Conférence de presse du Rassemblement pour une Initiative de Développement avec une Jeunesse Avertie (R.I.D.J.A.)/ Fédération de la Réun...
Conférence de presse du Rassemblement pour une Initiative de Développement avec une Jeunesse Avertie (R.I.D.J.A.)/ Fédération de la Réunion
Une tentative de coup d'état a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 avril.Elle implique d'anciens militaires de l'armée comorienne, des mercenaires congolais et tchadiens, des français, et des franco-comoriens.
Une tentative de coup d'état a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 avril.Elle implique d'anciens militaires de l'armée comorienne, des mercenaires congolais et tchadiens, des français, et des franco-comoriens.
L'annonce
de cette nouvelle oblige l'opposition que nous incarnons, à mener une
réflexion sur la politique comorienne, telle qu'elle est actuellement
menée.
Si le R.I.D.J.A. promeut le changement, celui-ci ne saurait cautionner le changement par la force.
Ce comportement anti-démocratique appelle certaines remarques fondamentales sur l'évolution d'un pays en proie à une crise plus profonde et majeure.
I. Une tentative de coup d'état condamnée sans appel
Des quinze personnes arrêtées, l'on compte sept mercenaires étrangers parmi lesquels un colonel de l'armée congolaise. Au rang des personnes sous les verrous figurent aussi un leader de parti, le fils de l'ancien président Abdallah, Mahmoud Ahmed Abdallah, soupçonné d'être le cerveau de cette opération de déstabilisation. Il aurait agi de concert avec un commerçant, fournisseur de l'armée comorienne qui aurait été chargé selon les autorités d'acheter des armes.
Les comploteurs voulaient renverser le président et modifier la Constitution pour mettre fin à la présidence tournante de l'archipel des Comores. Un fonctionnement qui garantit pourtant depuis 2001 la stabilité de la région.
Ce comportement anti-démocratique appelle certaines remarques fondamentales sur l'évolution d'un pays en proie à une crise plus profonde et majeure.
I. Une tentative de coup d'état condamnée sans appel
Des quinze personnes arrêtées, l'on compte sept mercenaires étrangers parmi lesquels un colonel de l'armée congolaise. Au rang des personnes sous les verrous figurent aussi un leader de parti, le fils de l'ancien président Abdallah, Mahmoud Ahmed Abdallah, soupçonné d'être le cerveau de cette opération de déstabilisation. Il aurait agi de concert avec un commerçant, fournisseur de l'armée comorienne qui aurait été chargé selon les autorités d'acheter des armes.
Les comploteurs voulaient renverser le président et modifier la Constitution pour mettre fin à la présidence tournante de l'archipel des Comores. Un fonctionnement qui garantit pourtant depuis 2001 la stabilité de la région.
Le
R.I.D.J.A. en tant que parti républicain profondément attaché à la
stabilité procurée par des élections démocratiques, condamne sans appel
cette tentative de putsch.
Elle ramène les Comores aux heures les plus sombres de son histoire, au mépris d'efforts ayant jusqu'à présent porté leurs fruits, dans la longue marche vers la démocratisation de son système d'accession au pouvoir.L'ère du mercenariat appartient au passé.L'ingérence de forces étrangères dissidentes dans les affaires d'un Etat souverain ne saurait permettre à cette période de connaître une résurgence.
Elle ramène les Comores aux heures les plus sombres de son histoire, au mépris d'efforts ayant jusqu'à présent porté leurs fruits, dans la longue marche vers la démocratisation de son système d'accession au pouvoir.L'ère du mercenariat appartient au passé.L'ingérence de forces étrangères dissidentes dans les affaires d'un Etat souverain ne saurait permettre à cette période de connaître une résurgence.
Dans
sa quête de vérité, et dans le but de voir l'enquête menée à son terme,
le RIDJA va se constituer partie civile dans le cadre de l'information
judiciaire déjà ouverte aux Comores pour tentative de coup d'état, et
déposer plainte en France contre les français établis dans l'hexagone
qui sont impliqués dans cette opération.
II. L'appel à la vigilance
Au-delà de la question du coup d'état, le R.I.D.J.A. appelle le gouvernement comorien à faire preuve de vigilance.
Il y a 2 semaines, les Comores se sont tristement illustrées sur le plan international par la saisie qualifiée de « record » de plus de 20 tonnes de haschich sur un navire intercepté mercredi 17 avril au soir, au nord de Pantelleria, une île située à une soixantaine de kilomètres des côtes tunisiennes faisant partie de l'archipel de la Sicile.
II. L'appel à la vigilance
Au-delà de la question du coup d'état, le R.I.D.J.A. appelle le gouvernement comorien à faire preuve de vigilance.
Il y a 2 semaines, les Comores se sont tristement illustrées sur le plan international par la saisie qualifiée de « record » de plus de 20 tonnes de haschich sur un navire intercepté mercredi 17 avril au soir, au nord de Pantelleria, une île située à une soixantaine de kilomètres des côtes tunisiennes faisant partie de l'archipel de la Sicile.
La police financière italienne a parlé d'une saisie importante, d'une valeur de 15 millions d'euros.
Le bateau battant pavillon des Comores a chargé la drogue sur la côte marocaine et se dirigeait selon les premiers éléments de l'enquête, vers la Lybie.
Le bateau battant pavillon des Comores a chargé la drogue sur la côte marocaine et se dirigeait selon les premiers éléments de l'enquête, vers la Lybie.
Ce
qui ressemble à un laxisme alimenté au niveau plus haut niveau de
l'Etat, donne une image détériorée d'un pays qui devrait être intéressé
par la seule idée de son développement économique.
La
légalité est la voie indispensable à un développement serein mais les
têtes dirigeantes semblent peu s'en soucier. L'argent facile obtenu par
des voies obscures porte pourtant atteinte à l'éthique gouvernementale,
présupposé indispensable à toute conduite de projet, en particulier dans
un pays où les citoyens profondément croyants, se soucient infiniment
de la provenance des deniers publics.
De
plus, les Comores voient leur réputation ternie aux yeux de l'opinion
publique nationale et internationale et apparaît à nouveau comme un Etat
faible et impuissant.
L'implication dans une affaire de drogue de cette gravité dessert l'ambition supposée de ses dirigeants de faire avancer le pays vers le développement.
Ce genre de publicité ne permettra que difficilement l'avènement d'une société saine.
Mais cette affaire ne constitue qu'un exemple parmi d'autres, d'une perte de vue de valeurs fondamentales.
Les affaires des passeports et de l'exploitation pétrolière sont à ce titre, tristement représentatives d'un relâchement éthique au niveau étatique.
III. La vente de passeports et la question de l'attribution du marché de l'exploitation pétrolifère : un Etat voyou en voie d'émergence
- Pour renflouer les caisses de l'Etat, les autorités comoriennes ont trouvé une solution : vender au prix fort des passeports aux étrangers en quête d'une nationalité.
Cette offre, orientée vers les pétromonarchies du Golfe, permet aux dizaines de milliers de Bédouins considérés comme des citoyens de seconde zone dans leur patrie, d'acquérir des papiers d'identité, quand ils en sont privés dans leur terre d'origine.
Une
loi a été votée, fin 2008, par le président de l'Union des Comores de
l'époque, Ahmed Abdallah Sambi. Si les conditions de vote de cette loi
sont sujettes à caution, elle a néanmoins été avalisée par la Cour
constitutionnelle.
Si le ministre de l'époque argue de conditions d'octroi très encadrées, la réalité aujourd'hui alarmante, semble dire le contraire.
La
diffusion incontrôlée de passeports comoriens dans les pays du Golfe
est telle, qu'il est délicat à l'heure actuelle de dire quel nombre de
passeports a été vendu.
Ces passeports très accessibles font de la citoyenneté comorienne une denrée vendue et commercialisée, au même titre qu'une vulgaire marchandise.
Cet état de fait traduit l'incapacité d'un gouvernement à développer des outils de développement fiables et une volonté de passer par des canaux douteux pour obtenir de l'argent rapide.
La vente de passeports dans des conditions obscures échappant à ses propres instigateurs à savoir les autorités comoriennes elles-même, créent les conditions de l'instabilité et plonge le pays dans un climat de coup d'état permanent.
Le potentiel de déstabilisation que contient ce type d'initiative n'est pas de nature à aider les Comores dans son accession à un développement digne, mais crée un climat favorable aux actes criminels.
Cette
analyse peut aussi s'appliquer à la façon dont les deux vice-présidents
se disputent actuellement le droit d'accorder un droit d'exploitation
pétrolière à deux sociétés.
- Cette querelle se fait au détriment des Comores.
Le vice président chargé de l'énergie a obtenu l'autorisation du Parlement pour engager les Comores dans le cadre d'une autorisation de prospection et d'exploration dans les eaux territoriales comoriennes.
- Cette querelle se fait au détriment des Comores.
Le vice président chargé de l'énergie a obtenu l'autorisation du Parlement pour engager les Comores dans le cadre d'une autorisation de prospection et d'exploration dans les eaux territoriales comoriennes.
Mais
alors que l'intérim a été confié au ministre chargé des finances, ce
dernier a engagé les Comores auprès d'une société concurrente pour
réaliser les mêmes opérations, mais cette fois sans aval parlementaire.
Aujourd'hui
les Comores sont impliquées devant un Tribunal arbitral pour déterminer
qui des deux vices présidents était réellement habilité à signer ces
contrats.
Ici le manque de rigueur juridique et l'absence de respect d'une déontologie commerciale contribuent à ternir la réputation des Comores.Les Comores apparaissent comme un Etat voyou, irrespectueux des règles internationales les plus élémentaires, ce qui en fait un partenaire peu fiable, impropre à attirer à lui des investissements pourtant essentiels à son développement.
Ici le manque de rigueur juridique et l'absence de respect d'une déontologie commerciale contribuent à ternir la réputation des Comores.Les Comores apparaissent comme un Etat voyou, irrespectueux des règles internationales les plus élémentaires, ce qui en fait un partenaire peu fiable, impropre à attirer à lui des investissements pourtant essentiels à son développement.
Conclusion :
Après des années sombres, marquées par une série de coups d'états réussis, les Comores pouvaient se targuer d'avoir réussi à maîtriser cette tendance, pourtant enracinée dans sa culture politique.
Ainsi, le dernier coup d'état date de 1999.
Le pays a trouvé sa stabilité institutionnelle ; preuve en est : un président a été élu en 2001, un autre en 2006, et un autre en 2010.
Les Comores ont su entrer dans un « rythme démocratique ».
La voix des urnes était difficile à faire entendre, notamment en raison de phénomènes de fraudes, toujours tenaces.
Mais l'alternance démocratique acquise par les urnes a su émerger et s'installer.
Cela constitue une victoire non négligeable pour les Comores.
A l'aune de ces éléments, le mouvement de déstabilisation initié il y a peu par des dissidents et des mercenaires, intéressés uniquement par leur profit personnel, constitue une insulte innommable à l'égard des comoriens.
Le mercenariat a laissé des cicatrices douloureuses à ce pays et un projet, s'il est démocratique, devrait avoir pour but d'en faire disparaître entièrement les traces.
Ce projet démocratique doit être la pierre angulaire de tout gouvernement qui souhaite se montrer digne de la confiance témoignée par son peuple, et son ambition et ses forces doivent être tournées vers un défi majeur : le développement économique.
Cette démocratie naissante s'en trouvera alors renforcée et pérennisée.
D'où le fait que nous, R.I.D.J.A., condamnons fermement tout acte, perpétré par des étrangers et par des natifs, visant à déstabiliser le pays.
Cette condamnation s'étend à tous les actes perpétrés par le gouvernement, qui contribuent à enfoncer le pays dans un marasme économique et ajoutent à la dépréciation de son image de par le monde.Cette voie n'est pas celle à privilégier pour crée un développement productif. Source : Blog Ridja
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