L’Archipel des Comores est situé au Nord-Est de Madagascar, à l’entrée du Canal de Mozambique. Il est composé de quatre îles : la Grande Comore (Ngazidja), Anjouan (Ndzwani), Mohéli (Mwali) et Mayotte (Maoré).
La superficie totale du pays est de 2.237 km² avec une population estimée à environ 798 000 habitants. La densité de la population est élevée, 309 hab/km². La population comorienne est largement rurale (72,1%) mais le taux de croissance des zones urbanisées est rapide, plus de 5% par an. Les villes principales sont Moroni (50.000 habitants), Mutsamudu (35.000). Quelques 150.000 à 200.000 Comoriens vivent en métropole et 40 000 à la réunion (Source BDC 2006). La plupart des comoriens ont des origines lointaines arabes ou des ancêtres d’Afrique continentale. Quelques familles sont issues d’ethnies malgaches et asiatiques. La quasi-totalité des comoriens sont des musulmans sunnites, et les traditions islamiques jouent un rôle primordial dans la vie quotidienne. Le français et l’arabe sont les deux langues offi cielles des Comores mais toutes les transactions commerciales se font presque en français. La monnaie comorienne est le Franc Comorien (KMF). Le rapport avec l’Euro (€) comme devise de référence est à un taux fi xe (1€ = 492 KMF). Les Comores sont membres de la zone franc. Aux Comores, la production agricole représente 40% du PIB et ce secteur emploie 80% de la population active. L’activité principale de ce secteur est la commercialisation des produits.
En 2007, le taux de croissance du PIB était de 0,8% en recul par rapport à l’année 2006 où le taux de croissance réel du PIB a atteint 2,4 %, et un taux de 2,8% observé en 2005. Ce ralentissement de l’activité économique s’explique par la crise politique avec l’Île d’Anjouan, accompagnée de l’organisation des élections du Président de l’Île en juin 2008, des carences répétées des finances publiques et une baisse des cours des cultures de rente (vanille, girofl e, ylang ylang).
En 2008, l’activité économique s’inscrit dans une tendance encore baissière avec des prévisions affichant un taux de croissance du PIB de 0,5% accentuée par les crise énergétique qu’à traversée le pays en 2008 et par la baisse du crédit au secteur privé. Le transfert de fond de la diaspora comorienne et les appuis fi nanciers des partenaires internationaux jouent un rôle signifi catif dans l’économie nationale et dans l’équilibre de la balance des paiements.
LES INSTITUTIONS DE L'UNION DES COMORES
L’Assemblée nationale est, selon la Constitution, l’organe législatif de l’Union. Elle est composée de trente trois députés élus pour un mandat de cinq (5) ans.Ses membres sont désignés par les Assemblées des îles, à raison de cinq députés par île ; dix-huit autres sont élus au suffrage universel direct dans le cadre d’un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Aucun membre de l’Assemblée de l’Union ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions Tout mandat impératif est nul et le droit de vote des membres de l’Assemblée de l’Union est personnel. La loi de l’Union peut autoriser exceptionnellement la délégation de vote à un autre député. Dans ce cas, nul ne peut recevoir délégation de plus d’un mandat.
L’Assemblée de l’Union se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires par an, dont la durée totale ne peut excéder six mois. Elle est réunie en session extraordinaire, à la demande du Président de l’Union ou de la majorité absolue des députés, sur un ordre du jour déterminé. La session extraordinaire ne peut excéder quinze jours à compter de sa réunion. Les séances de l’Assemblée de l’Union sont en principe publiques. L’initiative des lois appartient concurremment au Président de l’Union et aux députés. Les projets de loi sont délibérés en Conseil des ministres et déposés sur le bureau de l’Assemblée de l’Union.
L’Assemblée de l’île est, selon la Constitution, l’organe législatif de l’île autonome d’Anjouan. Les députés sont élus au suffrage universel direct et au scrutin uninominal à deux tours. Le nombre des députés est fi xé à 25. Les députés sont élus pour un mandat de quatre ans. Est éligible en qualité de député tout citoyen comorien d’origine anjouanaise de bonne moralité qui jouit de ses droits civiques âgé de 30 ans révolus au jour des élections et ayant résidé au moins dix huit mois sans discontinuité sur le territoire de l’Union des Comores. Le candidat à un siège de député doit savoir lire écrire comprendre et maîtriser au moins deux des trois langues offi cielles de l’Union des Comores. L’Assemblée de l’île se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires chaque année. La première session commence le premier jeudi du mois de septembre de chaque année. Sa durée ne peut excéder trois mois.
Le pouvoir législatif est exercé par l’assemblée de l’île de Mohéli qui est composée de dix députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans, selon le mode de scrutin uninominal à deux tours. Les candidats doivent avoir au moins 25 ans révolus à la date du scrutin, sachant lire, écrire, et parler le shikomor, le français ou l’arabe. La loi fi xe les autres conditions d’éligibilité, le régime d’incompatibilité ainsi que les conditions et modalités de remplacement des députés en cas de vacances jusqu’au renouvellement de l’assemblée législative. Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. L’assemblée de l’île se réunit en deux sessions ordinaires chaque année. La première commence le premier du mois d’avril et la seconde le premier du mois d’octobre. L’assemblée de l’île peut également se réunir en session extraordinaire soit à la demande du Président de l’exécutif de l’île soit à la demande de la majorité des membres la composant, sur un ordre du jour déterminé. Une session ordinaire dure au maximum quarante cinq jours et une session extraordinaire quinze jours au maximum.
Selon la Constitution de Ngazidja, le pouvoir législatif de l’île est exercé par l’Assemblée de l’île. Les députés sont élus avec un suppléant au suffrage universel direct dans le cadre d’un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Les candidats doivent avoir au moins 25 ans révolus au 31 décembre de l’année qui précède celle du scrutin et savoir lire et écrire au moins deux de trois langues offi cielles et avoir résidé au moins six (06) mois avant la date du scrutin sans discontinuité dans l’Union. Selon la Constitution, le mandat de député est incompatible avec l’exercice de tout autre mandat public électif et de tout emploi public et le député nommé membre du Gouvernement de l’île ou de l’Union est démissionnaire d’offi ce de son mandat et remplacé par son suppléant. L’Assemblée de l’île de Ngazidja se réunit le dernier vendredi du mois de mars et le dernier vendredi du mois de novembre. Elle peut également se réunir en session extraordinaire à la demande du Président de l’île ou de la majorité des membres composant l’Assemblée de l’île, sur un ordre du jour déterminé. Une session ordinaire dure au maximum soixante jours et une session extraordinaire quinze jours au maximum.
La Cour constitutionnelle est, selon la Constitution de l’Union, le juge de la constitutionnalité des lois de l’Union et des Iles. Elle veille à la régularité des opérations électorales tant dans les Iles qu’au niveau de l’Union, y compris en matière de référendum ; elle est juge du contentieux électoral. Elle garantit enfi n les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Tout citoyen peut saisir la Cour constitutionnelle sur la constitutionnalité des lois, soit directement, soit par la procédure de l’exception d’inconstitutionnalité invoquée dans une affaire qui le concerne devant une juridiction de l’Union ou des Iles.
Celle-ci doit surseoir jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle qui doit intervenir dans un délai de trente jours. Le président de l’Union, les viceprésidents de l’Union, le président de l’Assemblée de l’Union ainsi que les Chefs des Exécutifs des Iles nomment chacun un membre de la Cour constitutionnelle. Selon la Constitution, les membres de la Cour constitutionnelle doivent être de grande moralité et probité ainsi que d’une compétence reconnue dans le domaine juridique, administratif, économique ou social. Ils doivent justifi er d’une expérience professionnelle minimale de quinze ans. Ils sont nommés pour un mandat de six ans renouvelable. Les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles. Sauf cas de fl agrant délit, ils ne peuvent être poursuivis et arrêtés sans l’autorisation de la Haute Juridiction.
Selon la note de conjoncture du premier semestre 2008 de la Banque Centrale, la filière vanille a traversé une conjoncture diffi cile en rapport avec la chute des cours mondiaux de ce produit et a aussi subi une perte importante de sa production, suite à des feux de forêt qui ont ravagé une grande partie des plantations de la région la plus productrice de Ngazidja.
ASSEMBLEE D’ANJOUAN
L’Assemblée de l’île est, selon la Constitution, l’organe législatif de l’île autonome d’Anjouan. Les députés sont élus au suffrage universel direct et au scrutin uninominal à deux tours. Le nombre des députés est fi xé à 25. Les députés sont élus pour un mandat de quatre ans. Est éligible en qualité de député tout citoyen comorien d’origine anjouanaise de bonne moralité qui jouit de ses droits civiques âgé de 30 ans révolus au jour des élections et ayant résidé au moins dix huit mois sans discontinuité sur le territoire de l’Union des Comores. Le candidat à un siège de député doit savoir lire écrire comprendre et maîtriser au moins deux des trois langues offi cielles de l’Union des Comores. L’Assemblée de l’île se réunit de plein droit en deux sessions ordinaires chaque année. La première session commence le premier jeudi du mois de septembre de chaque année. Sa durée ne peut excéder trois mois.
ASSEMBLEE DE MOHELI
Le pouvoir législatif est exercé par l’assemblée de l’île de Mohéli qui est composée de dix députés élus au suffrage universel direct pour un mandat de quatre ans, selon le mode de scrutin uninominal à deux tours. Les candidats doivent avoir au moins 25 ans révolus à la date du scrutin, sachant lire, écrire, et parler le shikomor, le français ou l’arabe. La loi fi xe les autres conditions d’éligibilité, le régime d’incompatibilité ainsi que les conditions et modalités de remplacement des députés en cas de vacances jusqu’au renouvellement de l’assemblée législative. Aucun député ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou votes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. L’assemblée de l’île se réunit en deux sessions ordinaires chaque année. La première commence le premier du mois d’avril et la seconde le premier du mois d’octobre. L’assemblée de l’île peut également se réunir en session extraordinaire soit à la demande du Président de l’exécutif de l’île soit à la demande de la majorité des membres la composant, sur un ordre du jour déterminé. Une session ordinaire dure au maximum quarante cinq jours et une session extraordinaire quinze jours au maximum.
ASSEMBLEE DE NGAZIDJA
Selon la Constitution de Ngazidja, le pouvoir législatif de l’île est exercé par l’Assemblée de l’île. Les députés sont élus avec un suppléant au suffrage universel direct dans le cadre d’un scrutin majoritaire uninominal à deux tours. Les candidats doivent avoir au moins 25 ans révolus au 31 décembre de l’année qui précède celle du scrutin et savoir lire et écrire au moins deux de trois langues offi cielles et avoir résidé au moins six (06) mois avant la date du scrutin sans discontinuité dans l’Union. Selon la Constitution, le mandat de député est incompatible avec l’exercice de tout autre mandat public électif et de tout emploi public et le député nommé membre du Gouvernement de l’île ou de l’Union est démissionnaire d’offi ce de son mandat et remplacé par son suppléant. L’Assemblée de l’île de Ngazidja se réunit le dernier vendredi du mois de mars et le dernier vendredi du mois de novembre. Elle peut également se réunir en session extraordinaire à la demande du Président de l’île ou de la majorité des membres composant l’Assemblée de l’île, sur un ordre du jour déterminé. Une session ordinaire dure au maximum soixante jours et une session extraordinaire quinze jours au maximum.
LA COUR CONSTITUTIONNELLE
La Cour constitutionnelle est, selon la Constitution de l’Union, le juge de la constitutionnalité des lois de l’Union et des Iles. Elle veille à la régularité des opérations électorales tant dans les Iles qu’au niveau de l’Union, y compris en matière de référendum ; elle est juge du contentieux électoral. Elle garantit enfi n les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. Tout citoyen peut saisir la Cour constitutionnelle sur la constitutionnalité des lois, soit directement, soit par la procédure de l’exception d’inconstitutionnalité invoquée dans une affaire qui le concerne devant une juridiction de l’Union ou des Iles.
Celle-ci doit surseoir jusqu’à la décision de la Cour constitutionnelle qui doit intervenir dans un délai de trente jours. Le président de l’Union, les viceprésidents de l’Union, le président de l’Assemblée de l’Union ainsi que les Chefs des Exécutifs des Iles nomment chacun un membre de la Cour constitutionnelle. Selon la Constitution, les membres de la Cour constitutionnelle doivent être de grande moralité et probité ainsi que d’une compétence reconnue dans le domaine juridique, administratif, économique ou social. Ils doivent justifi er d’une expérience professionnelle minimale de quinze ans. Ils sont nommés pour un mandat de six ans renouvelable. Les membres de la Cour constitutionnelle sont inamovibles. Sauf cas de fl agrant délit, ils ne peuvent être poursuivis et arrêtés sans l’autorisation de la Haute Juridiction.
L’ÉCONOMIE NATIONALE DE L'UNION DES COMORES
L’économie nationale est caractérisée par la prédominance de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, qui représente plus de 40% du PIB. Ce secteur agricole constitue l’essentiel des recettes d’exportation du pays (90% des exportations) et c’est grâce aux produits de rente (Vanille, girofle et ylang ylang).Selon la note de conjoncture du premier semestre 2008 de la Banque Centrale, la filière vanille a traversé une conjoncture diffi cile en rapport avec la chute des cours mondiaux de ce produit et a aussi subi une perte importante de sa production, suite à des feux de forêt qui ont ravagé une grande partie des plantations de la région la plus productrice de Ngazidja.
Le girofle, première production de rente en termes de quantité, accusera une baisse à 3000 tonnes, après 3500 tonnes en 2007 et 2500 tonnes en 2006. La fi lière continue de bénéfi cier de cours mondiaux favorables tandis que la production d’ylang-ylang devrait se maintenir au niveau observé ces deux dernières années. La politique tarifaire de vente au degré des essences produites, sauf pour la catégorie « troisième » qui est vendue au poids, semble porter ses fruits. Chaque ile a sa spécialisation dans les produits de rente, Ngazidja produit beaucoup plus de la vanille et Anjouan se concentre sur la production d’ylang ylang et de girofle. En ce qui concerne la production alimentaire, seulement le tiers de la production agricole est commercialisé, une grande partie étant destinée à l’autoconsommation. Des pistes de relance du secteur sont en cours et sont appuyés par la communauté des bailleurs. Six cultures sont identifi ées pour relancer la production agricole qui viendrait en complément de la consommation du riz. Il s’agit des produits vivriers : bananes, pomme de terre, manioc, patate douce, igname et taro.
Ce secteur est confronté à la concurrence des importations provenant de l’Afrique de l’Est en particulier la Tanzanie. Une étude de la banque centrale (2006) a fait ressortir la spécificité de la production vivrière dans chaque ile, Mohéli est le premier producteur de banane et de coco, tandis qu’Anjouan privilégie la production d’igname, de taro et de l’oignon et que Ngazidja produit beaucoup plus de manioc, de patate douce et de pommes de terre. Ce secteur vivrier bénéfi cie des appuis internationaux à travers les programmes de développement et de lutte contre la pauvreté. A travers ces programmes, les bailleurs de fonds comme l’Union Européenne, l’AFD, FIDA, ont mis en place des lignes de crédit dans les institutions de micro finance constituant des garanties à l’octroi des crédits productifs. Dans le secteur maraîcher, la production des céréales, légumineuses, fruits et légumes augmentaient respectivement de 1,01% ; 1,63 ; 2,74 et 1,7% à l’année 2007. Le secteur de la pêche emploie 6% de la population active, qui, dépendent directement ou indirectement du secteur (pêcheur et vendeur). En 2006, ce secteur génère un chiffre d’affaires évalué à 17 milliards FC, représentant près de 10% du PIB (Source BCC).
Les contraintes de ce secteur sont la pratique des techniques artisanales, le manque d’infrastructure, le prix de vente élevé et l’insécurité en mer. Dans le cadre d’un projet COI appuyé par l’union européenne, le pays s’est doté d’un centre national de contrôle et de surveillance de pêche. De 2003 à 2004, le secteur de l’élevage a eu des effets négatifs par la maladie bovine. La fi lière est dominée par les importations des zébus en provenance des pays de la sous-région. Ces dernières années, la banque centrale a enregistré une hausse de 5% du cheptel bovin et des quantités de lait produit. Une autre tendance haussière de la fi lière est observée au niveau des quantités d’ovins/caprins produits. La fi lière avicole est en baisse, les diffi cultés de la fi lière sont les couts exorbitants de la production par rapport aux prix de vente et une forte concurrence des produits surgelés importés. Le secteur tourisme est sous exploité et présente des potentialités naturelles.
Les contraintes de ce secteur sont la pratique des techniques artisanales, le manque d’infrastructure, le prix de vente élevé et l’insécurité en mer. Dans le cadre d’un projet COI appuyé par l’union européenne, le pays s’est doté d’un centre national de contrôle et de surveillance de pêche. De 2003 à 2004, le secteur de l’élevage a eu des effets négatifs par la maladie bovine. La fi lière est dominée par les importations des zébus en provenance des pays de la sous-région. Ces dernières années, la banque centrale a enregistré une hausse de 5% du cheptel bovin et des quantités de lait produit. Une autre tendance haussière de la fi lière est observée au niveau des quantités d’ovins/caprins produits. La fi lière avicole est en baisse, les diffi cultés de la fi lière sont les couts exorbitants de la production par rapport aux prix de vente et une forte concurrence des produits surgelés importés. Le secteur tourisme est sous exploité et présente des potentialités naturelles.
Dans le cadre du Document Stratégique pour la Réduction de la Pauvreté, plusieurs initiatives ont été prises par le gouvernement comorien pour inciter les investisseurs étrangers comme par exemple le projet d’une construction d’un village touristique au nord de la Ngazidja. D’une manière générale, les exportations des biens en 2007 ont progressé de 21% par rapport à l’année 2006, réduisant ainsi la détérioration du défi cit commercial des années antérieures. Le girofle a constitué le principal produit exporté et générateur de revenus avec 58% des recettes des exportations. Le pays n’est pas autosuffi sant et importe plus des produits alimentaires. L’année 2007 enregistre une hausse de 10% des importations des aliments de base (riz, viande, poisson, farine et produits laitiers), et des produits pétroliers. L’importation du ciment a par contre diminué sans doute à cause du caractère exceptionnel du volume enregistré en 2006, mais aussi par des diffi cultés observées pour l’approvisionnement et le fi nancement de certaines opérations d’importation de ce produit. Cette baisse a eu des effets sur les importations des autres matériaux de construction avec une baisse de 53% en volume et 59% en valeur (Source BCC).
Les Comores ont conclu un accord avec le FMI et a mis en place en octobre 2008, un programme post confl it pour six mois. Ce programme leur permettrait de préparer une « Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance » (FRPC) et de bénéfi cier d’une réduction de leur dette extérieure (70% du PIB) dans le cadre de l’Initiative des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE). Les indicateurs macroéconomiques affi chent des bonnes perspectives surtout avec l’apurement des arriérés de la BAD en décembre 2007, la résolution de la crise Anjouanaise, ainsi que les réformes économiques engagées par le gouvernement.
LES MÉDIAS, RÔLE ET PLACE DU JOURNALISTE AUX COMORES
L’année 2009 qui s’ouvre sera marquée par la tenue des Etats généraux de la presse, la première assise nationale des médias, appuyée par le président de la république luimême, Ahmed Abdallah Sambi et organisée conjointement entre les organisations professionnelles et le ministère en charge de l’information.Ces assises vont tenter de dresser un diagnostic serré, une sorte d’état des lieux des entreprises de presse, étudier les dispositions législatives et réglementaires existantes pour accélérer la mise en mise en place du Haut conseil de la presse et de l’audiovisuel et de la commission d’attribution des cartes de la profession. Pour la première fois, les journalistes se donnent le moyens d’élaborer et d’adopter la première convention collective qui régira les rapports entre les employeurs et les journalistes professionnels, salariés des entreprises, les durées des contrats, le droit syndical et la liberté d’opinion, les délégués du personnel et les collèges électoraux, les principes professionnels, les formations, les stagiaires, les recrutements, les salaires, la durée du travail, les maladies, accidents, les confl its conciliations les licenciements etc… C’est parce qu’en dressant un inventaire sur les médias aux Comores, le rôle et la place du journaliste, on est saisi par les constats sévères dressés avec humilité par les professionnels eux-mêmes.
L’examen de la pratique journalistique et l’observation des éléments de déontologie du métier démontrent que « la question de la déontologie se pose chaque jour un peu plus comme une exigence ». La profusion des médias, surtout dans les secteurs de l’audiovisuel, est caractérisée par un défi cit de formations adéquates. Elle provoque souvent des dérives et dérapages aussi bien dans la pratique du métier que dans la maîtrise éditoriale. Pour y remédier, l’ensemble de la profession, s’est réuni, grâce au soutien fi nancier de l’ambassade des Etats-Unis aux Comores, pour adopter le 15 mai 2007, la Charte déontologique de Hamramba : un condensé de principes et de droits, produit à partir des éléments de diagnostics sur la pratique journalistique. Cette charte énumère les éléments qui caractérisent le défi cit qualifi catif de l’information, en mettant en garde les journalistes sur le « manque de rigueur dans le traitement de l’information, le bidonnage, le trucage des images, la publication des fausses informations ou d’informations erronées qui ne seront jamais rectifi ées, la recherche du spectaculaire, la confusion entre information et propagande et information et promotion publicitaire, des pratiques courantes et contraires à l’éthique professionnelle. Les principales menaces qui risquent de nuire la liberté de la presse, reste la prolifération anarchique des médias, en l’absence de toute réglementation, le défi cit de formation, la situation précaire des journalistes et l’érosion des exigences.
La situation des médias brille surtout par un vide juridique et réglementaire en matière de libertés et d’accès aux sources d’informations. Le code de l’information adopté en 1994, n’est toujours pas de suivi des décrets d’application pour mettre en place les structures d’encadrement, comme le Haut conseil de l’audiovisuel, chargé de la distribution des fréquences ou de la délivrance de la carte de presse. La corporation ouvre le débat pour l’élaboration d’un statut des journalistes qui tient compte des réalités comoriennes. Les journalistes militent pour privilégier une autonomie de gestion des organes d’informations existant et encourager la création des médias indépendants, en adoptant une législation ouvrant le droit à des subventions aux médias privés, réservés jusqu’ici aux médias d’Etat. La pauvreté des dispositions législatives et réglementaires, démontre encore et encore la nécessité de la profession de s’approprier les conventions internationales et régionales relatives aux libertés, ratifi ées par les Comores et qui s’appliquent au droit interne. Au niveau de la presse écrite, malgré la qualité des journalistes en exercice, les coûts exorbitants de fabrication et l’exiguïté du marché entraînent la pauvreté de fonds alloués à la publicité, maintient la presse dans un état structurellement défi citaire et les journalistes dans la précarité. Un journal comme « Kashkazi », d’un fonds éditorial excellent, avec une qualité graphique manifeste, n’est pas parvenu, malgré une indépendance rédactionnelle et une variété de sujets touchant aux préoccupations des lecteurs, à se maintenir. Il disparaît sous le poids des coûts de fabrication, notamment de l’imprimerie.
Dans la presse privée, seules « la Gazette des Comores » et l’agence de presse « Hzk-Presse » font l’exploit de paraître tous les jours, malgré les pesanteurs connus. Le journal l’Archipel et la Tribune des Comores, continuent de paraître irrégulièrement grâce à la fi délité de leur lectorat qui apprécie hautement l’indépendance de ton et l’objectivité de la ligne. Les télévisions et radios communautaires, qui se spécialisent dans les missions sociales, d’éducation jouent un rôle central dans la sensibilisation de la population sur les questions d’hygiène et de lutte contre les maladies, comme le paludisme, le Sida, tout comme dans la scolarisation des jeunes fi lles, la lutte contre la maltraitance ou la propagation du code de la famille. La télévision et la radio nationale (Offi ce de Radio et télévision des Comores) continuent de jouer le rôle de médias de référence, véhiculant le message offi ciel. Même diagnostic que le journal Al-Watwan, premier journal de l’Etat, qui connaît des hauts et des bas pour son indépendance éditoriale.
Dans la presse privée, seules « la Gazette des Comores » et l’agence de presse « Hzk-Presse » font l’exploit de paraître tous les jours, malgré les pesanteurs connus. Le journal l’Archipel et la Tribune des Comores, continuent de paraître irrégulièrement grâce à la fi délité de leur lectorat qui apprécie hautement l’indépendance de ton et l’objectivité de la ligne. Les télévisions et radios communautaires, qui se spécialisent dans les missions sociales, d’éducation jouent un rôle central dans la sensibilisation de la population sur les questions d’hygiène et de lutte contre les maladies, comme le paludisme, le Sida, tout comme dans la scolarisation des jeunes fi lles, la lutte contre la maltraitance ou la propagation du code de la famille. La télévision et la radio nationale (Offi ce de Radio et télévision des Comores) continuent de jouer le rôle de médias de référence, véhiculant le message offi ciel. Même diagnostic que le journal Al-Watwan, premier journal de l’Etat, qui connaît des hauts et des bas pour son indépendance éditoriale.
Le site Internet, qui met en ligne aussi bien ses papiers que le Journal en Pdf obtient très rapidement un large succès auprès des lecteurs de la diaspora. A Mayotte, les médias officiels, la télévision et la radio des « Réseau France Outremers » continuent de diffuser la parole de l’Etat, Mayotte hebdo, proche des lobbies du pouvoir, emboîte le pas. Seul le site Malango, diffuse une information objective sur les événements de la région, assurant une indépendance totale de sa ligne rédactionnelle. Le nouveau venu dans le paysage médiatique est le journal Albalad du nom de la maison mère, le journal du Liban. Propriétaire du groupe Comoro Golf Holding, le journal distribué gratuitement par semaine, projette de se muer en quotidien en 2009.
Les médias comoriens sont aussi dominés par les stations de télévision communautaire. A l’exception notoire de « Djabal télévision » qui a opté de devenir une chaîne généraliste, en présentant un bulletin d’information à 20 heures, toutes les autres chaînes diffusent des émissions locales ou étrangères de musiques ou des reportages. Ceux qui se hasardent pour des raisons financières à présenter des émissions politiques, le font d’une manière médiocre, desservant leurs téléspectateurs et discréditant le métier. Au niveau de la diaspora, la prolifération des sites marque une ère nouvelle. L’érosion des sites traditionnels, cède la place à de nouveaux sites, comme Ô Comores, diffusant essentiellement des dépêches de Hzk mais atteignant un score honorable du nombre des visites. L’Internet est aussi dominé par le nombre de blogs d’informations générales, comme le site d'un étudiant comorien à Nantes (AHAMED ZOUBEIRI Hakim : http://habarizacomores.com),celui d' Inoussa etc très visité, pour la rapidité de la diffusion d’informations courtes.
ADC Génie électrique | Banque Fédérale de Commerce (BFC) | Al Balad |
Al Watwan | ASECNA | Auberge les abou |
Air Madagascar | Compêche | EGC |
Comores Aviation internationale | CBE | Comores Automobile Services |
Direction Générale des Douanes | Comores Telecom | Comoro Gulf Holding (CGH) |
Direction Générale des Impôts | EGT | FADC |
Djama prod | GOND'ANA | Hôtel Akmal |
Etablissements Nassib | Groupe SODECO | Hôtel Itsandra Beach |
Impredoc | Maison Doudou Tainamor | Nouveautés SARL |
MMT | Le soleil | IBL Comores |
PNAC | ONICOR | Parabole Comores |
Pixel Com | SICOP | SOPEA |
Société Comorienne des Hydrocarbures | Sanga services | SCPMC |
VANIACOM | Société Nationale des Postes et Services Financiers | Agence Française de développement |