L'Iran n'a pas l'intention de se doter de l'arme atomique mais, s'il le décidait, les Etats-Unis ne pourraient pas l'...
L'Iran n'a pas l'intention de se doter de l'arme atomique mais, s'il le décidait, les Etats-Unis ne pourraient pas l'en empêcher, a affirmé samedi le guide suprême iranien dans une violente diatribe contre Washington.
Le commentaire de l'ayatollah Ali Khamenei semble répondre au président américain Barack Obama, qui a affirmé le 12 février dans son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès que les Etats-Unis feraient «tout ce qui est nécessaire pour empêcher (l'Iran) d'avoir une arme nucléaire».
L'Occident et Israël soupçonnent l'Iran, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, condamné par six résolutions de l'ONU dont quatre assorties de sanctions.
La déclaration provocante du guide n'est pas la première d'un dirigeant iranien. Le président Mahmoud Ahmadinejad a répété à plusieurs reprises dans le passé que «si l'Iran décidait de construire la bombe atomique, il n'aurait pas peur de le dire».
«Nous croyons que les armes atomiques doivent être supprimées et nous ne voulons pas en construire», mais «si nous en décidions autrement les Etats-Unis ne pourraient pas nous en empêcher», a dit M. Khamenei dans une allocution devant une délégation de Tabriz (nord-ouest) retransmise par la télévision.
«Un crime contre l'humanité»
L'Iran a pris la décision de renoncer à l'arme atomique «non parce que (sa possession par Téhéran) perturberait les Américains, mais parce que nous considérons, pour des raisons religieuses, que les armes atomiques sont un crime contre l'humanité», a-t-il ajouté.
Le numéro un iranien a toujours dit que la possession de l'arme nucléaire était un «péché» contre l'islam et il a longuement réaffirmé samedi cette thèse, accusant les Etats-Unis et les pays occidentaux de «mentir» lorsqu'ils affirment que Téhéran pourrait vouloir construire la bombe atomique.
«Ils veulent juste nous empêcher de bénéficier de nos droits légitimes à enrichir de l'uranium et à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques», a ajouté l'ayatollah Khamenei.
Zones d'ombre
Les démentis iraniens ces dernières années n'ont pas réussi à convaincre l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), pour qui le programme nucléaire iranien présente des zones d'ombre inexpliquées par Téhéran.
Des discussions depuis un an avec l'Iran n'ont pas permis de lever les doutes de l'AIEA, tandis que des négociations parallèles entre les grandes puissances et l'Iran, qui n'ont pas enregistré de progrès, doivent reprendre le 26 février au Kazakhstan.
Israël et les Etats-Unis, ennemis jurés de l'Iran, ont laissé planer à plusieurs reprises l'éventualité de frappes militaires pour ralentir le programme nucléaire iranien si aucune solution diplomatique n'était trouvée.
Là encore, le pouvoir iranien a répondu par la bravade, mettant au défi ces deux pays d'attaquer en affirmant qu'ils étaient militairement incapables de stopper son programme nucléaire.
Les dirigeants iraniens affirment aussi régulièrement, dans le même esprit de défi, que la multitude des sanctions notamment bancaires et pétrolières qui ont affecté l'économie du pays, n'est en fait pas parvenu à isoler le régime de Téhéran ni à affaiblir son économie, ou que les jours d'Israël «sont comptés». (afp)
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