Après avoir oublié le nom du « père de l’indépendance » samedi dernier en attribuant l’acte héroïque du 6 juillet 1975 à Ali Soilihi, le p...
Après avoir oublié le nom du « père de l’indépendance » samedi dernier en attribuant l’acte héroïque du 6 juillet 1975 à Ali Soilihi, le président Azali Assoumani récidive en qualifiant Mayotte de « pays frère ». Une bourde de trop qui, sauf erreur de ma part, résume «une instabilité» chronique « du moral » du locataire de Beit-Salam, incapable de maîtriser son adrénaline.
Sur le plateau de TV5 Monde, le président n’a pas eu le plaisir habituel d’affirmer haut et fort la souveraineté des Comores sur Mayotte mais a préféré noyer certaines positions inébranlables sur le contentieux franco-comorien. On se rappelle du «tournant historique» de 2005 sur la coupe de la Concorde qui a crée un tollé à l’échelle du pays.
Dire que Mayotte est un « pays ami », c’est encore céder aux manipulations entretenues par l’ancienne puissance colonisatrice visant à faire de l’île comorienne une entité à part qui peut signer « des accords » dans le cadre «la coopération décentralisée» comme en témoigne « les montages de signatures » de documents entre les gouverneurs des îles et des structures et institutions publiques mahoraises.
La déclaration du président lundi sur TV5 Monde contraste avec celle faite au palais du peuple, en septembre 2016, à l’occasion de la journée nationale de la vanille où il a tenu bon au sujet de Mayotte. On ignore ce qui a changé un an après ou les contreparties à saisir. Même si on a l’habitude d’entendre deux discours différents (en français et en langue nationale) à l’occasion d’un même événement. Espérons qu’il s’agissait bien d’un lapsus du président. Par A.S.Kemba