La victoire d’un modèle et celle d’une personne, Recep Tayyip Erdogan La Turquie fait des jaloux dans la région où sur deux de ses vastes ...
La victoire d’un modèle et celle d’une personne, Recep Tayyip Erdogan
La Turquie fait des jaloux dans la région où sur deux de ses vastes frontières couve la guerre civile en Syrie et en Irak. Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti pour la Justice et le Développement, AKP, Parti «islamiste», le pays connaît une croissance économique jamais égalée depuis le début de l’Histoire de la République Turque, créée, par Mustapha Kemal dit «Atatürk» en 1923. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, le pays a rejoint les puissances émergentes, en étant 16ème puissance économique mondiale, en augmentant le nombre des riches, passés de 5 milliardaires, il y a dix ans, à 43 aujourd’hui. Il y a eu une émergence d’une nouvelle classe moyenne turque et des nouveaux entrepreneurs qui favorisent la création de l’emploi et la diminution de la pauvreté. La Turquie revient de loin, surtout, après avoir été très haut en étant l’Empire des trois Continents avant de devenir une République très éloignée de la grandeur ottomane. Plusieurs pays de l’ex-Empire Ottoman étaient tombés sous la direction des militaires. Le cas le plus emblématique fut, en dehors de la Turquie, l’Égypte, dirigée par les Officiers libres depuis 1954, et l’Algérie, pour ne citer que ces deux exemples. L’arrivé aux pouvoir en 2002 du parti politique AKP va donner un nouveau souffle à l’économie, et va mettre fin à l’omnipotence de l’Armée au sein de l’État. L’AKP permet un retour de l’Islam tolérant et démocratique. L’AKP est dirigé par un leader charismatique, Recep Tayyip Erdogan. Ce Parti est considéré par ses détracteurs et surtout en Occident comme un parti «islamiste», dont il faudrait se méfier. Les leaders de ce parti ont beaucoup appris de leurs échecs, de l’Occident et surtout de l’armée de Turquie. Ils n’ont pas opté pour une méthode courtisane, ni de duperie mais de la realpolitik pour le développement de leur pays. Le leader de l’AKP a opté pour une stratégie médicale en voulant d’abord administrer un traitement symptomatique, en calmant la douleur, en trouvant la situation économique avant un traitement étiologique sur l’Armée.
La performance économique turque sous l’égide de l’AKP
«Il n’y a de mystère: une grande partie de succès (succès électoral) est due à la surprenante réussite économique des dix derniers années. Pour la Grande majorité de la population (de Turquie), l’AKP représente une image rassurante d’une stabilité économique et politique». Ces mots d’Edhem Eldem, Historien à l’Université de Bosphore (Cf. Le MondeParis, 30 juillet 2013). Contrairement aux autres mouvements politiques taxés d’«islamisme», qui favorisent les dogmes religieux avant tout, l’AKP a su comprendre l’urgence économique et sociale d’un peuple. Le peuple avant de prier ou de se voiler ou d’appliquer la Charia a besoin de manger, de se soigner et d’avoir de garanties pour le lendemain. Quand un malade souffre et crie, avant de traiter étiologiquement le maux qui le ronge, le médecin le calme d’abord par un traitement symptomatique. C’est l’un de de succès de la méthode ou modèle d’AKP. L’AKP, en douze ans de gouvernance, a mis la Turquie sur la voie de la croissance économique et à triplé le niveau de vie moyen. Le produit intérieur brut par habitant est de 11.000 dollars (8.215euros). L’AKP facilite l’accès à la santé à la population pauvre et réorganise le système des transports. La politique économique d’AKP a permis de faire naître une nouvelle classe moyenne qui est passée, selon la Banque mondiale, de 21% à 41%, entre 2002 et 2011.
Le succès économique de la gestion de l’AKP n’est pas apprécié uniquement par les Turcs, qui en profitent, mais aussi ailleurs dans le monde entier et surtout auprès des agences de notation. On citera par exemple Axel Baroux, le Directeur d’Ubifrance: «La Turquie est le seul pays du G20 dont le note a été améliorée par deux agences de notification financière pendant la crise (stable à positive par Moody’s et Fitch) et avoir obtenu le classement A4 de la Coface (Niveau moyen de risque d’impayés des entreprises), le meilleur classement qu’elle ait jamais obtenu!» (Le Monde, Paris,26 octobre 2010).
Après les traitements symptomatiques, l’AKP, sous l’égide de son leader Recep Tayyip Erdogan, s’attaque aux traitements étiologiques pour traiter la vraie maladie du pays, en premier lieu l’Armée.
Le confinement de l’Armée dans leur caserne et sa dépolitisation
La naissance de la République Turque est l’œuvre d’un militaire, Mustapha Kemal, le chef des Jeunes-Turcs. Depuis l’instauration de la République, l’Armé a été le pilier du pouvoir, en intervenant par des coups d’État, dans les années 1950, 1960, 1980, 1971 et 1997. Le dernier coup d’État a été porté contre un pouvoir supposé «islamiste», que l’Armée a poussé à la sortie pour mettre au pouvoir un gouvernement de technocrates à sa merci. L’Armée, garante de la République et de la laïcité, est devenue un des maux qui rongeaient la nation Turque, en mélangeant protection et action publique. L’AKP a su, avec beaucoup de tact, caserner l’Armée, en réussissant là où avait échoué le Front islamique de Salut (FIS) algérien, à qui l’Armée n’avait même pas donné le temps de savourer sa victoire, la même situation ayant été constaté avec les Frères Musulmans égyptiens à la suite de la destitution du Président «islamiste» Mohamed Morsi.
L’Armée de Turquie, dont certains membres avaient tenté de déstabiliser le régime politique en place, n’est plus ce qu’elle était. Ses putschistes ont été jugés, certains condamnés, pendant que beaucoup ont eu la clémence et ont été libérés. Le gouvernement, sous la direction de l’AKP, a juste remis l’Armée dans les casernes afin de vaquer à leurs occupations quotidiennes. Cette question étant presque maîtrisée, le gouvernement s’attaque à la deuxième maladie qui ronge le pays, le problème des minorités ethniques, dont le plus symptomatique est le cas kurde.
Le règlement des problèmes de minorités ethniques
«Les armes doivent se taire et les idées doivent parler. Le temps de la politique est venu», a déclaré le chef du Parti des Travailleurs Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur l’île d’Imrali (Nord-ouest de la Turquie). Chaque pays de la région a un problème de ses minorités ethniques ou religieuses. La Turquie qui a été le centre de la direction d’un grand Empire et ne pouvait en être épargnée. Le gouvernement de l’AKP a fait des efforts de négociation avec les Kurdes. L’accord de paix signé entre le gouvernement et les leaders kurdes commence à donner ses fruits. Les résultats des élections présidentielles du 10 août 2014 où un candidat issu de la communauté kurde a eu plus de 9,8% des voix marque une étape fondamentale pour la résolution de certains problèmes ethniques en Turquie. La victoire de Recep Tayyip Erdogan aux élections présidentielles dès le premier tour marque l’adhésion sans faille de la population à la gestion publique de l’AKP. Cette victoire pour un modèle est avant tout celle d’un homme: Recep Tayyip Erdogan, champion d’un modèle de gestion d’État islamique qui est à méditer par d’autres pays se réclamant d’une pensée islamique.
Par Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed
Président du Parti Comores Alternative
Candidat à l’élection présidentielle de 2016
© www.lemohelien.com – Jeudi 21 août 2014.
La Turquie fait des jaloux dans la région où sur deux de ses vastes frontières couve la guerre civile en Syrie et en Irak. Depuis l’arrivée au pouvoir du Parti pour la Justice et le Développement, AKP, Parti «islamiste», le pays connaît une croissance économique jamais égalée depuis le début de l’Histoire de la République Turque, créée, par Mustapha Kemal dit «Atatürk» en 1923. Depuis l’arrivée au pouvoir de l’AKP, le pays a rejoint les puissances émergentes, en étant 16ème puissance économique mondiale, en augmentant le nombre des riches, passés de 5 milliardaires, il y a dix ans, à 43 aujourd’hui. Il y a eu une émergence d’une nouvelle classe moyenne turque et des nouveaux entrepreneurs qui favorisent la création de l’emploi et la diminution de la pauvreté. La Turquie revient de loin, surtout, après avoir été très haut en étant l’Empire des trois Continents avant de devenir une République très éloignée de la grandeur ottomane. Plusieurs pays de l’ex-Empire Ottoman étaient tombés sous la direction des militaires. Le cas le plus emblématique fut, en dehors de la Turquie, l’Égypte, dirigée par les Officiers libres depuis 1954, et l’Algérie, pour ne citer que ces deux exemples. L’arrivé aux pouvoir en 2002 du parti politique AKP va donner un nouveau souffle à l’économie, et va mettre fin à l’omnipotence de l’Armée au sein de l’État. L’AKP permet un retour de l’Islam tolérant et démocratique. L’AKP est dirigé par un leader charismatique, Recep Tayyip Erdogan. Ce Parti est considéré par ses détracteurs et surtout en Occident comme un parti «islamiste», dont il faudrait se méfier. Les leaders de ce parti ont beaucoup appris de leurs échecs, de l’Occident et surtout de l’armée de Turquie. Ils n’ont pas opté pour une méthode courtisane, ni de duperie mais de la realpolitik pour le développement de leur pays. Le leader de l’AKP a opté pour une stratégie médicale en voulant d’abord administrer un traitement symptomatique, en calmant la douleur, en trouvant la situation économique avant un traitement étiologique sur l’Armée.
La performance économique turque sous l’égide de l’AKP
«Il n’y a de mystère: une grande partie de succès (succès électoral) est due à la surprenante réussite économique des dix derniers années. Pour la Grande majorité de la population (de Turquie), l’AKP représente une image rassurante d’une stabilité économique et politique». Ces mots d’Edhem Eldem, Historien à l’Université de Bosphore (Cf. Le MondeParis, 30 juillet 2013). Contrairement aux autres mouvements politiques taxés d’«islamisme», qui favorisent les dogmes religieux avant tout, l’AKP a su comprendre l’urgence économique et sociale d’un peuple. Le peuple avant de prier ou de se voiler ou d’appliquer la Charia a besoin de manger, de se soigner et d’avoir de garanties pour le lendemain. Quand un malade souffre et crie, avant de traiter étiologiquement le maux qui le ronge, le médecin le calme d’abord par un traitement symptomatique. C’est l’un de de succès de la méthode ou modèle d’AKP. L’AKP, en douze ans de gouvernance, a mis la Turquie sur la voie de la croissance économique et à triplé le niveau de vie moyen. Le produit intérieur brut par habitant est de 11.000 dollars (8.215euros). L’AKP facilite l’accès à la santé à la population pauvre et réorganise le système des transports. La politique économique d’AKP a permis de faire naître une nouvelle classe moyenne qui est passée, selon la Banque mondiale, de 21% à 41%, entre 2002 et 2011.
Le succès économique de la gestion de l’AKP n’est pas apprécié uniquement par les Turcs, qui en profitent, mais aussi ailleurs dans le monde entier et surtout auprès des agences de notation. On citera par exemple Axel Baroux, le Directeur d’Ubifrance: «La Turquie est le seul pays du G20 dont le note a été améliorée par deux agences de notification financière pendant la crise (stable à positive par Moody’s et Fitch) et avoir obtenu le classement A4 de la Coface (Niveau moyen de risque d’impayés des entreprises), le meilleur classement qu’elle ait jamais obtenu!» (Le Monde, Paris,26 octobre 2010).
Après les traitements symptomatiques, l’AKP, sous l’égide de son leader Recep Tayyip Erdogan, s’attaque aux traitements étiologiques pour traiter la vraie maladie du pays, en premier lieu l’Armée.
Le confinement de l’Armée dans leur caserne et sa dépolitisation
La naissance de la République Turque est l’œuvre d’un militaire, Mustapha Kemal, le chef des Jeunes-Turcs. Depuis l’instauration de la République, l’Armé a été le pilier du pouvoir, en intervenant par des coups d’État, dans les années 1950, 1960, 1980, 1971 et 1997. Le dernier coup d’État a été porté contre un pouvoir supposé «islamiste», que l’Armée a poussé à la sortie pour mettre au pouvoir un gouvernement de technocrates à sa merci. L’Armée, garante de la République et de la laïcité, est devenue un des maux qui rongeaient la nation Turque, en mélangeant protection et action publique. L’AKP a su, avec beaucoup de tact, caserner l’Armée, en réussissant là où avait échoué le Front islamique de Salut (FIS) algérien, à qui l’Armée n’avait même pas donné le temps de savourer sa victoire, la même situation ayant été constaté avec les Frères Musulmans égyptiens à la suite de la destitution du Président «islamiste» Mohamed Morsi.
L’Armée de Turquie, dont certains membres avaient tenté de déstabiliser le régime politique en place, n’est plus ce qu’elle était. Ses putschistes ont été jugés, certains condamnés, pendant que beaucoup ont eu la clémence et ont été libérés. Le gouvernement, sous la direction de l’AKP, a juste remis l’Armée dans les casernes afin de vaquer à leurs occupations quotidiennes. Cette question étant presque maîtrisée, le gouvernement s’attaque à la deuxième maladie qui ronge le pays, le problème des minorités ethniques, dont le plus symptomatique est le cas kurde.
Le règlement des problèmes de minorités ethniques
«Les armes doivent se taire et les idées doivent parler. Le temps de la politique est venu», a déclaré le chef du Parti des Travailleurs Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, emprisonné depuis 1999 sur l’île d’Imrali (Nord-ouest de la Turquie). Chaque pays de la région a un problème de ses minorités ethniques ou religieuses. La Turquie qui a été le centre de la direction d’un grand Empire et ne pouvait en être épargnée. Le gouvernement de l’AKP a fait des efforts de négociation avec les Kurdes. L’accord de paix signé entre le gouvernement et les leaders kurdes commence à donner ses fruits. Les résultats des élections présidentielles du 10 août 2014 où un candidat issu de la communauté kurde a eu plus de 9,8% des voix marque une étape fondamentale pour la résolution de certains problèmes ethniques en Turquie. La victoire de Recep Tayyip Erdogan aux élections présidentielles dès le premier tour marque l’adhésion sans faille de la population à la gestion publique de l’AKP. Cette victoire pour un modèle est avant tout celle d’un homme: Recep Tayyip Erdogan, champion d’un modèle de gestion d’État islamique qui est à méditer par d’autres pays se réclamant d’une pensée islamique.
Par Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed
Président du Parti Comores Alternative
Candidat à l’élection présidentielle de 2016
© www.lemohelien.com – Jeudi 21 août 2014.