Pour le déloger, «on» veut faire de son logement une extension de la prison de Moroni . Foin de palinodies. Procédons à une lecture de ...
Pour le déloger, «on» veut faire de son logement une extension de la prison de Moroni .
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Foin de palinodies. Procédons à une lecture de quelques dispositions de la Constitution comorienne du 23 décembre 2001, dispositions qu'on retrouve très difficilement dans une suite sans fin de mots sans réelle cohérence et qui auraient pu faire l'objet de 10 articles et plus, mais qu'on a regroupés en un seul article, l'article 12, à la longueur d'une Constitution: «[…]. Il nomme aux emplois civils et militaires de l'Union. Le Président de l'Union est le chef des Armées. Il est responsable de la Défense extérieure.[…]».
En d'autres termes, tout ce qui touche l'Armée comorienne relève de la compétence du chef de l'État, et cela concerne aussi bien le sort du dernier des troufions, culots et bidasses, que celui de l'officier le plus gradé et le plus prestigieux. Même si les exigences d'efficacité d'une Armée moderne imposent une large délégation des pouvoirs du chef de l'État, il n'en demeure pas moins que les décisions les plus importantes et celles impliquant les officiers supérieurs le concernent personnellement. Et, quand le peuple comorien apprend que des mesures de délogement indigne concernent le Général Salimou Mohamed Amiri par simple haine, nul ne regardera des seconds couteaux que personne n'a élus, mais le chef de l'État, qui permet que des fausses querelles personnelles soient vidées sur le dos de la République. Nourdine Abodo, «Conseiller juridique» du Président, Hamada Abdallah, ministre des Plaintes, ministre de l'Intérieur et autres choses, et Loutfi Adinane, Président de la Cour constitutionnelle, qui veulent déloger le Général Salimou Mohamed Amiri pour attribuer son logement à Loutfi Adinane ne disposent d'aucun mandat électif et n'agissent que parce que le Président de la République le permet. Et il ne permet que ce qu'il approuve. Cette approbation peut se faire par action ou par omission. Feu vert et feu orange.
«Une erreur, ça passe. Deux erreurs, c'est une conspiration», dixit Mao Tsé Toung. Or, on est en présence de deux erreurs, commises par les mêmes personnes sur la même victime. La méthode change, mais le but recherché reste le même: on veut chasser le Général Salimou Mohamed Amiri de son logement. Dans un premier temps, Nourdine Abodo et sa fine équipe composée de Hamada Abdallah et de Loutfi Adinane ont voulu chasser le Général de son logement de fonction, à un moment où ce dernier se trouve en France, pour des raisons qui sont sans aucun rapport avec la préparation d'un coup d'État (il y a assez de conspirateurs comme ça). Face à la détermination du gardien du logement, les spécialistes du délogement sans préavis ont rebroussé chemin. Et puis, comme l'affaire avait commencé à sentir le roussi, ils ont réfléchi et ont trouvé une parade: pousser l'Administration pénitentiaire, donc celle qui gère les prisons, à saisir le Service des Logements pour lui demander de transformer le logement du Général en extension de la prison de Moroni! Rien que ça! Mais, pourquoi s'étonner quand on est en présence qu'un homme propulsé au sommet de la hiérarchie judiciaire des Comores par le Président Azali Assoumani et qui, raya de la liste des magistrats en cours de recrutement un neveu de son bienfaiteur présentant les titres universitaires requis, et qui s'employa à barrer son nom une seconde fois quand d'autres l'avaient retenu? Quelle belle leçon d'objectivité, humanité et humanisme! On dit que le Président Azali Assoumani a la larme à l'œil quand il en parle…
Dans sa fameuse chanson «Jailer» («Le Geôlier»), la Nigériane Asa, s'adressant au geôlier, lui rappelle une bien triste vérité: ce dernier est un homme libre qui partage le même environnement que les prisonniers, des personnes privées de liberté. Donc, le gardien de prison et le prisonnier ont en commun de vivre en prison. Ils sont tous deux prisonniers: «Je suis prisonnière, mais toi aussi tu es prisonnier, Monsieur le Geôlier», dit Asa au «Geôlier». Or, la prison n'est pas forcément un lieu clos; un homme libre de tous ses mouvements peut vivre dans la plus horrible des prisons: la haine et l'absurdité. L'homme peut être prisonnier de sa propre haine, et Nourdine Abodo vit dans cette prison horrible qu'il a construite de ses propres mains depuis le jour où il a décidé de ne considérer le Général Salimou Mohamed Amiri qu'en ennemi mortel. Les Chinois considèrent qu'un homme poussé par la jalousie vengeresse et la haine ne doit pas creuser seulement la tombe de son ennemi; il doit creuser la sienne propre aussi. À Mohéli, aussi, on estime que «la fosse de l'hostilité est toujours pour deux personnes; si elle n'est pas pour celui pour qui elle a été creusée, elle est pour celui qui l'a creusée».
Donc, cette affaire de délogement, nouvel avatar d'une sourde haine sans objet, finira par emporter quelqu'un. Pour l'instant, on ne sait qui. Un jour on le saura. Car, quand la haine atteint de tels sommets, une introspection s'impose. Une fois de plus, il est nécessaire de rappeler que si l'État comorien estime que le Général Salimou Mohamed Amiri n'est plus digne d'occuper un logement de fonction, qu'il le lui signifie de manière officielle, en lui donnant un préavis de trois mois, et surtout en attendant qu'il rentre aux Comores, après son séjour de France. Ceci est d'autant plus vrai que, sur le plan matériel, si aujourd'hui, Nourdine Abodo et ses hommes de main veulent passer aux actes, ils n'ont pas le droit de jeter les affaires personnelles et familiales du Général dans les échoppes du Marché de Volo-Volo, et encore moins de les vendre aux enchères publiques. Même la haine obsédante et obsessionnelle doit connaître des limites. Une haine aussi froide est destructrice, et le jour où elle va commencer à produire ses effets les plus pernicieux, ça ne sera pas bien pour les Comores.
Mais, une fois de plus, force est de constater que toute responsabilité dans cette affaire incombe au seul chef de l'État, chef des Armées, aux termes de l'article 12 de la Constitution, la Magna Carta des Comores. S'il trouve normale la persécution permanente d'un officier supérieur, il en assurera la responsabilité devant la nation comorienne, un jour. S'il trouve normal le délogement d'un officier supérieur qui a tant donné à son pays et à qui on n'a rien à reprocher sauf sa droiture, sa compétence et son amour pour son pays, un jour, il devra apprendre à vivre avec. Aujourd'hui, il a le pouvoir de faire et de défaire, d'élever et de rabaisser, de nommer et de révoquer ou licencier, d'honorer et de déshonorer, mais, qu'en sera-t-il demain? Aura-t-il le «front» de dire «je ne savais pas», comme l'avait crânement déclaré une fois son mentor Ahmed Sambi, qui prétendait ne pas savoir que les fonctionnaires et autres agents de l'État comorien avaient été sevrés de leur salaire pendant 9 mois? Un jour, nous serons là pour lui dire: «Tu savais et tu as laissé faire».
En d'autres termes, tout ce qui touche l'Armée comorienne relève de la compétence du chef de l'État, et cela concerne aussi bien le sort du dernier des troufions, culots et bidasses, que celui de l'officier le plus gradé et le plus prestigieux. Même si les exigences d'efficacité d'une Armée moderne imposent une large délégation des pouvoirs du chef de l'État, il n'en demeure pas moins que les décisions les plus importantes et celles impliquant les officiers supérieurs le concernent personnellement. Et, quand le peuple comorien apprend que des mesures de délogement indigne concernent le Général Salimou Mohamed Amiri par simple haine, nul ne regardera des seconds couteaux que personne n'a élus, mais le chef de l'État, qui permet que des fausses querelles personnelles soient vidées sur le dos de la République. Nourdine Abodo, «Conseiller juridique» du Président, Hamada Abdallah, ministre des Plaintes, ministre de l'Intérieur et autres choses, et Loutfi Adinane, Président de la Cour constitutionnelle, qui veulent déloger le Général Salimou Mohamed Amiri pour attribuer son logement à Loutfi Adinane ne disposent d'aucun mandat électif et n'agissent que parce que le Président de la République le permet. Et il ne permet que ce qu'il approuve. Cette approbation peut se faire par action ou par omission. Feu vert et feu orange.
«Une erreur, ça passe. Deux erreurs, c'est une conspiration», dixit Mao Tsé Toung. Or, on est en présence de deux erreurs, commises par les mêmes personnes sur la même victime. La méthode change, mais le but recherché reste le même: on veut chasser le Général Salimou Mohamed Amiri de son logement. Dans un premier temps, Nourdine Abodo et sa fine équipe composée de Hamada Abdallah et de Loutfi Adinane ont voulu chasser le Général de son logement de fonction, à un moment où ce dernier se trouve en France, pour des raisons qui sont sans aucun rapport avec la préparation d'un coup d'État (il y a assez de conspirateurs comme ça). Face à la détermination du gardien du logement, les spécialistes du délogement sans préavis ont rebroussé chemin. Et puis, comme l'affaire avait commencé à sentir le roussi, ils ont réfléchi et ont trouvé une parade: pousser l'Administration pénitentiaire, donc celle qui gère les prisons, à saisir le Service des Logements pour lui demander de transformer le logement du Général en extension de la prison de Moroni! Rien que ça! Mais, pourquoi s'étonner quand on est en présence qu'un homme propulsé au sommet de la hiérarchie judiciaire des Comores par le Président Azali Assoumani et qui, raya de la liste des magistrats en cours de recrutement un neveu de son bienfaiteur présentant les titres universitaires requis, et qui s'employa à barrer son nom une seconde fois quand d'autres l'avaient retenu? Quelle belle leçon d'objectivité, humanité et humanisme! On dit que le Président Azali Assoumani a la larme à l'œil quand il en parle…
Dans sa fameuse chanson «Jailer» («Le Geôlier»), la Nigériane Asa, s'adressant au geôlier, lui rappelle une bien triste vérité: ce dernier est un homme libre qui partage le même environnement que les prisonniers, des personnes privées de liberté. Donc, le gardien de prison et le prisonnier ont en commun de vivre en prison. Ils sont tous deux prisonniers: «Je suis prisonnière, mais toi aussi tu es prisonnier, Monsieur le Geôlier», dit Asa au «Geôlier». Or, la prison n'est pas forcément un lieu clos; un homme libre de tous ses mouvements peut vivre dans la plus horrible des prisons: la haine et l'absurdité. L'homme peut être prisonnier de sa propre haine, et Nourdine Abodo vit dans cette prison horrible qu'il a construite de ses propres mains depuis le jour où il a décidé de ne considérer le Général Salimou Mohamed Amiri qu'en ennemi mortel. Les Chinois considèrent qu'un homme poussé par la jalousie vengeresse et la haine ne doit pas creuser seulement la tombe de son ennemi; il doit creuser la sienne propre aussi. À Mohéli, aussi, on estime que «la fosse de l'hostilité est toujours pour deux personnes; si elle n'est pas pour celui pour qui elle a été creusée, elle est pour celui qui l'a creusée».
Donc, cette affaire de délogement, nouvel avatar d'une sourde haine sans objet, finira par emporter quelqu'un. Pour l'instant, on ne sait qui. Un jour on le saura. Car, quand la haine atteint de tels sommets, une introspection s'impose. Une fois de plus, il est nécessaire de rappeler que si l'État comorien estime que le Général Salimou Mohamed Amiri n'est plus digne d'occuper un logement de fonction, qu'il le lui signifie de manière officielle, en lui donnant un préavis de trois mois, et surtout en attendant qu'il rentre aux Comores, après son séjour de France. Ceci est d'autant plus vrai que, sur le plan matériel, si aujourd'hui, Nourdine Abodo et ses hommes de main veulent passer aux actes, ils n'ont pas le droit de jeter les affaires personnelles et familiales du Général dans les échoppes du Marché de Volo-Volo, et encore moins de les vendre aux enchères publiques. Même la haine obsédante et obsessionnelle doit connaître des limites. Une haine aussi froide est destructrice, et le jour où elle va commencer à produire ses effets les plus pernicieux, ça ne sera pas bien pour les Comores.
Mais, une fois de plus, force est de constater que toute responsabilité dans cette affaire incombe au seul chef de l'État, chef des Armées, aux termes de l'article 12 de la Constitution, la Magna Carta des Comores. S'il trouve normale la persécution permanente d'un officier supérieur, il en assurera la responsabilité devant la nation comorienne, un jour. S'il trouve normal le délogement d'un officier supérieur qui a tant donné à son pays et à qui on n'a rien à reprocher sauf sa droiture, sa compétence et son amour pour son pays, un jour, il devra apprendre à vivre avec. Aujourd'hui, il a le pouvoir de faire et de défaire, d'élever et de rabaisser, de nommer et de révoquer ou licencier, d'honorer et de déshonorer, mais, qu'en sera-t-il demain? Aura-t-il le «front» de dire «je ne savais pas», comme l'avait crânement déclaré une fois son mentor Ahmed Sambi, qui prétendait ne pas savoir que les fonctionnaires et autres agents de l'État comorien avaient été sevrés de leur salaire pendant 9 mois? Un jour, nous serons là pour lui dire: «Tu savais et tu as laissé faire».
Par ARM www.lemohelien.com
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.