Bernard Tapie (ici en mai 2013). (REUTERS) L'homme d'affaires a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue de 96 h...

Bernard Tapie (ici en mai 2013). (REUTERS)
Bernard Tapie (ici en mai 2013). (REUTERS)
L'homme d'affaires a été mis en examen à l'issue de sa garde à vue de 96 heures dans l'affaire de l'arbitrage rendu en sa faveur dans le cadre de la vente d'Adidas et de son conflit avec le Crédit Lyonnais.
Bernard Tapie a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée d'après son avocat, après avoir été déféré vendredi au terme d'une garde à vue de 96 heures dans l'enquête sur l'arbitrage controversé qui lui a permis de toucher 403 millons d'euros dans son litige avec le Crédit Lyonnais et sera interrogé par les juges à l'Hôtel-Dieu, a appris l'AFP de source proche du dossier.
L'avocat de Tapie, Me Maurice Lantourne, est quant à lui toujours en garde à vue à la brigade financière, à Paris. Les deux hommes risquent une mise en examen.
Pieds nus et en pyjama vert selon la description vendredi matin d'une source interne à L'Hôtel-Dieu, Bernard Tapie, 70 ans, a passé une grande partie de sa garde à vue dans cet hôpital à deux pas du Palais de justice, qui dispose d'une salle spécialisée, la salle Cusco, pouvant accueillir des gardés à vue nécessitant une surveillance médicale. C'est là que les juges vont venir l'interroger.
Me Lantourne, interrogé par les policiers à la brigade financière, dans le 13e arrondissement, pourrait être présenté aux juges plus tard dans la journée, au pôle financier de Paris. L'ancien président de l'association des petits porteurs de Bernard Tapie Finances (BTF), Jean Bruneau, qui avait également été placé en garde à vue lundi, a été remis en liberté jeudi soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui.
Par ailleurs le consortium de réalisation (CDR), chargé de gérer l'héritage du Crédit Lyonnais, a annoncé avoir déposé vendredi devant la cour d'appel de Paris un recours contre la sentence arbitrale, confirmant une information du Monde. «Les investigations menées par la brigade financière sous le contrôle de trois juges d'instruction et du parquet ont révélé au CDR l'existence d'indices graves et concordants permettant de considérer que l'arbitrage a été entaché de fraude», a indiqué le Consortium dans un communiqué.
Depuis fin mai, trois personnes ont été mises en examen dans cette affaire pour «escroquerie en bande organisée», un cadre dans lequel la garde à vue peut durer jusqu'à quatre jours.
Il y a cinq ans, Bernard Tapie, qui a connu fortune, gloire et prison, avait obtenu 403 millions d'euros d'un tribunal arbitral, en règlement du litige avec le Crédit Lyonnais né de la vente en 1993 de l'équipementier sportif Adidas, qu'il avait acquis trois ans plus tôt.
Les juges d'instruction soupçonnent cet arbitrage d'avoir été biaisé à son profit. Ils veulent savoir comment l'homme d'affaires a plaidé sa cause à l'Elysée et au ministère de l'Economie et s'intéressent de près à ses liens avec les arbitres.
Stéphane Richard, le PDG d'Orange et ex-directeur de cabinet de l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde, l'ancien patron du Consortium de réalisation (CDR, chargé de gérer l'héritage du Crédit Lyonnais) Jean-François Rocchi, et l'un des juges arbitraux, Pierre Estoup, ont été mis en examen pour «escroquerie en bande organisée» dans ce dossier.
Lors de ces mises en examen, les juges ont estimé que les trois hommes avaient pu participer à «un simulacre d'arbitrage» afin de pousser l'Etat, le CDR et l'EPFR, structure publique chapeautant le CDR, «à accepter un compromis d'arbitrage contraire à leurs intérêts».
Christine Lagarde a elle été placée sous le statut de témoin assisté après deux jours d'audition par les magistrats de la Cour de justice de la république (CJR), instance habilitée à juger des délits imputables aux ministres dans l'exercice de leurs fonctions.
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