Renvoyé à ses pénates, Ahmed Sambi n’a que le putsch comme alternative Mon frère et ami Ahmed Sambi doit regarder la réalité en face et...
Renvoyé à ses pénates, Ahmed Sambi n’a que le putsch comme alternative
Mon frère et ami Ahmed Sambi doit regarder la réalité en face et me nommer auprès de lui pour lui donner des conseils à caractère juridique et politique. Comme ça, il sera à l’abri des mauvaises surprises venant de ses proches, plus préoccupés par leurs intérêts que par ceux de l’ancien Président. Ceci est d’autant plus vrai que le lundi 3 février 2014, je publiais une lettre ouverte au Président Ikililou Dhoinine pour solliciter de lui une clarification au sujet des conditions d’élection à la magistrature suprême des Comores, au regard de la présidence tournante, à dessein d’éviter les manipulations malsaines d’Ahmed Sambi en la matière. Je signalais à l’intention du chef de l’État: «C’est la raison pour laquelle il faut amender l’article 13 de la Constitution pour lui donner plus de lisibilité et pour le rendre d’une application plus aisée. Si les Comores le font, il sera possible d’éviter l’aventurisme et les aventures des aventuristes et des aventuriers. Pour leur crédibilité, les Comores gagneraient à faire en sorte que chaque élection ne se transforme pas en plateforme d’exégèses constitutionnelles hypocrites et irresponsables au cours desquelles notre pays se couvre de ridicule. Je ne fais pas partie de ces Comoriens que vous tenez en haute estime et que vous prenez au sérieux, et je m’en félicite. Pourtant, je suis sûr que si, dès cette année 2014, vous amendiez l’article 13 de la Constitution, vous laisseriez ce bon souvenir aux Comoriens, et vous auriez été le Président de la clarification et de la consolidation de l’unité des Comores, par l’éloignement de l’aventurisme juridique et de l’aventure politique».
Dans la même lettre ouverte, je précisais à l’intention du Président Ikililou Dhoinine: «Aux Comores, nous n’avons pas besoin de plonger le pays dans la crise avant de réagir. Nous devons réagir dès à présent, et Hamada Madi Boléro, votre Directeur de Cabinet, un des rédacteurs de la Constitution actuelle, a toute compétence juridique pour piloter le projet d’amendement de l’article 13. Les Comores pourraient procéder à cet amendement par projet (gouvernement) ou par proposition de loi (Parlement). Deux phrases ajoutées à la Constitution permettraient aux Comoriens de vivre en paix, loin du juridisme fallacieux et de circonstance des uns et des autres, surtout de la même personne: “Ne peut déposer une candidature à la fonction de Président de la République que la personne ayant ses origines familiales sur l’île où est organisée l’élection primaire. Le Comorien est entièrement libre de choisir lui-même ses origines familiales, en faisant preuve de bonne foi et en se basant sur la commune renommée, mais ne pourra jamais faire le choix de deux îles différentes”. C’est du Droit».
Peu de temps après, l’Assemblée de l’Union des Comores se lança dans la réécriture de la loi organique relative aux conditions d’éligibilité aux Comores, et sur ce site, un crypto-sambiste m’accusa ouvertement d’avoir donné au gouvernement un conseil qui est en train de barrer la route de Beït-Salam à Ahmed Sambi. Il y eut quelques remous à l’Assemblée au sujet de cette loi, mais elle finit par être adoptée ce dimanche 28 juin 2014, nous apprend le journal Al Fajr. Cette réécriture de la loi organique sur les élections sonne le glas des petites ambitions présidentielles de l’ancien satrape, qui doit attendre 2021, quand viendra le tour d’Anjouan, son île natale, pour chercher à redevenir Président de la République. Même s’il est habitué à sauter comme un cabri, cette fois, il n’a vraiment pas le choix s’il veut redevenir Président de la République, car il ne pourra pas avoir présenté sa candidature présidentielle à l’élection présidentielle de 2006 à Anjouan et vouloir se faire passer pour un Grand-Comorien en 2016. Cette fois, il lui est demandé de se calmer. S’il a vendu deux blocs de «pétrole» à des étrangers, qui lui réclament leur dû, c’est son problème et non celui des Comoriens.
Mais, comme cette élection présidentielle 2016 représente sa seule chance de rester vivant, il n’a qu’une alternative: ouvrir, enfin les yeux et reconnaître qu’il a intérêt tout de suite à dépasser le cadre étouffant de ses hommes à la Grande-Comore, car le Caporal Bourhane Hamidou, Ahmed Abdallah Salim, Maître Fahmi Saïd Ibrahim et Hassan Ahmed El Barwane ne lui apporteront jamais la présidence de la République dans sa cour. Il ne s’agit pas d’une appréciation négative, mais du constat de la réalité. Dès lors, je suggère à mon frère et ami Ahmed Sambi d’arrêter tout de suite la comédie et de chercher un candidat sérieux et crédible sur l’île de la Grande-Comore, et ce n’est pas ce qui manque. Sinon, il lui reste le coup d’État, et ça sera sa fin définitive. Nous ne voulons pas de lui. S’il avait pu garder la crédibilité que les Comoriens croyaient qu’il avait, aujourd’hui, il aurait pu compter sur Maître Saïd Larifou et sur bien d’autres. Mais, il a fait battre à mort le Président du RIDJA en 2010, à l’Aéroport de Hahaya, uniquement parce qu’il voulait se rendre à Mohéli, et aujourd’hui, il vit entouré de courtisans certes aptes à le flatter, mais qui sont incapables de lui apporter la moindre idée. C’est pour ça que je lui propose de m’engager bénévolement pour lui donner quelques conseils juridiques et politiques que ne lui prodigueront jamais les crypto-sambistes qui s’agglutinent autour de lui. Cela sera une collaboration entre deux frères et amis. Je ne l’ai jamais proposé aux autres acteurs politiques, mais à lui je le propose, au nom de notre vieille amitié et fraternité car il ne faut pas qu’il perde ses beaux billets provenant de détournements massifs d’argent appartenant aux Comoriens, provenant de trafics divers et de la République islamique d’Iran.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 30 juin 2014.