donner une chance aux uns et aux autres.
Cette tournante est un acquis historique les Comores. Elle a permis de mettre fin à la main
mise d’un pouvoir installé, sur le destin du pays pour une longue durée, en instaurant une
dictature ouverte ou en manipulant les urnes, comme nous l’avons déjà connu.
Qui peut nous assurer que le colonel Azali ne serait pas encore au pouvoir ?
Seule la pression
populaire internationale, autour de l’esprit de la tournante a eu raison de sa résistance.
Est-ce que Sambi lui-même aurait cédé le pouvoir, après toutes les tentatives qu’il a faites
pour le garder ? Absolument pas, Sambi serait encore au pouvoir, et si je ne m’abuse à vie…
Est-ce que nos frères Mohéliens auraient-ils eu un jour, la chance d’exercer eux aussi, le
pouvoir suprême, eux qui ont toujours été les laissés pour compte, « bavu mahsusu », que
certains esprits malveillants considèrent comme une portion congrue, qui bénéficie des
largesses des « autres ».
Mais s’il y avait un seul bien, une seule justice de ce principe de la
tournante, elle aurait trouvé sa concrétisation dans l’exercice d’un Mohélien de la
magistrature suprême.
Cette tournante a permis de porter un remède quasi-définitif à notre syndrome de putschs et
de déstabilisation politique permanente, car chacun se dit que « ce pouvoir ne sera pas
éternel » et qu’une véritable alternance, obligatoire et incontournable existe.
Aujourd’hui le mytho-mégalo Sambi qui a déjà régné, au nom d’Anjouan, s’apprête à le faire
au nom de Ngazidja, puis cela sera de nouveau à Anjouan, Mohéli etc.
Où est la tournante dans cela ?
La tournante, ce n’est pas « tarundu » (caméléon), quelqu’un coiffé d’un nkemba qui
tourne sur lui-même, c’est la tournante des îles, de la possibilité pour une île à travers un
de ses enfants d’exercer le pouvoir central, afin de pouvoir corriger l’injustice dont elle
peut être la victime.
Anjouan, qui a été à l’origine de ce combat par le sang des Anjouanais versé, n’a
malheureusement rien bénéficié avec l’arrivée au pouvoir d’un Sambi, imbu de lui-même et
qui, en réalité, méprise et déteste Anjouan.
Mais plus qu’Anjouan, Sambi déteste cette constitution qu’il a commencé déjà à détricoter ;
en fait il ne jouera pas les tarundu (caméléons), quand il arrivera au pouvoir, mais s’attachera
à l’abroger purement et simplement.
Dans ses tentatives de se maintenir au pourvoir contre vents et marées, le mytho-mégalo
Sambi a allongé le mandat présidentiel d'un an, passant de 4 ans à 5 ans. Initialement, la
constitution issue des accords de réconciliation de Fomboni 2001, limitait le mandat
présidentiel à 4 ans.
En vérité, l’esprit de la tournante, c’est cela, empêcher que quelqu’un puisse arriver au
pouvoir ou se maintenir au pouvoir, parce qu’il a plus d’argent, qu’il a plus d’armes, ou
qu’il manipule plus de gens.
Le pouvoir de la tournante, c’est de garantir le changement, l’alternance, quelque soient
les conditions. Sinon, les riches ou les grands partis politiques arriveraient toujours à
détourner la loi, en se présentant là où il faut. Jusque là, ce n’était pas possible, grâce à
l’application judicieuse de la tournante.
Alors qui est Sambi et que veut-il ?
1- En réalité, Sambi veut détruire la tournante et cette constitution qui contrecarre ses ambitions de conquérir un pouvoir et de le garder à jamais. Si par malheur, l’on permettait à ce Satan Sambi de se présenter à la Grande-Comore, cela voudra dire que cette constitution est bel et bien enterrée.
2- Ce démon Sambi est mû par l’ambition. C’est un personnage qui est imbu de sa personne, un mégalomane qui croit qu’il est né pour être roi, pour régner.
3- C’est un être égoïste, égocentrique, qui ne tient pas compte des autres. Il serait prêt à verser le sang des Comoriens, pour avoir le pouvoir. Il n’hésitera pas à provoquer des troubles à la Grande-Comore, même la guerre civile pour s’accaparer du pouvoir. Il pense que le monde doit tourner autour de lui. 4- Il pense qu’il est le messie, le sauveur. C’est lui le présent et l’avenir. Sans lui, les Comores ne peuvent exister.
5- Dans l’exercice du pouvoir, c’est quelqu’un qui ne partage pas, qui ne sait pas écouter même ses proches collaborateurs : travailler avec lui, c’est réaliser les idées du maître : il vous demandera votre coopération, mais quand vous le rencontrerez, vous n’aurez d’autre choix que de l’écouter et d’acquiescer à tout ce qu’il dira.
6- C’est un menteur : un beau parleur qui pense que le mot et la parole sont plus importants que la réalité. Et comme le sinistre Goebbels, le ministre de la propagande d’Hitler, il est persuadé que plus « le mensonge est gros, plus facilement il est cru ». C’est un populiste de la pire espèce. Il a parlé de lumières multicolores, de merveilles au cours de son mandat…et on ne reviendra pas sur les désastres de sa mandature : braderie des biens publics (hôtels et autres) à des amis mafieux, braderie de la nationalité comorienne à des probables malfaiteurs et autres islamistes, dilapidation de l’aide internationale (projet habitat et autre…), détournement des fonds et biens publics, la liste est longue.
7- C’est un homme sans morale, aux moeurs débridées. Quelle est la dignité d’un président prêt à coucher avec tout ce qui bouge et n’hésite pas à prendre les épouses de ses amis et collaborateurs ? Peut-on avoir confiance en un tel homme ?
8- C’est un illusionniste doublé d’un prestidigitateur qui n’hésite pas à utiliser la religion à ses propres fins.
En s’obstinant à se présenter aux présidentielles, pendant le tour de la Grande Comore, le
Satan Sambi s’apprête à poignarder les Comores dans le dos. Il s’apprête à plonger le pays
dans la déstabilisation et dans le chaos.
Il est légitime que les Grands-Comoriens s’y opposent
avec la dernière énergie. Mais il est légitime aussi que les autres Comoriens s’y opposent
également de toutes leurs forces, car c’est une atteinte à la constitution gagnée de haute lutte
par la sueur et le sang.
Ce n’est pas parce que ce Satan Sambi arrive à subjuguer les foules, d’autres de triste renom
l’ont fait ; cela ne fait pas d’eux des hommes dignes de confiance et porteurs d’un bon avenir.
Cela ne fait de lui qu’un bon manipulateur.
La cour constitutionnelle a une lourde responsabilité : permettre ou non de jeter les
Comores dans la tourmente, en validant sa candidature. Les Comoriens ont eux aussi une
lourde responsabilité en permettant ou non à Sambi de commettre ce forfait contre les intérêts
supérieurs du pays.
- Non à la candidature du Satan Sambi aux prochaines présidentielles !
- Pour le respect et l’application stricts de la Constitution et de la Tournante !
Par Anli Yachourtu JAFFAR