PARIS (AFP) - Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui va dévoiler mardi les grandes orientations du gouvernement en matière de lutte c...
PARIS (AFP) - Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, qui va dévoiler
mardi les grandes orientations du gouvernement en matière de lutte
contre la pauvreté, devrait notamment annoncer une revalorisation du
RSA, une rallonge pour le logement et pour l'accès aux soins.
La conférence nationale de lutte contre la pauvreté, qui s'est ouverte lundi après-midi, doit aboutir à un "plan pluriannuel", qui sera adopté en Conseil des ministres dans les prochaines semaines.
Jean-Marc Ayrault en tracera les grandes lignes dans un discours de clôture mardi midi.
Selon une source gouvernementale, il doit notamment annoncer une revalorisation du Revenu de solidarité active (RSA)-socle (ex-RMI) de 10% sur cinq ans, avec une première hausse de 2% en septembre 2013.
Cette hausse s'ajoutera à la revalorisation automatique liée à l'inflation, selon la même source. Le RSA-socle s'élève à environ 475 euros pour un célibataire sans enfant (aide au logement incluse).
La plupart des associations et des syndicats réclamaient une revalorisation du RSA, qui a décroché par rapport aux revenus du reste de la population et a évolué plus lentement que le Smic.
Mais en période de disette budgétaire, la hausse a été âprement discutée, jusque tard dans la nuit, selon une source proche du dossier.
Le Premier ministre devrait aussi annoncer 100 millions d'euros de plus pour le logement et l'hébergement des personnes démunies.
Ces 100 millions d'euros seront répartis à égalité pour la création de 8.000 places d'hébergement d'urgence pour les sans-abri, et pour des mesures d'aide au logement, comme l'intermédiation locative, qui permet à des personnes défavorisées d'accéder à un logement via une association qui sert de garantie au bailleur.
Autre annonce prévue: une revalorisation du plafond de ressources
pour bénéficier de la Couverture maladie universelle complémentaire
(CMU-C), ce qui devrait permettre à davantage de personnes d'en
profiter. Cela permettrait à 500.000 personnes de plus d'entrer dans le
dispositif, a précisé cette source à l'AFP. Le plafond est actuellement
fixé à 7.934 euros par an et 4,3 millions de personnes en bénéficient.
Jean-Marc Ayrault devrait encore promettre une allocation d'un montant équivalent au RSA pour les jeunes en difficulté d'insertion professionnelle engagés dans un parcours de qualification vers l'emploi.
Le gouvernement avait affiché lundi sa volonté de lutter contre le "non-recours" aux prestations sociales: par méconnaissance, par honte, ou devant la complexité des dispositifs, des milliers d'ayants-droit ne réclament pas les prestations auxquelles ils peuvent prétendre. Ainsi, 68% des bénéficiaires potentiels du RSA activité ne le demandent pas. "Le problème des pauvres, ce n'est pas la fraude, c'est le non-recours aux droits", a martelé lundi la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, en ouverture de la conférence.
Selon une source gouvernementale, le Premier ministre devrait annoncer le lancement de campagnes de communication visant à mieux faire connaître les prestations sociales.
La conférence avait été ouverte sur un constat alarmant. Marisol Touraine a rappelé que le taux de pauvreté avait atteint 14,1% en 2010, son plus haut niveau depuis 1997, un chiffre qui "à lui seul claque comme une gifle".
Selon un récent sondage, près d'un Français sur deux (48%) se considère aujourd'hui comme pauvre ou en passe de le devenir.
La conférence nationale de lutte contre la pauvreté, qui s'est ouverte lundi après-midi, doit aboutir à un "plan pluriannuel", qui sera adopté en Conseil des ministres dans les prochaines semaines.
Jean-Marc Ayrault en tracera les grandes lignes dans un discours de clôture mardi midi.
Selon une source gouvernementale, il doit notamment annoncer une revalorisation du Revenu de solidarité active (RSA)-socle (ex-RMI) de 10% sur cinq ans, avec une première hausse de 2% en septembre 2013.
Cette hausse s'ajoutera à la revalorisation automatique liée à l'inflation, selon la même source. Le RSA-socle s'élève à environ 475 euros pour un célibataire sans enfant (aide au logement incluse).
La plupart des associations et des syndicats réclamaient une revalorisation du RSA, qui a décroché par rapport aux revenus du reste de la population et a évolué plus lentement que le Smic.
Mais en période de disette budgétaire, la hausse a été âprement discutée, jusque tard dans la nuit, selon une source proche du dossier.
Le Premier ministre devrait aussi annoncer 100 millions d'euros de plus pour le logement et l'hébergement des personnes démunies.
Ces 100 millions d'euros seront répartis à égalité pour la création de 8.000 places d'hébergement d'urgence pour les sans-abri, et pour des mesures d'aide au logement, comme l'intermédiation locative, qui permet à des personnes défavorisées d'accéder à un logement via une association qui sert de garantie au bailleur.
Davantage de bénéficiaires de la CMU-C
Jean-Marc Ayrault devrait encore promettre une allocation d'un montant équivalent au RSA pour les jeunes en difficulté d'insertion professionnelle engagés dans un parcours de qualification vers l'emploi.
Le gouvernement avait affiché lundi sa volonté de lutter contre le "non-recours" aux prestations sociales: par méconnaissance, par honte, ou devant la complexité des dispositifs, des milliers d'ayants-droit ne réclament pas les prestations auxquelles ils peuvent prétendre. Ainsi, 68% des bénéficiaires potentiels du RSA activité ne le demandent pas. "Le problème des pauvres, ce n'est pas la fraude, c'est le non-recours aux droits", a martelé lundi la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine, en ouverture de la conférence.
Selon une source gouvernementale, le Premier ministre devrait annoncer le lancement de campagnes de communication visant à mieux faire connaître les prestations sociales.
La conférence avait été ouverte sur un constat alarmant. Marisol Touraine a rappelé que le taux de pauvreté avait atteint 14,1% en 2010, son plus haut niveau depuis 1997, un chiffre qui "à lui seul claque comme une gifle".
Selon un récent sondage, près d'un Français sur deux (48%) se considère aujourd'hui comme pauvre ou en passe de le devenir.
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