Dean Kralan est professeur d'économie à la prestigieuse université de Yale, où il fait des recherches sur les moyens les plus efficac...
Dean Kralan est professeur d'économie à la prestigieuse université de Yale, où il fait des recherches sur les moyens les plus efficaces de réduire la pauvreté dans le monde. En regardant la Coupe du monde, il s'est posé une question saugrenue: quelle équipe faut-il soutenir d'un point de vue utilitariste? En d'autres termes, quel est le pays dont une victoire finale créerait la plus grande augmentation de bonheur pour l'humanité?
En bon économiste, il a mis au point un indice statistique pour trouver la réponse à sa question, qu'il détaille dans un billet sur le blog consacré au football du New York Times. Dean Kralan a calculé pour chaque pays présent au Mondial sa passion pour le football, et l'a multipliée par son niveau moyen de pauvreté (d'un point de vue utilitariste, mieux vaut aider les pauvres que les riches) et par sa population (l'Uruguay est très passionné de football, mais sa victoire ne rendrait heureux que 3,3 millions d'êtres humains).
Pour mesurer la passion des pays pour le football, l'économiste a regardé sur Google Trends la part de recherches consacrées au football dans chaque pays en comparaison d'autres grands sports. Par exemple, le football ne représente que 16% des recherches sur les grands sports aux Etats-Unis, mais 85% en Colombie.
Quel pays arrive en tête du classement de l'utilitarisme? Le Nigéria, prochain adversaire de la France en huitièmes de finale. Oui, vous avez bien lu: si vous voulez le bonheur de l'humanité, il faudra espérer une défaite des Bleus lundi prochain à Brasilia.
En bon économiste, il a mis au point un indice statistique pour trouver la réponse à sa question, qu'il détaille dans un billet sur le blog consacré au football du New York Times. Dean Kralan a calculé pour chaque pays présent au Mondial sa passion pour le football, et l'a multipliée par son niveau moyen de pauvreté (d'un point de vue utilitariste, mieux vaut aider les pauvres que les riches) et par sa population (l'Uruguay est très passionné de football, mais sa victoire ne rendrait heureux que 3,3 millions d'êtres humains).
Pour mesurer la passion des pays pour le football, l'économiste a regardé sur Google Trends la part de recherches consacrées au football dans chaque pays en comparaison d'autres grands sports. Par exemple, le football ne représente que 16% des recherches sur les grands sports aux Etats-Unis, mais 85% en Colombie.
Quel pays arrive en tête du classement de l'utilitarisme? Le Nigéria, prochain adversaire de la France en huitièmes de finale. Oui, vous avez bien lu: si vous voulez le bonheur de l'humanité, il faudra espérer une défaite des Bleus lundi prochain à Brasilia.
Qui devrait gagner le Mondial d'un point de vue utilitariste?
Dean Karlan, économiste à Yale, a calculé
un score pour chaque équipe du Mondial en se basant sur sa population,
son niveau de pauvreté et son intérêt pour le football. Voici le
résultat, indexé sur le Nigéria (100).
Qu'en est-il de la France? Elle se place à la 15e place, derrière l'Italie, l'Angleterre ou l'Argentine mais loin devant l'Allemagne, qui souffre de la popularité d'autres sports comme le handball dans le pays. On retrouve dans le bas du classement la Belgique, la Suisse, les Etats-Unis et en bon dernier l'Australie, qui cumule une population relativement peu importante, un manque d'intérêt pour le foot et un faible niveau de pauvreté.
Repéré par Grégoire Fleurot | slate.fr