On vient d'apprendre en ce jour que le pouvoir d'Azali a investi Mbouyoujou et mis la main sur Radio Ndzuwani, la radio à Anjouan...
On vient d'apprendre en ce jour que le pouvoir d'Azali a investi Mbouyoujou et mis la main sur Radio Ndzuwani, la radio à Anjouan (qui n'était pas la voix de son maître), pour la mettre au pas de la dictature.
Et pas plus tard que jeudi dernier, une manifestation populaire colossale formée d'hommes, femmes et enfants a été attaquée et réprimée à la sortie de Dar Najah par le bras armé d'Azali, les sinistres PIGN.
Et tous les jours, les citoyens sont traqués chez eux et en leur absence leurs épouses sont enlevées, ce que de mémoire de Comorien, on n'avait jamais vu dans ce pays, même pas aux heures sombres du sanguinaire Ali Swalihi.
Plusieurs dizaines d'opposants sont incarcérés sans décision de justice, sans droit de défense, ni de visite, dans le secret des geôles d'un pouvoir brutal et stupide ; d'autres sont obligés de fuir pour Mayotte comme l'avait prédit le Moustadrane Gau, ou de rentrer dans la clandestinité.
La ligne de conduite d'Azali est simple : garder le pouvoir de façon permanente, quelque soit le prix payé par les populations et le pays, et les moyens dérisoires utilisés, assises, soit disant référendum, élections présidentielles..... nesont que simulacre, une farce sinistre.
Pour les partis de l'opposition de Ngazidja, cela veut dire qu'ils ne connaîtront plus jamais le pouvoir, même pas après 30 ans (après les 10 ans d'Azali, d'Anjouan et de Mohéli), car sous Azali la tournante aura cessé d'exister.Et pour Anjouan et Mohéli, ce sera la fin de l'autonomie des îles.
La dictature d'Azali ne signifie pas seulement l'instauration d'un régime d'exception basé sur la loi de la force et de la brutalité et la confiscation de tous les droits démocratiques élémentaires, cela signifie aussi un appauvrissement plus grand pour les Anjouanais et les Mohéliens qui deviendront des vassaux du pouvoir de Moroni.[next]
Le visage de cette dictature se révèle ainsi sur le plan économique et social pour Anjouan quand elle se permet d'étouffer le 11ème FED pour que les travaux de réfection du port d'Anjouan et de la route Mutsamudu-Sima ne puissent se faire, pour que l'hôpital de Bambao ne puisse bénéficier de l'apport des médecins chinois, pour que la douane anjouanaise dépende en tout de Moroni comme du reste tout ce qui concerne la moindre démarche administrative.
Comme on dit vulgairement « même pour péter, il faudra le demander à Azali » ; les lèche-bottes anjouanais savent pertinemment qu'Anjouan est confronté à un ennemi qui lui veut à mort et dont le pouvoir risque de durer une éternité surtout s'il arrive à s'approprier les revenus gaziers, mais ceux-ci ne pensent qu'à leur ventre et leurs petites personnes.
Voilà pourquoi, il faut former un Front Uni de toutes les résistances, de tous ceux qui sont pour le droit, quelle que soit leur sensibilité politique, de toutes les forces vives progressistes du pays pour combattre et abattre la dictature qui écrase le pays et concourt à sa destruction définitives.
Pour cela, il faut commencer à organiser la désobéissance civile dans les trois îles de notre archipel formant l’Union: Ne pas reconnaître les résultats du référendum, considérer le référendum comme nul et non avenu.
Seule compte l’accord cadre de Fomboni 2001, sa constitution et ses structures, conseils de l'île, gouverneur, etc.[next]
Il faut commencer par organiser des journées mortes dans chaque ville, et dans chaque village pour paralyser chaque île et des sit ins si possible.
Faisons du samedi 1er septembre, la 1ère journée morte à Ndzuwani, Mwali et Ngazidja, pour opposer un front uni de toutes les populations à la dictature.
Désobéissance civile à un pouvoir injuste et criminel !
A bas la dictature !
Vive Anjouan dans la plénitude de ses prérogatives !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
La voix des Anjouanais en colère
Anli Yachourtu JAFFAR