Hamada Madi Boléro a quitté Paris, mais la polémique et la manipulation continuent. « Alors? Qu'est ce qu'on fait quand deux de...
Hamada Madi Boléro a quitté Paris, mais la polémique et la manipulation continuent.
«Alors? Qu'est ce qu'on fait quand deux de tes potes, en l'occurrence le Général Salimou Mohamed Amiri et le Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, expriment publiquement leurs désaccords? ARM doit il prendre position?». La question, bien réelle, m'a été posée ce lundi 21 juillet 2014 par mon propre frère, qui est journaliste et membre actif de la «société civile» (selon François Mitterrand, «toute société est civile»). Je n'ai pas à prendre position, mais à expliquer la réalité des faits. Je n'ai pas à choisir entre deux hommes mais entre positions, quand l'une présente la vérité et l'autre le mensonge. J'ai montré à Hamada Madi Boléro Boléro ma carte de presse et je lui ai expliqué qu'on m'a remis cette carte de journaliste parce que les autorités trouvaient que je faisais mon travail de manière tout à fait objective. Je dois donc mériter cette carte, que le Général Salimou Mohamed Amiri a vue avant tout le monde. Je répète: je suis en relation permanente avec les acteurs politiques comoriens, mais je ne suis pas leur complice. Fin mai et fin juin 2014, j'ai publié deux livres sur le Maroc, et je n'ai cité qu'un seul politicien encore en activité: le Vice-président Fouad Mohadji. Dans le même livre, on retrouve le nom du Général Salimou Mohamed Amiri dans les Remerciements. Celui-ci n'est pas un acteur politique, mais un héros national. Hamada Madi Boléro, avec qui j'ai grandi, n'y est cité nulle part. Dans le livre «Ce que le Maroc doit au Roi Hassan II», j'ai écrit dans la page des Remerciements: «Mes amies et amis de la classe politique comorienne connaissent bien mes sentiments à leur égard, mais ce n'est pas ici qu'ils trouveront des remerciements qui les concernent. Je ne tiens pas à me "compromettre" en les citant».
Aujourd'hui, nous sommes devant une grave polémique car, au cours de la conférence de jeudi 17 juillet 2014, au siège de la Fondation Jean-Jaurès, à Paris, deux de nos frères ont interpellé Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, sur l'injustice que subit le Général Salimou Mohamed Amiri, alors que le 2 novembre 2012, la Cour d'Assises de Moroni a reconnu son innocence totale dans l'assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba, le 13 juin 2010, dans lequel Ahmed Sambi a tout fait pour le plonger. Hamada Madi Boléro expliqua au public que le Général Salimou Mohamed Amiri n'a pas été réintégré au sein de l'Armée nationale de Développement (AND) surtout parce que le 2 novembre 2012, la Cour d'Assises n'avait pas jugé l'affaire sur l'assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba sur le fond, mais et l'avait relâché après avoir constaté un vice de procédure, demandant alors la remise en liberté du plus prestigieux des officiers comoriens. Il ajouta qu'en plus le Général Salimou Mohamed Amiri n'avait formulé aucune demande de sa réintégration au sein de l'AND. Le lendemain, vendredi 18 juillet 2014, le Général Salimou Mohamed Amiri Amiri arriva à Paris et rejeta en bloc l'argumentation de Hamada Madi Boléro, expliquant qu'il a été acquitté à l'unanimité parce que l'affaire a été jugée sur le fond et que les magistrats ont reconnu qu'il était complètement étranger à l'odieux assassinat de Combo Ayouba. J'ai publié l'intégralité de sa déclaration et il n'en a pas nié un mot.
Depuis, c'est la polémique, et celle-ci colporte de la malveillance délibérée, et, une fois de plus, les réseaux sociaux comoriens ont prouvé leur caractère asocial, par l'injure, l'invective, la calomnie et l'accusation gratuite charriant la haine. C'est ainsi que Mme Maliza Saïd Soilihi, Conseillère municipale à Marseille, fut accusée de s'être associée à Hamada Madi Boléro pour traîner dans la boue le Général Salimou Mohamed Amiri. Cette accusation est très grave et injuste parce que, même faisant partie des conférenciers du jour, Mme Maliza Saïd Soilihi n'a pas eu à prononcer un seul mot sur cette affaire. Pas un mot. Son intervention s'est limitée à son dada: les institutions politiques comoriennes. On comprend la haine de ceux qui aiment détester les autres, mais la détestation doit avoir une part de rationalité et de crédibilité. La compétition politique et professionnelle entre Comoriens fait perdre la raison à ceux qui ne jouent aucun rôle politique aux Comores et en France et qui sont toujours prêts à se défouler sur ceux des Comoriens qui ont commencé à réussir en politique en France, tout en se demandant pourquoi les Comoriens sont sous-représentés politiquement en France.
Le Général Salimou Mohamed Amiri est tellement écœuré qu'il a décidé de publier le jugement rendu à son encontre afin que chacun puisse constater de lui-même qu'il est sorti complètement blanchi d'un crime politique odieux dans lequel il est complètement étranger. La publication de ce jugement sera un acte salutaire parce qu'elle permettra de placer chacun devant ses mensonges et ses contradictions, et plus personne ne viendra dire à la face du monde qu'il subsiste le moindre doute sur l'innocence totale du Général Salimou Amiri dans un crime immonde commis par d'autres. En ce moment, les Comoriens pourront demander aux autorités de leur pays pourquoi un homme de grande valeur, et de surcroît innocent, est poursuivi d'un long cri de haine destiné à le rayer de la communauté des humains et des vivants.
Par ailleurs, il faut signaler que le 21 juillet 2014, mon ami Saïd Mzé Dafiné a publié sur son blog un «droit de réponse» qui m'est destiné et signé «Hamidou A. Sambaouma», qui donne le fil de ses interventions pour réfuter les faits relatés dans mon article. Je ne veux pas polémiquer. Les querelles personnelles ne m'intéressent pas. Hamidou A. Sambaouma nie avoir dit qu'il était Doctorant en Anthropologie, alors qu'il a dit et répété devant le public. Il est souvent revenu sur ses compétences en Anthropologie. Je ne l'ai pas désigné comme un natif de Singani. Le natif de Singani dans mon article est l'autre intervenant sur le dossier du Général Salimou Mohamed Amiri, intervenant qu'il passe délibérément sous silence. Je l'ai qualifié de Singanien parce que, quand j'ai demandé à Hamada Madi Boléro si le Président de l'Assemblée de l'Union des Comores pratiquait la langue française, il m'avait dit que l'autre personne était originaire de Singani, chez ledit Président de l'Assemblée. De même Hamidou Sambaouma ment effrontément quand il dit que Hamada Madi Boléro n'a pas précisé que ce n'est pas lui qui a libéré le Général Salimou Mohamed Amiri. Or, Hamada Madi Boléro, tout en disant qu'il était en poste au moment de l'acquittement du Général, a bien précisé qu'il n'était pas l'auteur de cet acquittement. Hamidou A. Sambaouma dit n'avoir pas eu un comportement agressif envers Hamada Madi Boléro et être parti tout seul de la salle de la conférence. Il ment car non seulement il a eu ce comportement agressif, mais il a également tenu des propos complètement décousus et a été évacué de force de la salle par le Mbénien Mohamed Lihoma et d'autres personnes. Il avait provoqué un gros incident dont tout le monde a parlé à la fin de la conférence. D'ailleurs, notre frère centrafricain François Massena Endjiago avait pris la parole avant la clôture de la conférence pour déplorer l'impact négatif de ce genre de comportement de la part de ressortissants africains. Hamidou A. Sambaouma s'attribue le beau rôle, et c'est son droit, mais quand il me qualifie d'«amateur», il ne sait pas que j'ai toujours dans mon sac un grand bloc-notes sur lequel je note tout, y compris certaines phrases dans leur intégralité et que je n'ai jamais eu de protestation pour un seul mot déplacé.
Dans son «droit de réponse», Hamidou A. Sambaouma me menace même de poursuites judiciaires: «En outre je lui demande d'écrire un autre article pour s'excuser car je ne permettrai personne de me discréditer par ma personnalité sur l'océan des aventures sans motif légal. Dans le cas contraire, je porterai plainte contre ce site pour diffamation et amalgame». J'attends avec impatience la plainte. Ça ne serait pas nouveau, d'ailleurs.
Ce faisant, il est regrettable de constater que la polémique sur cette affaire n'est pas faite pour éclairer les Comoriens et les étrangers qui suivent l'actualité politique aux Comores, mais pour désinformer et faire de l'intox. Personnellement, je n'ai jamais compris l'intérêt qu'ont les gens à déformer les faits, même ceux qui se sont déroulés en public. Je n'ai jamais compris pourquoi des haines personnelles aveuglent les gens au point de leur faire fuir leurs responsabilités devant la vérité. J'ai relaté par le menu les déclarations de Hamada Madi Boléro sur le Général Salimou Mohamed Amiri. Le sujet est tellement important que j'ai écrit un article sur lui au lieu de le noyer dans le texte général de la conférence. Le Général Salimou Mohamed Amiri a donné sa version des faits, que j'approuve entièrement car c'est une affaire que j'ai suivie avec mon intérêt de juriste. Pour le reste, je ne polémique pas.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mardi 22 juillet 2014.