Si nous étions nombreux à critiquer l’instauration de la tournante, cette position n’est plus d’actualité car les maux qui rongent notre pa...
Si nous étions nombreux à critiquer l’instauration de la tournante, cette position n’est plus d’actualité car les maux qui rongent notre pays aujourd’hui sont liés strictement à une mauvaise interprétation délibérée des politiques donc des hommes et des femmes qui ont gouverné notre pays jusqu’à ce jour sous le poids d’un sentiment sectaire.
Photo d'archives. Azali recevant le leader du RIDJA à Beit Salam |
Il n’est pas juste de faire croire aux comoriens que la tournante est en rapport avec les détournements de fonds publics au niveau des sociétés d’état et dans le cadre des marchés publics.
Par contre, puisqu’il s’agit de dérives pratiquées délibérément par des individus profitant de l’impunité à l’endroit des personnes qui détournent les biens publics et, du vide constitutionnel pour les nominations politiques et administratives, la meilleure solution serait de tout réglementer. Aussi il est grand temps d’accorder plus de pouvoir au parlement pour plus d’équilibre entre le pouvoir exécutif et législatif afin que les députés puissent jouer un vrai rôle de contrôle sur l’action du gouvernement dans la gestion du pays dans l’équité en tenant compte des règles ou des lois claires bien établies.
Aucune dépense petite, soit-elle, aucun projet ne doit pas voir le jour sans l’accord préalable de l’assemblée nationale. Toutes les nominations au gouvernement, dans les cabinets ministériels et postes des directions doivent être soumises à des règles strictes lesquelles doivent être mentionnés dans la constitution afin d’éviter une quelconque entorse. Enfin, la nomination des conseillers de la cour constitutionnels doivent obéir à des critères stricts afin de les mettre à l’abri de toute influence politique.
Ce qui suppose qu’un conseiller ne doit pas être nommé par une personne de par sa fonction, il sera appelé un jour à le juger. Sur ce la suppression de la tournante ne serait qu’une vrai fausse solution pour l’émergence et serait qualifiée de manœuvre sectaire laquelle risquerait de déstabiliser notre pays.
Néanmoins une révision en urgence de notre constitution s’impose mais, dans le respect de la tournante et ce, dans le seul souci de tout réglementer afin d’éviter le renouvellement des dérives relevées au cours des dernières mandatures, terreau de frustrations.
A bon entendeur salut.
Abdou Ada Musbahou
Abdou Ada Musbahou