La session d’assises de la Charente s’est ouverte ce lundi avec l’examen d’un sordide dossier de viols sur des mineures à Angoulême. Pho...
La session d’assises de la Charente s’est ouverte ce lundi avec l’examen d’un sordide dossier de viols sur des mineures à Angoulême.
Photo d'illustration |
Les jurés de la cour d’assises de la Charente, dont la session s’est ouverte ce lundi, viennent de plonger, jusqu’à mercredi soir, dans un autre monde. Dans le box des accusés, un homme de 38 ans, domicilié à Angoulême, originaire de Mayotte. Il est accusé de plusieurs viols sur mineures. Accusé d’avoir abusé de sa propre fille alors qu’elle n’avait que 13 ans, dans le huis clos familial. Puis d’une fillette du même âge hébergée par la famille.
L’adolescente n’avait rien dit. Jusqu’à ce qu’elle tombe enceinte, à l’automne 2014, que sa mère comprenne à demi-mot que son mari était à l’origine de cette situation. L’adolescente avait pourtant affirmé qu’elle n’avait eu de relations qu’avec son petit ami, «pour protéger son père», avait envisagé la mère de famille. Ses cinq frères et sœurs n’avaient rien remarqué. L’adolescente a avorté et une analyse ADN du fœtus avait désigné avec une forte probabilité de 99,99% le père de famille.
L’homme a fini par reconnaître les relations avec la jeune fille. Pour indiquer qu’elles étaient consenties, que l’ado était même demandeuse... Dans son ordinateur, les enquêteurs ont retrouvé des images et des vidéos des relations entre le père et sa fille.
L’enquête, le témoignage d’une sœur ont aussi permis de mettre en cause le père de famille dans une autre histoire de viols et d’agressions sexuelles, perpétrés à plusieurs reprises sur une adolescente de la famille, hébergée dans l’appartement depuis son arrivée en France. Une enquête était même toujours en cours au commissariat de police d’Angoulême à la suite d’un signalement des services sociaux et d’une plainte de cette autre adolescente, en 2009. Elle a raconté que tout avait commencé lorsqu’elle n’avait que 11 ans, que les relations avaient été répétées et régulières, qu’il lui aurait même promis le mariage...
Ancien militaire, parachutiste, déserteur, décrit «gentil et bienveillant» ou «monstrueux et violent», l’homme, passé par une période de délinquance, est jugé jusqu’à mercredi. Il est défendu par Me Ophélie Tardieux. François-Xavier Lapeyronnie représentera l’une des victimes. Ministère public: Marion Vauquelin. Par charentelibre.fr