Fahmi Said Ibrahim nomme un ancien douanier corrompu au Tribunal de Grande Instance de Moroni
Oui le pouvoir judiciaire dans notre pays est le maillon faible de l'Etat car un pays dont la justice est corrompue ne peut prétendre à un avenir meilleur. Il ne suffit pas de faire des réformes dans ce domaine, encore faut-il qu'elles soient appliquées !
En première année de droit, j'ai appris qu'une loi non appliquée reste lettre morte. De Gaulle disait en parlant de la 5ème république: « Une constitution c'est un esprit, des institutions une pratique.»
C'est manifestement la pratique de nos institutions, du pouvoir qui est en cause depuis des décennies, violant les lois, notamment la loi fondamentale !
Le Ministre de la justice qui a fait des réformes récemment a promu un proche, ancien douanier corrompu, Président du TGI! Cette même personne a été proposée pour être nommée juge constitutionnel par le Gouverneur de Ngazidja, ancien Ministre de Sambi, avec le soutien certainement du Ministre de la justice.
Le parti Juwa et son Ministre avaient la possibilité de proposer aux Gouverneurs d'Ajouan et de Grande Comore de nommer Mourad Said Ibrahim, un ancien magistrat intègre, ancien Ministre de la justice qui a voulu faire les réformes nécessaires aux institutions judiciaires mais écarté du gouvernement à l'époque par le président Sambi. Les partis Updc et Crc également auraient pu influer pour des nominations de juges compétents et intègres à la Cour constitutionnelle afin de redorer l'image de la plus haute juridiction du pays.
C'est hallucinant de constater que le candidat qui s'est fait voler l'élection présidentielle et son parti n'ont tiré aucune leçon de cette mascarade électorale! JAZZA a de beaux jours devant lui, il reprendra service le moment venu.
Pas étonnant dans ce pays où le plus important c'est de faire partie du navire « Gouvernement des Comores SIRAZULU TSASI MPAKA NGEZAMAWO !».
Par Said Mohamed Said Athouman
Par Said Mohamed Said Athouman