Les turpitudes de la cour constitutionnelle des Comores
Il était exactement 14 heures 20 et je m'apprêtais à quitter mon travail quand mon téléphone a sonné. Dans le brouhaha, d'un message de quelques secondes, j'ai juste pu entendre: " Merci d'avoir colporté des mensonges sur mon compte". Je n'avais pas identifié l'émetteur de cet appel. C'est la première fois que je voyais ce numéro. Peu de temps après, je rappelle. C'est un appel du conseiller Rakib.
Il me reproche en effet d'avoir menti sur lui, insinuant que je suis victime de désinformation. Je lui ai répondu que tout ce que j'ai rapporté dans Habarizacomores qui le concernait a été confirmé par des vidéos sur la conférence de presse JUWA de samedi dernier et que je suis un observateur attentif de ce qui se passe chez pour ne pas faire la part de chose. Je lui ai dit qu'en toute amitié, je l'invite à faire un droit de réponse pour restaurer sa vérité. Je l'ai engagé à surtout nier publiquement le fait qu'il n'est pas nommé DAF à Comores Télécom Anjouan pour des raisons clientélistes comme il me l'a dit, car ce serait un signe qu'il a compris que cette pratique est mauvaise et qu'il ne l'assume pas.
Mais le sujet principal qui motive la rédaction de cet article est ailleurs. Le conseiller de Mirontsy m'annonce que c'est son camp OUVOIMOJA a gagné le contentieux. Il est 17 heures et cela fait plus de 2 heures que je scrute la toile, que j'interroge les gens partout pour savoir si la CC a siégé et rendu son arrêt. Mais personne n'est en mesure de répondre par l'affirmative. A moins d'être démenti par l'histoire, il semble bien que l'arrêt est encore dans les carton. Question: d'où mon ami Rakib tire-t-il cette information? La CC des Comores donne-t-elle une image de sérieux et d'impartialité en mettant d'avance le conseiller Rakibou au parfum de sa décision avant qu'elle ne siège, rompant du coup le principe d'égalité de traitement des requérants devant la loi dans ce contentieux?
Après le départ du conseiller Antoy qui a mis en cause cette institution coupable selon lui de pratiques politico-mafieuses et le retrait annoncé du son homologu Mouhlisse chez lui à Mohéli (selon Mbakadome) qui n'a pas apprécié la tournure qu'a prise le débat relatif au contentieux au CI de Ndzouani, on aurait pu penser que la CC des Comores allait tout faire pour sauver ce qui peut l'être en termes de son crédit. Sans doute, au pays de COMOCO, l'argent fait tout et le droit ce ne sont que des mots comme a semblé dire le conseiller de Mirontsy: "ici on n'est aux Comores" et on peut toujours gagner même si on peut être confondu de faux et d'usage de faux...
AHMED Bourhane