Un vendredi bien vert dans la capitale de Oichili où les leaders de la coalition de l'opposition ont organisé une grande marche pacifiq...
Un vendredi bien vert dans la capitale de Oichili où les leaders de la coalition de l'opposition ont organisé une grande marche pacifique dans la ville de Koimbani Oichili, préfecture de Oichili-Dimani, après la prière de vendredi. Malgré la note de la préfecture intervenue la veille (et non datée) interdisant « tout rassemblement dans le territoire de la préfecture » et malgré l'interdiction de manifester annoncée par les autorités locales de la ville, nombreux sont ceux qui ont répondu à la mobilisation.
A la tête de la marche on peut voir Youssouf Boina, Secrétaire Générale de l'UPDC et Conseiller juridique de la coalition des partis de l'opposition ou encore le Docteur Chakour, fervent défenseur des libertés, membre indéfectible du parti JUWA qui s'est vu passé à tabac par des membres de la CRC à sa sortie de la mosquée de Koimbani.
Des jeunes et notables venus de tous les villages de Dimani et de Oichili ont fait le tour de la ville scandant le départ et la démission de l'actuel président. Dans les pancartes on peut lire « Sambi, victime d'un acharnement politique », « Oui à la démocratie, Non à la dictature » ou encore « Libérez l'ancien Président Ahmed Abdallah Sambi ».
Des jeunes et notables venus de tous les villages de Dimani et de Oichili ont fait le tour de la ville scandant le départ et la démission de l'actuel président. Dans les pancartes on peut lire « Sambi, victime d'un acharnement politique », « Oui à la démocratie, Non à la dictature » ou encore « Libérez l'ancien Président Ahmed Abdallah Sambi ».
Après le tour de la ville, les manifestants ont lu un hitma. Dans sa déclaration, Youssouf Boina a dénoncé les dérapages du régime Azali qu'il qualifie de « dictature à la Saddam Husein et Mugabe ». Il a appelé au boycott du prochain référendum annoncé pour fin juillet. Pour sa part, Dr Chakour a appelé tous les militants de la région à se serrer les coudes pour faire barrage à la « dictature » du Colonel Azali.
Il faut savoir que des éléments de la Gendarmerie nationale avaient encadré la marche afin d'éviter tout débordement puisqu'une mobilisation des proches du régime avait également été préparée pour contrer l'opposition. Sur la place mythique de Mzingadjou, des affrontements verbaux ont été constatés entre les défenseurs du régime et les guerriers de l'opposition. Le sang a été remplacé par la salive.
Abdoulkader Sultan