Les Comoriens se souviennent des immenses cortèges qui ont précédé son élection…et des déceptions qui ont suivi celle-ci. Mais auparavan...
Né le 20 février 1936 à
Mbeni (Ngazidja), Mohamed Taki a député sa carrière à Ndzouani comme
chef de la subdivision des travaux publics, avant d’en devenir Directeur
Général.Ministre
de l’Intérieur d’Abdallah, il doit plonger dant la clandestinité après
la prise de pouvoir d’ali Soilih. Le 3 avril 1977, il est arrêté pour
avoir participé à une tentative de coup d’état.
C’est le coup d’état
(encore !) du 13 mai 1978, dirigé cette fois par Abdallah contre
Soilihi, qui lui rend sa liberté et lui permet de devenir secrétaire
général du directoire politico-militaire mis en place avec le soutien de
Bob Denard. Elu député, il devient président de l’assemblée nationale
et initie la loi instituant le parti unique de l’époque, l’Union
comorienne pour le progrès.
A noter également sa doctrine politique sur
le pouvoir des notables, « l’Ubedjaya ». En 1984, il rompt avec Abdallah
et se refugie à Paris. Après l’assassinat de celui-ci en 1989, Taki
rentre aux Comores pour se présenter à l’élection présidentielle. Battu
par Saïd Mohamed Djohar, il taxe son rival d’ « usurpateur », élu avec
la « complicité » de la France … avant de retourner à Paris. Impliqué en
septembre 1992, dans une nouvelle tentative de coup d’Etat, il fait
l’objet d’un mandat d’arrêt international.
Trois ans plus tard, le voilà
de nouveau sur le devant de la scène à la faveur d’un coup d’Etat
organisé par Bob Denard : il fait figure, pendant 48 heures, de
co-président d’un éphémère directoire politique mis en place par les
putschistes. Le 16 mars 1996, il est enfin élu président de la
République avec 64,16% des suffrages. Sa présidence ne durera que 32
mois. Décédé le 6 novembre 1998 au retour d’un voyage en Egypte et à
Paris, la rumeur qu’il a été empoisonné. Avec comores - online