Le Président de l’Association Aide Médicale et Développement (AMD), Dr. Bertrand Devimeux, en compagnie de monsieur Jean Luc Pochon, membre ...
Le Président de l’Association Aide Médicale et Développement (AMD), Dr. Bertrand Devimeux, en compagnie de monsieur Jean Luc Pochon, membre de l’Association et du Secrétaire général du Commissariat à la Santé, monsieur Dainane Kambi, ont été reçus au Palais de Dar-Nadjah par le Gouverneur d’Anjouan, Son Excellence Anissi Chamsidine, le 15 décembre 2014.
Le but de cette rencontre, était de faire valider par le Gouverneur, un projet de soutien à la santé maternelle dans les zones rurales, ‘’l’échographie mobile’’, qui irait faire le suivi des grossesses par échographie dans les zones rurales.
A la sortie de la rencontre, le Président de cette association de Solidarité Internationale, a répondu aux questions du Dar Nadjah.
Le but de cette rencontre, était de faire valider par le Gouverneur, un projet de soutien à la santé maternelle dans les zones rurales, ‘’l’échographie mobile’’, qui irait faire le suivi des grossesses par échographie dans les zones rurales.
A la sortie de la rencontre, le Président de cette association de Solidarité Internationale, a répondu aux questions du Dar Nadjah.
Le Dar-Nadjah
Comme
votre Projet est l’échographie mobile, est-ce que vous avez prévu
couvrir l’ensemble de l’île d’Anjouan ou bien vous avez ciblé des zones
beaucoup plus spécifiques ?
Dr. Bertrand
Notre
objectif est de couvrir l’ensemble de l’île d’Anjouan. Bien sûr il y a
des zones où la démographie est plus importante, où les besoins sont
plus importants. On va donc s’adapter aux besoins sachant qu’il existe
déjà des activités d’échographie dans certains centres de santé. Donc on
arrivera en complément. On ne veut pas prendre la place de ce qui se
fait déjà, on va arriver en renfort et on va prioriser en fait les zones
où il y a plus de population, plus de femmes enceintes et qui ne sont
pas déjà couvertes.
Le Dar-Nadjah
Vous avez prévu combien de personnes pour y travailler et pour combien de temps ?
Dr. Bertrand
Normalement
on va commencer avec deux échographistes sages femmes qui seront
spécialement formées à ne faire que ça. Souvent les activités
d’échographie sont faites par des professionnelles qui n’ont pas que ça
comme activité, là, ça sera leur métier. Elles seront sages femmes
échographistes et on assurera la formation. Il y aura des missions par
des échographistes gynécologues ou sages femmes qui les entraineront et
qui feront les échographies avec elles. Ces missions ne se réaliseront
pas tout le temps parce que le but n’est pas de prendre la place du
personnel local mais pour renforcer ses capacités.
Pour
ce qui est du temps, on a l’habitude en général de faire ce genre de
projet qu’on a déjà fait ailleurs, sur deux années, dans le but de
passer ensuite la main aux autorités de la santé une fois que le service
est performant.
Le Dar-Nadjah
L’Aide Médicale et Développement travaille dans quoi exactement en plus de l’échographie mobile ?
Dr. Bertrand
On
ne fait que du développement. On n’a pas d’actions en situation
d’urgence. On aide des pays ou des sociétés civiles ou des associations
locales à faire du développement c’est-à-dire des actions dans le long
terme et on agit sans se substituer aux autorités ou aux personnels de
santé local. Nos domaines d’activités c’est la santé maternelle. Dans
certains pays comme au Sénégal, au Mali, en Guinée, nous agissons aussi
dans la malnutrition infantile. En Asie, c’est sur le handicap de
l’enfant, à Madagascar, c’est beaucoup sur l’hygiène, c'est-à-dire
l’assainissement et l’adduction d’eau propre, et on a aussi des actions
sur le renforcement des structures de santé. On peut même construire.
Actuellement nous sommes entrain de construire une très grande maternité
par exemple au Sénégal, à Tambatounda, qui sera la maternité de
référence pour tout le Sud du Sénégal. On construit des postes de santé,
des centres de consultation sur le handicap, des unités de production
de farine enrichie pour les bébés. Voilà, on fait de l’infrastructure,
de la formation, de l’équipement médical et de l’aide à la gestion.
Le Dar-Nadjah
Est-il possible que vous ayez deux projets en même temps dans un même pays ?
Dr. Bertrand
On
essaye de favoriser ça. Au Sénégal dans la région de Tambatounda, on a
même sept projets en ce moment dans le même endroit. A Tamatave à
Madagascar, on a actuellement trois projets sur l’eau et
l’assainissement et probablement bientôt encore d’autres projets. Oui,
on fait ce que j’appelle moi, des greffes de projets. Parce que les
projets s’alimentent les uns et les autres, une fois qu’on est connu
quelque part, que les gens ont vu ce qu’on savait faire, et bien souvent
il y a d’autres demandes qui se greffent et ça nous permet nous aussi
de mieux connaitre le terrain et de mieux convaincre auprès des
financeurs. Ça nous permet aussi de mutualiser nos ressources humaines
parce que venir de métropole, de la France jusqu’ici, c’est un certain
coût, si on peut gérer deux ou trois projets dans la même mission, ça
fait des économies de moyens.
Le Dar-Nadjah
Tout
à l’heure en discutant, j’ai compris que plusieurs idées vous ont été
soumises par le Gouverneur et que c’est le Projet échographie mobile qui
a été le plus immédiat. Ça veut dire que si les opportunités s’ouvrent
vous pouvez aussi financer d’autres projets au niveau d’Anjouan ?
Dr. Bertrand
Bien
sûr, on peut tout à fait essayer. Là c’est le premier qui était
immédiatement réalisable parce qu’on avait vraiment l’expérience de
Zanzibar qui est quand même assez proche, donc on transpose ce projet,
on l’adapte à la réalité comorienne qui n’est pas forcement la même que
Zanzibar. Mais globalement il y a quand même beaucoup de similitudes.
Le Dar Nadjah
C’était vraiment la priorité parmi les idées qui ont été proposées par Monsieur le Gouverneur ?
Dr. Bertrand
Oui, c’était la priorité en terme d’utilité et de faisabilité.
Par Dar Nadjah