Les « Comoricains » refont leur apparition avec leurs pronostics de bookmakers. Les « Comoricains » sont ces Comoriens pédants, prétenti...
Les «Comoricains» refont leur apparition avec leurs pronostics de bookmakers.
Les «Comoricains» sont ces Comoriens pédants, prétentieux, enfarinés, portant toujours de costumes plus larges qu'eux et qui s'invitent dans les débats politiques pour ânonner des subjectivités et niaiseries, en nasillant la langue comorienne pour être toujours intéressants quand ils se lancent dans des «analyses» politiques amphigouriques et ampoulées, sans maîtriser le sujet, parsemant leur discours de termes anglo-saxons et français de Science politique sur lesquels ils n'ont aucune maîtrise, ni connaissance. En 2010, ils avaient provoqué la colère de nombreux Mohéliens, qui ne leur trouvaient aucune utilité et ne désiraient qu'une seule chose: ne plus les voir ensemble en train de débiter des insanités à l'Hôtel Relais de Singani, à Fomboni. Depuis quelques semaines, ils sont sur le devant de la scène politique et médiatique. À les écouter, personne ne gagnera l'élection présidentielle de 2016 car rejetant un à un tous les candidats, malgré l'existence, en Grande-Comore, de politiciens ayant un sens politique et donc de l'État très développé, loin du charlatanisme verbeux et vaporeux d'un Ahmed Sambi. Pour eux, il n'y aura pas de nouveau Président en 2016 car aucun candidat ne trouve grâce à leurs yeux.
Parfois, on est fatigué d'écouter les sinistres prévisions de ces augures politiques «comoricains», pour qui, la classe politique comorienne dans son ensemble est constituée de cancres irrécupérables. Tout est devenu subjectif, et les adversaires politiques sont allés jusqu'à annoncer la mort du Vice-président Mohamed Ali Soilihi, il y a une semaine. Ce sont les mêmes qui avaient dit que le Président Ikililou Dhoinine et son Vice-président avaient de problèmes de santé d'une telle gravité qu'ils allaient mourir avant l'investiture du 26 mai 2011. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis. Et le soleil continue à se lever à l'Est pour se coucher à l'Ouest. La haine politique aux Comores peut-être débordante.
Aujourd'hui, nous avons reçu du Commissariat général au Plan les résultats d'une étude plaçant Maître Saïd Larifou en tête des sondages d'opinion pour l'élection présidentielle de 2016. La chose pourrait se faire car, pour être élu en 2016, il faut présenter une alternative bien crédible au pouvoir actuel tel qu'il sera incarné électoralement en 2016 par le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. Et l'antithèse parfaite des régimes politiques d'Azali Assoumani, Ahmed Sambi et Ikililou Dhoinine est Maître Larifou. Ce dernier, malgré une forte présence médiatique et politique reste toujours un inconnu pour les Comoriens, qui se contentent des avis négatifs émis sur lui par ses adversaires et qui ne cherchent pas à le découvrir. Cependant, des questions se posent sur la crédibilité du sondage.
En effet, ledit sondage, dont on ne dispose pas d'informations sur ses méthodes, pèche trop par omission car, au lieu d'Ahmed Sambi, présente Maître Fahmi Saïd Ibrahim (2ème place) pour les crypto-sambistes, alors que ce dernier se bat pour être le colistier d'Ahmed Sambi à la Grande-Comore, dans un combat qui l'oppose farouchement aux Moroniens Ahmed Hassane El Barwane et Ahmed Abdallah Salim et au Singanien Bourhane Hamidou. Or, le Caporal Bourhane Hamidou, voulant devenir le Président des Comores pour la période de 2016 à 2021, ne fait pas son apparition sur le sondage, alors qu'il sera candidatnolens volens, avec ou sans l'aide d'Ahmed Sambi, son mentor en politique.
Sur le même sondage, on constate l'absence de deux autres poids lourds du Hambou: le Général Salimou Mohamed Amiri et Mohamed Abdouloihabi. Ce qui constitue une erreur très grave car les deux hommes sont candidats à l'élection présidentielle de 2016, avec l'intention de jouer le rôle de premiers de la classe. On connaît la haine des crypto-sambistes envers les deux hommes du Hambou. Pourtant, cette haine ne les empêchera pas d'être bien présents aux élections présidentielles de 2016, dans une position qui sera nettement plus privilégiée que celle d'Ahmed Sambi et de ses partisans. Et, ce n'est pas parce que ledit Ahmed Sambi a sorti la grosse artillerie des mensonges et des promesses du Paradis, en promettant un tunnel et un pont entre les îles, qu'il va faire plus de 2% lors des élections présidentielles de 2016. Les prévisions de Fahar Nassur sont plus que jamais d'actualité. Ahmed Sambi et ses hommes auront du mal à arriver aux 2% prévus par Fahar Nassur. Comment et avec quoi le crypto-sambisme va financer un tunnel et des ponts entre les îles? Avec quoi? Ils vont encore saouler les Comoriens avec le prétendu argent du Qatar. Est-ce qu'un tel homme vaut qu'on l'écoute quand il se lance dans ses divagations maladives et dans ses délires? C'est quand même fou et définitivement fou.
On est quand même étonné de retrouver Hamidou Karihila sur la liste alors que toute la gesticulation dramatique dans laquelle il s'était plongé contre Houmed Msaïdié n'avait qu'une seule explication et motivation: préparer le terrain à un Azali Assoumani, qu'un adversaire politique s'acharne à qualifier de «cadavre politique». Le crypto-sambiste Azali Assoumani lui-même est candidat, mais n'a aucune chance de figurer parmi les 6 premiers.
Maître Ibrahim Mzimba est sur la liste, alors qu'il constitue un ticket commun avec le Vice-président Mohamed Ali Soilihi. L'homme de Dembeni, Mbadjini, se positionne, pour le moment et pour demain, derrière son ami le Vice-président Mohamed Ali Soilihi.
Mouigni Baraka est au numéro 13 sur la liste de 14 personnes, dont le dernier est Abdou Soeufou qui, lui, ne sera pas candidat à la Présidence, puisqu'il est avec son ami Houmed Msaïdié (5ème sur la liste), que devance d'un point le crocodile de marigot asséché qu'est le Colonel Azali Assoumani, dont l'avenir présidentiel sans coup d'État et celui que j'ai pour succéder à la Reine d'Angleterre et pour prendre la place du Pape François. Mouigni Baraka, même s'il n'est pas nécessairement quelqu'un de sympathique, et même s'il est privé de l'appui de Mohamed Daoud dit «Kiki», dispose de quelques atouts: dans la région d'Itsandra, il a plus de chances que Maître Fahmi Saïd Ibrahim. Son statut de Gouverneur lui procure une certaine «force de frappe électorale» et une certaine longueur d'avance, dans une région hautement stratégique, en raison de sa grande importance démographique. Le voir à la 13ème place et Fahmi Saïd Ibrahim à la 2ème place a quelque chose de surréaliste.
En tout état de cause, il faudra que le Commissariat général au Plan fasse l'effort de nous indiquer son échantillonnage et ses méthodes d'investigation pour nous permettre de bien saisir la nature et la fiabilité de son étrange sondage. En effet, il est difficile de croire que le Vice-président Mohamed Ali Soilihi, candidat du pouvoir sortant, va se retrouver à la 7ème place, loin derrière Azali Assoumani. En tout état de cause, le sondage aurait été intéressant, mais comporte trop de lacunes et d'incertitudes. Il est à refaire de façon à y placer tous les prétendants au trône de Beït-Salam, sans oublier les vrais candidats et sans faire de sentiments, de coups de cœur et de coups de sang.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 20 janvier 2014.