Le débat sur la tournante a été étouffé par Azaly et les siens, a été tranché par une jurisprudence de la cour constitutionnelle des Comores...
Le débat sur la tournante a été étouffé par Azaly et les siens, a été tranché par une jurisprudence de la cour constitutionnelle des Comores...
Photo d'archives |
L’homme aux multiples causes perdues, Larifou demande un débat avec le chef de l’exécutif d’Anjouan au sujet de la Tournante avec le soutien d’Azaly qui joue de l’ambiguïté dans cette affaire. Toujours dans son style digne de Matamore, il se dit prêt à aller jusqu’à Mustsamudu pour débattre. Je n’ai pas mandat de Salami pour répondre à cette invitation malvenue.
Je ne manquerais pas cependant de rappeler que Larifou ne représente que l’ombre de lui-même avec son parti fantôme de Ridja qui ne compte aucun adhérant ni Anjouan ni à Mohéli. Le défaut de représentativité ne lui donne aucun droit à aller débattre avec le représentant de la population d’une île. Ensuite, je voudrais rappeler à Larifou et à tous ceux qui lui ont confié cette mission de relancer le débat de la réforme de la constitution et des institutions que la question de la Tournante a été tranchée l’année dernière dans le cadre d’une jurisprudence posée par la CC des Comores et soutenue par Azaly et les siens…
Il n’est pas question que les mêmes qui ont plaidé pour le caractère sacré et intangible et traité l’ex-chef d’Etat de ressortissant non grand-comorien comme si l’île de Ngazidja est un territoire étranger viennent à mettre subitement en cause la Tournante parce qu’ils sont au pouvoir…
Il n’est pas question non plus que ceux qui ont fait campagne sur le thème selon lequel la Tournante est gage de stabilité, de paix et cohésion nationale viennent nous enseigner le contraire, que ceux qui se réclamaient avec fierté comme le père de la Tournante salutaire en viennent à l’accuser de tous les maux.
Il n’est pas question que ceux qui ont fait échec aux recommandations du Mouvement du 11 août 2015, qui n’ont pas saisi les appels d’opportunité à l’issue du premier round pour organiser le débat sur la Tournante viennent nous rappeler sa nécessité quelque temps après au nom d’une fausse émergence.
En février 2013, A.A.M.Sambi avait émis le vœu d’un tel débat, dans des conditions qui étaient apaisées et favorables, personne n’a réagi… La bande à Azaly ne peut faire de notre constitution une affaire personnelle, tributaire de leurs humeurs. Une jurisprudence a été posée à l’issue du débat né de la candidature de Sambi en 2016 ; on va s’y tenir pour des raisons d’équité au regard de la loi… Terminus 2031 !
AHMED Bourhane
AHMED Bourhane