Océan Indien: un sommet pour développer les échanges Reporté fin juillet après le crash du vol d’Air Algérie au Mali, le 4e sommet des ét...
Océan Indien: un sommet pour développer les échanges
Reporté fin juillet après le crash du vol d’Air Algérie au Mali, le 4e sommet des états membres de la COI, la Commission de l’océan Indien se tient ce samedi à Moroni, aux Comores. Les chefs d’Etat de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et de la France viennent à Moroni pour relancer une organisation en manque de visibilité avec leur homologue comorien.
Pour son premier sommet depuis sa nomination en 2012, Jean-Claude de Lestrac,
le secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, souhaite
faire de la question des transports l’une des priorités. Les cinq Etats
insulaires membres de la COI sont peu reliés entre eux. Il n'existe pas,
par exemple, de ligne aérienne entre les Comores et les Seychelles.
Même le cabotage maritime est peu développé entre les îles.Reporté fin juillet après le crash du vol d’Air Algérie au Mali, le 4e sommet des états membres de la COI, la Commission de l’océan Indien se tient ce samedi à Moroni, aux Comores. Les chefs d’Etat de Madagascar, de Maurice, des Seychelles et de la France viennent à Moroni pour relancer une organisation en manque de visibilité avec leur homologue comorien.
Un souhait partagé par les insulaires comme Hachim Saïd Hassane, président d'une association humanitaire comorienne. « Cela fait trente ans que l’organisation existe et elle commence à peine à aller de l’avant. Nous attendons donc beaucoup de ce sommet pour qu’il y ait un vrai renforcement, une vraie circulation des biens et des personnes entre toutes les îles de l’océan Indien. Et le projet c’est d’abord un renforcement des transports, maritime, aérien ». Développer les liaisons entre les différentes îles leur permettrait d'échanger entre elles leurs biens de production, à commencer par les produits agricoles. « Ce n’est pas normal qu’il n’y ait pas par exemple de liaison entre les Seychelles et les Comores, poursuit Hachim Saïd Hassane. Et puis [ ce n’est pas normal ] qu’on n’échange pas nos produits… Il n’est pas normal qu’un pays comme les Comores ne puisse pas exporter ses produits à Madagascar, à La Réunion, à l’île Maurice et aux Seychelles ».
Vers une Communauté de l'océan Indien ?
Deuxième sujet qui pourrait faire polémique, le changement de nom et de statut de l'organisation. La Commission deviendrait la Communauté des îles de l’océan Indien. Pour Jean-Claude de l’Estrac, il s'agit de favoriser l’élargissement de la COI à d’autres îles candidates comme le Sri-Lanka. Mais l’idée ne plaît pas à tout le monde.
En effet, les Comores redoutent la possible intégration de Mayotte dans cette nouvelle institution. L'Union des Comores ne pourrait alors plus revendiquer le département français. Jean-Claude de l’Estrac a préféré couper court à toute polémique. Il l'assure, la question de Mayotte ne sera pas abordée pendant le sommet. L’Elysée est sur la même longueur d’onde. François Hollande souhaite plutôt évoquer l'immigration, l'autre sujet sensible entre les Comores et la France. Par RFI