La Cour de cassation a rejeté, jeudi soir, la requête en suspicion légitime déposée contre un juge d'instruction. Hakim Karki, le jug...
La Cour de cassation a rejeté, jeudi soir, la requête en suspicion légitime déposée contre un juge d'instruction.
Hakim Karki, le juge d'instruction du tribunal de Mamoudzou à Mayotte, peut continuer son enquête sur les drôles de méthodes de la gendarmerie locale. Selon nos informations, la Cour de cassation a rejeté, jeudi soir, la requête en suspicion légitime déposée par les trois gendarmes et un policier contre le juge.
La plus haute juridiction de France n'a relevé aucun motif de suspicion légitime à l'encontre de ce magistrat qui a mis en examen ou sous le régime de témoin assisté ces quatre fonctionnaires. "Nous nous réjouissons de cette décision qui conforte le juge dans son enquête", réagit Emmanuel Poinas, secrétaire national du syndicat FO-magistrats, organisation à laquelle appartient le juge Karki.
Chargé au départ d'enquêter sur le décès de Roukia, une lycéenne de 18 ans morte par overdose, le juge Hakim Karki soupçonne certains gendarmes d'avoir organisé sur l'île une partie du trafic de stupéfiants dont serait issue l'héroïne qui a été fatale à la jeune fille. Des fonctionnaires qui appartiennent tous au groupement d'intervention régional (GIR), une structure créée sur l'île en 2008 pour lutter contre les trafics en tout genre et regroupant policiers, douaniers, agents fiscaux et gendarmes. Depuis le début de l'enquête, le juge se heurte aux foudres de la gendarmerie et de sa hiérarchie. Visé par une enquête pour violation du secret de l'instruction, le juge a même été espionné par son voisin de bureau. En fait, les "fadettes", en clair les lignes de son téléphone, ont été examinées en 2012.
Par Jean-Michel Décugis et Aziz Zemouri / lepoint.fr
Hakim Karki, le juge d'instruction du tribunal de Mamoudzou à Mayotte, peut continuer son enquête sur les drôles de méthodes de la gendarmerie locale. Selon nos informations, la Cour de cassation a rejeté, jeudi soir, la requête en suspicion légitime déposée par les trois gendarmes et un policier contre le juge.
La plus haute juridiction de France n'a relevé aucun motif de suspicion légitime à l'encontre de ce magistrat qui a mis en examen ou sous le régime de témoin assisté ces quatre fonctionnaires. "Nous nous réjouissons de cette décision qui conforte le juge dans son enquête", réagit Emmanuel Poinas, secrétaire national du syndicat FO-magistrats, organisation à laquelle appartient le juge Karki.
Chargé au départ d'enquêter sur le décès de Roukia, une lycéenne de 18 ans morte par overdose, le juge Hakim Karki soupçonne certains gendarmes d'avoir organisé sur l'île une partie du trafic de stupéfiants dont serait issue l'héroïne qui a été fatale à la jeune fille. Des fonctionnaires qui appartiennent tous au groupement d'intervention régional (GIR), une structure créée sur l'île en 2008 pour lutter contre les trafics en tout genre et regroupant policiers, douaniers, agents fiscaux et gendarmes. Depuis le début de l'enquête, le juge se heurte aux foudres de la gendarmerie et de sa hiérarchie. Visé par une enquête pour violation du secret de l'instruction, le juge a même été espionné par son voisin de bureau. En fait, les "fadettes", en clair les lignes de son téléphone, ont été examinées en 2012.
Par Jean-Michel Décugis et Aziz Zemouri / lepoint.fr