La crise qui dure depuis un mois à Mayotte préoccupe les autorités comoriennes. Vendredi 16 mars, c’est le ministre des Affaires étrangères...
La crise qui dure depuis un mois à Mayotte préoccupe les autorités comoriennes. Vendredi 16 mars, c’est le ministre des Affaires étrangères qui a interrompu un déplacement pour rentrer à Moroni rencontrer l’ambassadrice de France en Union des Comores. Le gouvernement craint des expulsions massives par la police aux frontières. Reportage.
Si l’on expulse régulièrement les Comoriens de Mayotte cela ne sera pas toléré durant cette crise, assure avec fermeté Mohamed El-Amine Souef, le ministre des Affaires étrangères.
« Si c’est une décision qui est prise par les autorités mahoraises ou bien les autorités françaises, nous n’allons pas l’accepter. Mais ce n’est pas la solution, il faut s’asseoir et parler franchement. C’est ce que nous avons demandé à la partie française. Nous demandons aux autorités françaises qui ont temporairement la responsabilité de gérer Mayotte de sécuriser les ressortissants comoriens, quelle que soit leur île d’origine, mais aussi les ressortissants des pays voisins et amis parce qu’il n’y a pas que les Comoriens qui sont à Mayotte. »
Cette grève a engendré des pénuries à Mayotte. L’entraide en temps de crise reste une priorité, comme l’indique Mohamed Daoudou, le porte-parole du gouvernement : « Nous avons convié le directeur de l’hôpital El-Maarouf puisqu’il y a une convention entre l’hôpital El-Maarouf et l’hôpital de Mamoudzou, pour qu'il prenne contact avec son homologue à Mayotte. Le gouvernement comorien est disposé à appuyer l’hôpital de Mayotte parce qu’il a toujours appuyé aussi celui de Moroni. Aujourd’hui s’il y a une rupture d’oxygène médicale et que nous en produisons, nous sommes en droit aussi de les aider. » Tout repose sur l’issue de la table ronde avec le gouvernement français. Avec RFI